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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 21:43

" Pour les endroits qui valent d'être vus, il n'y a pas de raccourcis."
Beverley Sills


On imagine souvent qu'obtenir ce que l'on veut dès qu'on en formule le souhait serait l'équivalent du paradis sur terre...
Qui n'a jamais rêvé de rencontrer une bonne fée ou un génie, capable d'exaucer sur l'instant ses plus grands désirs... comme ça, d'un coup de baguette magique, juste le temps d'une formulette... et pouf, la vie qui change de couleur...
C'est le mythe de la satisfaction instantanée qu'on nous a fait ingérer dès le biberon, qui nous fait croire qu'il suffirait de presque rien pour que nous ressentions un bonheur intense et immédiat...
Or, ce n'est pas la satisfaction du désir elle-même qui procurent cette sensation de plénitude ou de complétude, mais bien le chemin parcouru pour y arriver...

On peut bien sûr objecter que c'est une théorie un peu fumeuse, dans la mesure où il y a plein de choses qu'on fait uniquement parce qu'il faut les faire, et que même une fois accomplies, on ne s'en sent pas satisfait à en sauter de bonheur, mais seulement soulagé ou débarrassé...
Oui... Il y a des tas de petites choses qui font la vie, qui ne nous procure ni grandes joies ni grandes douleurs, juste des petits actes plutôt banals, qui doivent être accomplis un point c'est tout...
Mais à la recherche du bonheur, on a souvent l'idée d'une quête qui va au-delà de la pile de vaisselle à récurer ou de la haie à tailler... L'idée qu'on se fait du bonheur qu'on obtiendra est proportionnelle aux difficultés qui se dressent entre la situation présente et l'arrivée au but souhaité...

Oui... pour certaines choses, il n'y a pas de raccourcis, un peu comme un parcours obligé où toutes les étapes ont leur raison d'être et sont obligatoires...
Pour ressentir la satisfaction totale, il faut avoir surmonté les obstacles qui nous séparaient de notre objectif : les objectifs qui s'atteignent sans effort ne se ressentent pas comme objectifs, mais seulement comme étapes, et on veut aller plus loin... toujours plus loin, parce que l'être humain est ainsi fait, qu'une fois un désir satisfait, il s'en fait naitre d'autres... C'est la raison pour laquelle les grands sages disent que le bonheur n'est pas dans le désir comblé mais dans l'absence de désirs...
Théorie que je ne partage pas, car nos désirs nous font avancer aussi... même s'ils peuvent nous frustrer par moments, ils sont un moteur qui nous tracte à l'avant, et nous empêchent de nous garer sur des aires de repos dont parfois on a du mal à repartir...

Les plus beaux panoramas ne se trouvent pas en bordure d'autoroute. A moins de trouver un charme fou à l'asphalte et au ronronnement des moteurs, les panoramas qui nous coupent le souffle doivent inévitablement s'éloigner des axes fréquentés pour redonner à la nature toute sa grandeur et sa splendeur. De fait, c'est par des chemins moins carrossables qu'on s'y rend, voire même sans carrosse du tout...
Les relations humaines de la même façon se construisent avec le temps, par les expériences vécues et partagées, et on ne peut pas prendre de raccourcis pour s'inventer un passé ensemble. Seul le temps nous inclut dans une histoire qui nous implique... et c'est ce regard qu'on peut jeter tous azimut à la fois en arrière et à l'avant depuis notre présent, qui rend compte de la force de la relation...
Notre évolution personnelle aussi ne peut pas être tronquée d'aucune de ses étapes. Nos épreuves nous façonnent et nous sculptent d'autres façons d'envisager la valeur de la vie, et bien que l'on puisse penser qu'on se passerait bien de certaines phases, force est de constater avec le recul du temps que tout s'imbrique de manière si étroite, que nous ne sommes que le résultat conditionné et conditionnel de notre histoire dans sa totalité...

Les raccourcis ne sont pas toujours un gain de temps... et on perd un temps précieux à essayer d'en gagner, là où il faudrait juste se concentrer sur notre but... ...


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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 21:42

" Nous défendre quelque chose, c'est nous en donner envie."
Montaigne


Pour que la curiosité s'exerce, il faut toujours que quelque chose nous interpelle... et quoi de plus attirant qu'un interdit pour exalter notre esprit de Sherlock Holmes ou de découvreur ?...
Naturellement qu'interdire c'est donner envie, puisque c'est pointer quelque chose, qu'on n'aurait peut-être même pas remarqué si aucun focus n'avait été fait dessus...


L'interdit n'appelle même pas la tentation : l'interdit EST tentation...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:25

" Il mentait. Je le savais et je faisais semblant de le croire. Par paresse."
Jacques Chancel


Naturellement que ça nous est tous arrivés, de feindre de croire sur parole un interlocuteur, dont on sait très bien qu'il faribole... Même en ayant le goût de la vérité, il arrive qu'on n'ait pas envie de la confronter au réel... par paresse, oui... parce qu'on n'a pas envie d'argumenter, parce qu'on n'a pas envie de s'embarquer dans un long débat, parce que tout simplement... on s'en fout...

Quand le mensonge tacite s'établit entre deux personnes, c'est souvent signe de la superficialité de la relation : quand on n'attend rien, ou quand on n'attend plus rien, qu'importe la vérité ou le mensonge...
Parfois c'est aussi une marque de respect que de faire croire à l'autre qu'on le croit... pour ne pas le mettre mal à l'aise, pour le laisser garder la tête haute, pour l'aider à croire en lui-même... Le mensonge est toujours signe que l'on ne peut pas assumer la réalité qui est la nôtre...
D'autres fois encore, on ignore les frontières du vrai et du faux, ce n'est qu'intuitivement qu'on sent que les paroles de l'autre ne vibrent pas justes, mais dans l'incapacité de prouver nos ressentis, on acquiesce...

Il faut aussi admettre, qu'on se raconte tous un peu notre vie aussi... on enjolive, on "omissionne", on voit ce qu'on a envie de voir, et on dit ce qu'on a envie de dire au détriment parfois de l'exactitude... On n'est que des "gens"... comme les autres, pas des anges...
Alors en considérant cet aspect-là, on peut aussi faire montre d'un peu d'indulgence quand quelqu'un nous ment, qu'on le sait, mais qu'on comprend aussi ce qui se joue en-dessous... parce que si c'était nous, peut-être qu'on voudrait avoir en face de nous un interlocuteur qui n'objecte rien non plus...
Parfois on fait semblant de croire par paresse, mais parfois par empathie...

On peut même mentir tout à fait sincèrement, bien que juxtaposer "mentir" et "sincèrement" semble à priori contradictoire, il y a des cas où le mensonge vient d'une méconnaissance de ceratins éléments, et n'est pas tout à fait volontaire...
On ment parfois parce qu'on ne s'est pas interrogé assez loin sur nos ressentis, sur nos raisons et sur nos questions...
On ment parfois par paresse aussi... pour ne pas entamer de polémiques, ou avoir à étaler ses convictions personnelles...

La vérité et le mensonge sont des notions relatives, leur absolu est une utopie. Dans chaque mensonge il y a un bout de vérité, comme dans chaque vérité une part de relatif, et donc potentiellement faux et qu'on peut remettre en cause...
On peut juste essayer d'être le plus honnête avec soi-même possible, c'est déjà un bon accès à la vérité...

On ne fait pas semblant de croire par paresse un être cher qui nous ment. On ne le fait que parce qu'on sait pourquoi il agit de la sorte, et quelquefois cela éveille une certaine tendresse, parce qu'au-delà du mensonge, il y a ce désir de projeter une image de soi qui se veut valorisante...
C'est seulement avec les personnes dont on n'a absolument rien à faire, que la paresse est un argument majeure. En effet, à quoi bon vouloir remettre à l'heure des pendules qui de toute manière ne nous sont d'aucun repère dans le cours de notre propre vie ?...
Les relations humaines sont bien plus souvent basées sur le mensonge que sur la vérité... des jeux de rôles sur un jeu de piste, où chacun même en équipe, fait cavalier seul pour sa réalisation finale...

Bien sûr, ça existe la sincérité, mais seulement dans des relations très étroites, la plupart du temps le jeu social l'emporte largement sur l'authenticité, et tous ceux qui jouent au jeu de la vérité se prennent des coups de marteaux sur les doigts bien plus souvent que ceux qui louvoient...

Le positif, c'est que quand on reste soi-même en toutes circonstances, on n'a moins de regrets et de remords, même si on a plus de bleus......

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:24

" L'amour véritable s'enveloppe toujours des mystères de la pudeur, même dans son expression, car il se prouve par lui-même ; il ne sent pas la nécessité, comme l'amour faux, d'allumer un incendie."
Honoré de Balzac


L'amour véritable, l'amour faux... Cela parait assez bizarre d'accoler ainsi amour et jeu du vrai ou faux, on aime ou on n'aime pas...
On peut parler peut-être d'amour de confort ou de convenance, là où la raison appelle plus que le cœur, à parcourir un chemin sur lequel on se laisse entrainer sans réelle impulsion personnelle... mais se sent-on en amour si on ne se sent pas littéralement immergé par ses sensations ?...

La pudeur habille souvent bien plus les mots que les corps, parce qu'il est moins aisé de déshabiller ses idées reçues que de se dénuder au sens propre. L'amour n'est pas simple rencontre charnelle, mais confrontation des limites de chacun à son rapport aux autres et à la vie en général. L'amour va plus loin qu'un désir de fusion physique...
Cette passion charnelle peut d'ailleurs fort bien exister en dehors de tout sentimentalisme, le corps et l'esprit peuvent avoir un fonctionnement autonome, bien que l'union des deux soit nécessaire pour atteindre une dimension plus complète de l'amour.
L'amour véritable dont parle Balzac, c'est peut-être cela... quand le corps et l'esprit ne se dissocient plus pour vivre une relation, qui bien qu'en construction, semble déjà être un aboutissement...

L'amour confiant n'éprouve pas le besoin de se rassurer, ni d'exhiber à tout va son bien fondé, quand il se sent libre et responsable. C'est le doute qui quémande les confirmations, pas la certitude tranquille...
L'amour vrai ne se projette pas, juste il se ressent, se vit et se suffit...
On ne peut pas prévoir l'avenir, même au plan des sentiments, c'est pourquoi au lieu de vouloir arracher des promesses sur les demains vaut-il mieux apprécier ce présent que l'on tient entre nos mains, se l'offrir et l'offrir...
La force de la tranquillité est une déclaration qu'aucun mot ne pourra rendre aussi belle...

L'amour faux n'existe pas...
Si l'amour n'est pas vrai, alors il est calcul d'intérêt ou manœuvre perverse d'aliénation sentimentale, mais en aucun cas manifestation d'amour : c'est un non sens total d'assembler l'amour et la fausseté... Et l'on ne peut guère tenir ce rôle bien longtemps sans être démasqué et déchu de ses masques...
Il arrive que l'amour, bien que véritable, ne dure pas... cela ne veut pas dire qu'il n'a pas existé, l'éphémère n'est pas contraire à la vérité : il y a autant de vérités temporaires que des mensonges éternels...

Bien que possédant le verbe agile, je n'ai pas la parole facile, quand elle veut explorer les mots doux de l'intime... La sensualité existe pour faire ce relai entre le dit et le ressenti, c'est pourquoi l'amour à distance s'effrite au cours du temps, même abreuvé de mille et un mots qui s'acharnent à le maintenir vivant.

L'amour n'est pas vivant dans les mots qui s'échangent, mais dans les énergies qui se mêlent et se côtoient...
Toute langue non utilisée à l'oral, même la langue amoureuse, finit par mourir...
La discrétion du coeur n'enlève rien à sa fougue et à son ardeur, et la pudeur des mots ne présage rien de la passion qui se joue...

Tant qu'on se sent vivants dans son amour... alors on aime véritablement... c'est évident... ...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:24

" Atmosphère... Atmosphère ?... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?..."
Arletty


Je ne sais pas si j'ai une gueule d'atmosphère, mais parfois j'en ai les mots... et parfois pas...
J'en ai les mots quand je les laisse s'écrire sans rien vouloir penser, raisonner ni orchestrer, juste laisser glisser sur papier ou sur écran, des sensations encrées, qui prennent costume dans des phrases qui se jettent sans s'apprêter, sans chercher la raison grammaticale ou la rigueur lexicale...
Ces mots pour qu'ils puissent tourbillonner en liberté, il leur faut un minimum d'espace de détente... Quand cet espace vient à manquer, les mots se font lourds, philosophes et raisonnables pour supporter le poids des jours qui semblent fuir la vie plutôt que la porter, la supporter plutôt que la réjouir...

Il y a des mots qui ne se pensent pas, des mots qui ne s'écrivent pas, des mots qui n'existent pas... On a tenté de les traduire pour pouvoir les partager et les échanger quand les face à face ou les côte à côte sont impossibles, mais ils y perdent une bonne part de ce qu'ils sont, comme nous-mêmes, nous perdons une bonne partie de ce que nous sommes quand nous nous éloignons de nos sensations...
La fatigue, le manque de temps, les urgences du quotidien.. tous ces petits riens qui nous amputent d'une partie de notre vie, jour après jour, et nous laissent comme une amertume en fond de pensée quand on a un peu de temps pour y songer...

Pour ressentir une atmosphère, il faut s'y plonger, corps et âme, rentrer dans l'antre du moment, s'introduire dans les entrailles du temps et y siéger en convive vorace et affamé du moindre détail...
Respirer et aspirer l'air du temps par tous ses pores, par tout son être, mettre à profit chaque centimètre carré de son corps à cet effort d'immersion, qu'on soit dans l'effort ou dans la volupté, dans le plaisir ou dans la mélancolie...
C'est cet engagement total à l'instant qui permet d'en tirer tout l'atmosphère...

J'aime ces moments où les mots légers et aisés, s'échappent sans effort et sans raison, poussés par un souffle qui les fait s'envoler comme des bulles de savon imagées, qui transportent mes sensations et mes questions, vers des pages d'imagination sans but et sans prétention... mais qui emportent sur un tapis mouvant, et permettent toutes les destinations...
J'aime ces moments où les sensations prennent le pas sur la réflexion, où l'abandon est plus fort que le raisonnement, où l'on et conduit plutôt qu'acheminé, et où le temps et la grammaire perdent leurs codes et leurs repères...

" A 20 ans, on gueule... A 30 ans, on fait la gueule... A 40 ans, on ferme sa gueule..." dixit Anne Roumanov...
Est-ce que c'est pareil pour l'atmosphère ?... Est-ce que notre rapport à l'atmosphère évolue dans le temps, de la revendication jusqu'à l'abdication ?... Est-ce que le poids des années nous conduit à changer au point de ne plus avoir même l'envie de changer la donne parfois ?...
Non... On a des coups de fatigue, des coups de blues aussi, c'est normal, mais le découragement passager est humain et compréhensible... tant qu'on ne renonce pas...
Je sais que je vais retrouver le goût de l'apnée de réel et replonger dans mes mots superficiels, dès que les nuages auront fini de survoler mon petit bout de ciel... C'est qu'une question de météo caractérielle, et pas une cataracte qui m'a plombé le troisième oeil...

C'est vrai, je reconnais... J'ai lâché ma plume faute de clarté de lune, sur ces nuits qui se sont empilées, les unes sur les autres, journée après journée...
C'est vrai, j'ai tiré les verrous sur mes vers et sur mes vérités, pour me protéger du froid de l'hiver et de l'incertitude des "hiers"...
Mais le printemps arrive, il est grand temps d'ouvrir à nouveau mes volets et mes envies, et de les aérer aux vents nouveaux de la vie, qui me poussent à la rencontre de nouveaux soleils...

Attention !... Sortez les Rayban, je sens que j'ai l'atmosphère qui va irradier !... ...


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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:24

" Les hommes déprécient ce qu'ils ne peuvent comprendre."
Goethe


Oui...
C'est un constat fréquent...
Les hommes déprécient ce qu'ils ne peuvent pas comprendre, atteindre ou posséder, comme si cette façon de voir les choses les distanciait davantage du dépit ressenti à la confrontation de leurs limites...
C'est le dépit qui pousse souvent à médire, à rabaisser ou à maudire. L'ignorance est génératrice de bien des bassesses, secondée avec force par l'envie frustrée et la jalousie incontrôlable...

Ce qu'on ne comprend pas ne peut pas être rapporté à une juste mesure, puisque justement on en ignore la mesure...
L'inconnu est un terrain de supputations et de croyances variées, voire avariées, qui peut faire germer toutes les mauvaises graines... si on ne s'y aventure pas en explorateur curieux prêt à y chercher l'aventure nouvelle...
Déprécier est bien plus facile qu'apprécier...
Déprécier est un acte de critique facile qui ne demande pas d'effort d'adaptation à des concepts nouveaux, il suffit de trier ce que l'on connait et qui fait référence.
Apprécier nécessite de s'ouvrir à de nouvelles visions et de laisser ses effets personnels de raisonnement et d'idées fermes en stand-by, pour reconnaitre qu'il n'y a jamais une seule façon de savoir, de connaitre et de faire...

La curiosité est un mot bien difficile à apprécier et à cerner...
Elle peut être aussi dévastatrice que saine suivant l'orientation qu'on lui laisse prendre. Il est étonnant de constater qu'elle est souvent mal utilisée, alors qu'elle est pilier de garantie d'une vie riche et équilibrante si on la diffuse comme engrais de fond de toute une existence...
Bien dosée et et répartie en des domaines fertiles, elle propulse l'être vers des récoltes abondantes, alors que laissée en quantité immodérée, orientée vers un seul secteur de vie, elle réduit tout le champ de vision à un focus désespérant...

Au-delà de l'ignorance, il y a aussi la bêtise... jachère incommensurable qui s'étend sur un néant de connaissances et agrippe tout dans ses herbes folles...
La bêtise humaine... comme le disait Einstein, il y a deux choses infinies : l'univers et la bêtise humaine... quoique pour l'univers, il ne soit pas sûr...
L'histoire a prouvé l'étendue immense sur laquelle pouvait se dérouler la bêtise sans même interpeller les foules, et continue de se répéter malgré les progrès de la science, de l'éducation et de nos prises de conscience...
La bêtise est source de jugements hâtifs à l'emporte-pièce... par lesquels il est plus facile de condamner que de louer...

Oui... parfois on ne comprend pas...
Et ce constat nous replace dans une position de quêteur de sens qui devrait remettre notre fierté et nos prétentions en place, plutôt que de s'acharner dans nos rôles de maitres du monde... ...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:23

" Il y a une résolution que j'ai prise et que j'essaie toujours de garder : celle de m'élever au-dessus des petites choses."
John Burroughs


S'il y a une résolution que je puisse être absolument certaine de pouvoir tenir, c'est celle de ne pas prendre de résolution... ou alors seulement des résolutions temporaires...
Autant être réaliste, les résolutions, surtout les "bonnes" sont toujours une sorte de violence qu'on tente de se faire pour initier des changements pour lesquels on n'est pas toujours prêts... et leur durée de vie est limitée dans le temps et dans l'effort...

Toutefois celle exprimée par John Burroughs est plutôt intéressante...
En effet, ce qui nous ronge souvent le plus, c'est une foule de petites choses auxquelles on accorde une importance démesurée... Non pas qu'il faille négliger les détails, mais juste que, tout détail n'est pas la totalité...
A force de faire des focus sur des points précis, on perd de vue l'ensemble... comme ces jeux dans lesquels un détail est agrandi à une échelle si importante qu'on ne parvient pas à distinguer ce que c'est...
Nous avons souvent ce don de faire des montagnes avec trois pelletées de terre...

La vie est une somme considérable de petites choses... et nous sommes nous-mêmes de petites choses plutôt fragiles...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:23

" Je crois beaucoup à la chance. J'ai découvert que plus je travaille, plus je suis chanceux."
Thomas Jefferson


La chance... finalement, c'est quand quelque chose qui nous plait particulièrement, se produit, sans qu'on ait l'impression d'y être pour quelque chose.
Contrairement au hasard, que l'on peut parfois qualifier de "malheureux", la chance est toujours positivement connotée, mais à la différence du "miracle", elle reste toujours partisane du champ des possibles.
On n'attribue pas à la chance un caractère aussi inexplicable et imprévisible que le hasard : on compte beaucoup plus sur la chance que sur le hasard pour se sortir de situations que l'on juge délicates.
La chance est parfois ressentie comme une sorte de jouissance triomphale, parce qu'elle est quelquefois le petit "rien" dont on avait besoin pour changer de dimension, ou en tous cas, pour faire la différence...

La chance ne doit rien au hasard, elle peut se cultiver... et la sagesse populaire le sait bien quand elle conseille de "mettre toutes les chances de son côté".
Mettre toutes les chances de son côté, c'est faire en sorte de ne rien négliger de ce qui est à notre portée, pour mener à bien une action ou un projet. C'est visualiser le but ou l'objectif à l'avance, de façon à prévoir plusieurs cas de figures envisageables, et préparer en conséquence notre réactivité face aux évènements tels qu'ils se présenteront.
Mettre toutes les chances de son côté, c'est travailler sur ses points faibles ou ses défauts, ses lacunes et ses manques, afin de prendre conscience de la situation sous un angle le plus exhaustif imaginable...

La chance est une programmation positive de l'esprit, qui s'oriente résolument vers un dénouement qui nous est favorable, sans s'arrêter sur des doutes et des entraves, qui nous minent si on s'y arrête l'esprit.
Croire à la chance, croire à sa chance, c'est partir gagnant, puisque conscients de ses risques d'échec, on part du principe qu'au moment voulu, les circonstances nous aideront à faire pencher notre balance du bon côté, sans chercher plus loin...
La chance est l'ami de la sérénité, et fuit la négativité sans fondement et le pessimisme destructeur...

On ne peut cultiver sa chance qu'en travaillant à sa "réussite". Parfois les circonstances paraissent défavorables sur l'instant, et on peut penser que la chance nous a abandonné... Mais la chance n'existe pas en tant que chose matérielle, elle n'est qu'une construction de l'esprit qui permet de rester détendu face à l'incertitude de la vie par la seule croyance en son existence.
Souvent, la chance "sourit" à ceux qui refusent de baisser les bras malgré les obstacles et les contrariétés qui se dressent sur leur chemin, parce qu'ils savent à l'intérieur d'eux-mêmes que si elle ne s'est pas manifesté au moment souhaité, c'est qu'elle se manifestera à une meilleure occasion...
C'est toujours avec le recul du temps que l'on peut apprécier la polarité des évènements...

Débroussaillons nos esprits et nos pensées...
Taillons ras toutes nos hésitations et nos bégaiements...
Et enrichissons notre terreau personnel de visions colorées...
Pour donner à la chance les meilleures conditions pour se planter et grandir... ...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:22

" Au fond, l'âge véritable, celui qui compte, ce n'est pas le nombre des années que nous avons vécues, c'est le nombre d'années qu'il nous reste à vivre."
Alfred Capus


L'âge est avant tout un repère dans le temps...
Il nous permet de nous situer entre deux points : notre point de départ et le point d'interrogation quant à notre quota restant...
L'âge ne permet en rien d'évaluer où une personne se trouve sur son parcours, et n'est garant d'aucun apprentissage acquis. Il est symbole de notre temps qui passe, plus que témoin de nos acquis de vie. Chacun évolue à son rythme, et ce n'est qu'idées préconçues de penser qu'on peut, en vertu de l'âge d'une personne, avoir certaines attentes fondées...

Je ne comprend pas cette phrase d'Alfred Capus, bien qu'intuitivement je me sente assez en accord avec... En effet, ce qui compte dans la vie en général, plus que les expériences passées, c'est bien celles à venir... parce que si on pouvait se contenter du passé, à quoi cela servirait-il de continuer ?...
Et l'âge ne prend son importance qu'à mesure qu'il nous ouvre la voie vers de nouvelles aventures propices à découvrir d'autres limites, d'autres compétences que l'on possède, et que jusque là nous n'avions pas encore découvertes... ces révélations de soi que la vie nous accorde aux moments où on s'y attend parfois le moins...
Les années qui passent sont les petits cailloux que l'on sème sur notre chemin, histoire de ne pas se perdre et de savoir d'où l'on vient...

L'âge véritable est individuel, pas de norme, pas de délai imparti pour atteindre des gites d'étape avant de passer à la suivante.
On peut avoir 20 ans et sembler être au soir de sa vie, avec toute la fatigue et la lassitude d'une vie qui n'attend plus rien...
On peut aussi être prêt de la frontière, et continuer à posséder l'âme d'un enfant avide d'exploration et curieux de tout...
L'âge n'a rien à voir avec nos capacités à utiliser le meilleur que la vie a à nous donner...
Paradoxalement, plus on avance, plus on comprend que le chronomètre pouvant s'arrêter à tout instant, le présent est donc la chose la plus importante à considérer... les demains devenant moins certains à mesure que le sablier s'écoule...

On parle de "classes d'âge" comme on parlerait de classes scolaires, avançant par là que l'âge serait un facteur de ressemblance et de similarité obligée entre les individus...
Il y bien sûr des grandes étapes sur lesquelles on se retrouve tous un peu, particulièrement sur le début de parcours...
Comme au départ d'une course, on part tous au signal... certains franchiront pourtant la ligne d'arrivée avant d'autres, certains feront un très bon départ et se fatigueront très rapidement, d'autres plus modestement partis se classeront parmi les meilleurs, d'autres encore abandonneront...
La vie n'est certes pas une course, toutefois le "contre la montre" y est bien présent...

Sachons donner au temps qui reste à l'avant, le soin d'évaluer le parcours, sans chercher trop à l'avance à tirer des conclusions...
On ne cesse jamais d'apprendre, d'évoluer, de comprendre et de "grandir"...

L'âge véritable est un non-sens... nous n'avons pas d'âge, juste des années qui s'empilent... ...

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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:22

"On vit très bien sans avenir."
Henri Calet


L'avenir est une imposture... Comment peut-on sérieusement prévoir son avenir ?...
On peut échafauder des projets, qu'on essaiera de mettre en œuvre suivant les plans qu'on trouvera les mieux adaptés, mais que peut-on garantir des résultats qu'on obtiendra ?...
On ne peut pas vivre dans l'avenir... ce serait perdre le présent, et donc réduire sa vie à un néant d'existence...


Oui... on vit très bien sans avenir...

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