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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 00:20

" Il est dangereux d'être sincère, à moins qu'on ne soit stupide aussi."
George Bernard Shaw


La sincérité a, immanquablement, une dimension de naïveté, puisqu'elle laisse libre cours à ses ressentis plutôt qu'à des calculs d'intérêt...
La sincérité relève aussi de la spontanéité, parce qu'une sincérité bien réfléchie et soupesée, n'a pas le même goût pour l'authenticité... bien que parfois, il faille du temps pour oser l'exprimer bien qu'on la ressente par pudeur ou par peur d'être mal reçu...
La sincérité ressemble à de la vérité parce que lorsqu'elle est seulement feinte, elle ne sonne jamais très juste...

Incontestablement, il est dangereux d'être sincère... bien que ce soit meilleur à la santé : vivre par l'intérêt, le calcul et l'hypocrisie donne lieu à beaucoup plus de mal-être que de prendre quelquefois des coups de poignard dans le dos par trop de sincérité révélée...
Vivre en sécurité semble peut-être de prime abord plus tranquillisant, mais c'est un faux semblant qui détruit à la force du temps, toute la saveur de la vie, et de l'humanité qu'on a tous en nous...
Quitte à ne vivre qu'une fois, autant vivre le mieux possible... et le mieux possible n'implique pas de façon réductrice, le mieux possible matériellement. La qualité de l'être que l'on est et la qualité des relations que l'on entretient avec les autres, est un bien qu'on ne peut pas monnayer...

 

Il arrive en effet, qu'on prenne pour stupides, les gens par trop sincères... On peut juger qu'ils ne se rendent pas compte de la portée de leurs paroles, actes ou comportements... On peut aussi penser qu'ils sont bien plus près du bonheur qu'on ne le croit...
La sincérité a le mérite d'être une voie d'accès plus simple à ses besoins propres, en ne voilant pas par des stratagèmes imaginativement couteux, ce que l'on ressent, ce que l'on pense, ce que l'on est...
Pas besoin de jouer à cache-cache avec ses émotions ni avec ses projets... Pas besoin d'échafauder des plans et des échappatoires... Pas besoin de mentir, et de garder souvenir de tous ses non-dits et de ses mal-dits...

Tout, de toute façon, en ce monde, a un prix... Si le prix de la sincérité, est de nous mettre en danger face à l'hypocrisie résiduelle de convenance qui est de mise à beaucoup de niveaux, il n'est pas si élevé que cela... parce que le mensonge, la tromperie, la dissimulation et l'hypocrisie, ne mettent pas non plus à l'abri du danger... juste qu'ils peuvent en plus, faire baisser l'estime qu'on a de soi-même à certains moments...
La sincérité, même responsable de conséquences fâcheuses, nous laisse notre valeur morale intacte, et en cela, nous pouvons la remercier et la rechercher... égoïstement, d'abord pour nous-mêmes, et ensuite pour les autres...

Si la sincérité est appréciée par autrui, c'est cependant, d'abord pour soi-même qu'elle est importante... ...

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 00:37

" Les querelles ne dureraient pas longtemps, si le tort n'était que d'un côté."
François de la Rochefoucauld


Dans toute querelle, il y a choc de points de vue, au moins en apparence... On peut en effet se quereller, alors même qu'on est d'accord sur le fond des choses mais pas sur la forme, ou qu'un problème de communication empêche simplement de se comprendre.
Dans toute querelle, chacun défend son opinion, ce qui est à la fois juste et légitime, sauf à être d'une mauvaise foi redoutable et d'en être conscient, mais là on touche au machiavélisme ou à la manipulation.
Défendre son point de vue est normal lorsqu'on pense avoir raison, néanmoins on peut avoir en partie raison seulement... et donc en partie aussi tort... De cette prise de conscience, on peut être amené à se rendre compte que l'autre n'a pas tous les torts, et que l'on doit partager la responsabilité de la querelle, plutôt que de la décharger intégralement sur l'autre et de se dégager de son devoir d'objectivité en toutes circonstances...

Les querelles nous conduisent sur un terrain émotionnel fort. De la reconnaissance de ses torts, on craint parfois d'ôter du poids à ses opinions. Or, savoir partager les torts, reconnaître ses erreurs, admettre que le point de vue de l'autre a autant de raison d'être que le nôtre, c'est faire part d'un respect, qui ne peut que nous honorer.
Effectivement si les torts n'étaient réellement que d'un côté, les querelles se résoudraient mieux... C'est bien souvent par péché d'orgueil que nous avons du mal à nous sentir aussi responsables d'une situation de crise, que ceux que l'on y incrimine...
L'orgueil humain est comme une ombre que l'on projette au dehors de soi, et qui peut masquer nos vraies qualités quand on le laisse nous gouverner à mauvais escient...

Les querelles peuvent être des terrains fertiles comme elles peuvent aussi être de véritables décharges de décantation, selon qu'on les prend comme base de départ de discussions, comme des moyens d'avancer selon des compromis, ou comme des terrains de rivalité dont il ne peut sortir qu'un seul vainqueur...
Ce sont souvent des peccadilles qui sont le point de départ des querelles. Sur les choses vraiment graves, on n'a moins l'audace d'exhiber son orgueil. L'orgueil s'attache beaucoup à l'étroitesse d'esprit : il atteint plus gravement ceux qui, ayant peu de confiance en leur jugement propre, ont besoin de l'imposer aux autres pour se faire exister...
Les querelles sont bonne mesure de la qualité d'une relation, puisqu'elles permettent de mettre à jour les mécanismes non dits de la communication interpersonnelle.

Les querelles prennent l'importance qu'on veut bien leur donner. D'une divergence de points de vue, plusieurs types de réactions sont possibles : la querelle en est une parmi d'autres...
On peut relativiser l'importance du débat, et privilégier la relation sur la réaction...
On peut s'y engouffrer pieds et poings ligués contre l'opinion impossible à laquelle on doit se confronter, comme dans une guerre d'idées...
On peut isoler les points de discorde et tenter de réduire ainsi le champ de la querelle...
On peut abdiquer son point de vue pour permettre de dépasser la rivalité...
On peut camper sur ses positions en se bouchant très fort les oreilles et la réflexion...

On vit trop les querelles comme des enjeux, dont il doive ressortir quelque chose à admettre ou à prouver, là où elles ne sont que différences d'interprétation du monde et des situations que l'on rencontre...
L'enjeu réel des querelles est souvent bien faible par rapport à l'enjeu relationnel en question dans la résolution des conflits interpersonnels. La démonstration de force n'est pas toujours sur le point de vue défendu, mais seulement sur l'obtention de la reconnaissance par l'autre de ses erreurs de jugement, et donc de notre raison de penser ce qu'on pense...
De toute façon... nous savons tous intuitivement quand nous avons "raison"... et aussi quand nous avons "tort", mais que nous croyons que personne d'autre ne peut le remarquer...

Une chose est sûre... Les torts sont toujours du même côté : celui de la stérilité du débat quand on s'accroche à en prouver l'évidence à l'autre... sans s'astreindre à l'épreuve du miroir concernant notre propre point de vue... ...

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 23:16

" N'imitez rien ni personne. Un lion qui imite un lion devient un singe."
Victor Hugo


Le souci de l'image, la mode, les opinions dominantes... sont autant de domaines dont il faut savoir relativiser l'existence. Si nous n'y prêtons pas attention, on a tôt fait de se faire "récupérer" à notre insu par ces phénomènes sociaux qui tentent de gommer nos légitimes individualités...

Le souci de l'image a donné naissance à un business fructueux, qui joue essentiellement sur notre besoin d'être approuvé et aimé. En effet, nous croulons sous les méthodes et les conseils pour "donner une bonne image de soi dès la première minute", "savoir gérer son image", etc... Il est vrai que nous vivons dans une société qui tend à placer l'apparence bien avant la compétence, ce qui ne signifie pas pour autant que ce raisonnement soit bon...
Pour ma part, j'aime les gens qui ne s'enchainent pas à l'image qu'ils donnent, mais qui prennent soin d'eux-mêmes pour mieux se consacrer à la personne qu'ils sont, et qu'ils peuvent encore améliorer... et ce n'est pas la dernière coiffure à la mode ni un stage de relooking professionnel qui leur permettra cela...
C'est bien de donner une image qui corresponde aux attentes des autres, mais encore faut-il qu'il y ait plus qu'une image à offrir...

La mode est à ce niveau la meilleure illustration qui soit... La mode en tant que création artistique ou travail de recherche de stylistes, est un terrain de créativité tout à fait digne d'estime, mais la mode en tant que code de règlementation vestimentaire est une aberration totale.
Avec le recul du temps, si l'on examine la mode sur 50 ans, on note inévitablement le côté cyclique des "nouveautés" qui s'en vont et qui reviennent... qui mettent en valeur ou qui boudinent, qui créent ou qui copient, et qui bon gré mal gré font notre garde robe, même contre nos envies... puisque le prêt-à-porter se fait dictateur de ces formes et de ces couleurs "mises à la une" par quelques "créateurs", et nous obligent à déployer des trésors d'imagination et d'énergie si l'on ne veut pas s'y soumettre...
Il faut bien reconnaitre qu'il y a des moments où les vêtements à la mode ne sont portés et achetés que pour cette seule raison : qu'ils sont à la mode !... et peu importe qu'ils soient ou non seyants, l'essentiel étant de... paraitre...

Les opinions dominantes sont aussi un confort moral et intellectuel possible quand on n'a pas d'opinion à soi, ou que l'on n'ose pas s'imposer comme possédant ses propres idées. L'avantage de s'associer à l'opinion du plus grand nombre, est de rejoindre une communauté où l'on trouvera toujours quelqu'un à approuver et qui nous approuvera...
Toutefois, se persuader d'opinions adoptifs nous enlève une bonne part de notre aptitude naturelle à juger : nous économisons nos capacités à pensée mais le payons d'une vue réduite par les seules idées en vogue qui prédominent, qui à elles seules ne peuvent pas prétendre être source de changement novateur ou de remise en question importante. La sécurité du jugement d'autrui peut s'avérer dangereuse puisqu'elle implique une confiance absolue et aveugle déléguée à l'extérieur de soi...
Il me semble pourtant capital de mettre la faculté de penser par soi-même en tête de toutes les valeurs que nous devons nous appliquer à développer. L'indépendance de pensée permet de garder en alerte son libre arbitre et de ne jamais suivre tête baissée des chemins que notre conscience ou notre morale n'auraient pas validés...

L'imitation consiste à reproduire, et part donc de l'extérieur, pour conditionner l'intérieur... Or nous devons, si nous voulons pouvoir être libres d'être ce que nous sommes, nous affranchir de ce mécanisme à tous niveaux.
Il n'y a aucune façon de vivre, d'être, d'aimer, de parler ou de se comporter qui puisse être un modèle à suivre aveuglément : le modèle est en nous... Nous pouvons être des modèles parfaits si l'on s'accorde à répercuter à l'identique ce que nous sentons de vrai en nous...
Nous passons notre temps à masquer ce que nous sommes et à nous conformer à des images difformes et informes qui font de nous des singes polis et bien permanentés... Comment cela peut-il donner au final, une bonne image de soi ?...

Ayons le courage d'être ce que nous sommes, sans contrefaçon ni fausses projections... sans comparaison ni désir d'imitation... sans autre intention ni obligation... ...

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 03:03

" L'amour donné un jour, c'est pour toujours qu'il est donné."
Christian Bobin...


L'amour donné n'a pas de contraire, il ne peut jamais être repris ni volé, dans le pire des cas peut-il n'être pas renouvelé...
La douceur de l'amour donné, est un acquis définitif bien qu'intangible, dont on peut mesurer par la trace qu'il laisse, l'importance relative des choses concrètes et matérielles... L'intensité ne survit peut-être pas à l'épreuve du temps, mais le souvenir de sa saveur oriente de façon certaine notre recherche affective permanente.
L'amour donné est un présent, jamais certain de son avenir, qui se déguste en l'instant et qui n'attend rien d'autre que cet arrêt temporaire de la temporalité...

L'amour donné ne se reprend pas, parce qu'il ne nous appartient plus, dès lors qu'on le laisse sortir de soi.
Appartient-il pour autant à celui qui le reçoit ?...
L'amour donné est-il véritablement don gratuit, ou partage narcissique de soi ?...
L'amour donné est-il donné pour être reçu, ou simple résultat d'une force émotionnelle qui le propulse hors de nous de façon involontaire?...
Fait-on le choix de donner l'amour, ou bien l'amour est-il dépossession de nos armures ?...

L'amour donné, l'amour reçu... doivent-ils être questionnés ou juste savourés comme des présents inespérés ?...
Que l'amour donné le soit par un élan fusionnel, compassionnel ou égocentrique, lui enlève-t-il quoi que ce soit de sa vérité ressentie, ou de sa légitimité ?...
L'amour ne peut pas être question, il doit rester émotion, parce que... qui dit question, cherche des réponses et des raisons, des explications et des conclusions, des points de vue et des débats...
Or, l'amour donné l'est dans sa spontanéité, non dans un bien fondé cartésien ou raisonnant...

On mesure rarement l'amour donné... ce n'est qu'à l'amour reçu qu'on appose cette mesure... Peut-on jamais avoir conscience de l'amour que l'on donne d'ailleurs ?...
L'amour ne se qualifie de don que par celui qui le reçoit, celui qui donne n'est pas conscient de "donner", puisqu'il est dans un cadre émotionnel d'extériorisation de quelque chose qui l'anime, sans analyser plus avant la nature de cette émotion extériorisée...
L'amour est pulsion, qu'il soit charnel ou spirituel, il est captation de soi par une émotion vécue sans chercher à la comprendre...

L'amour depuis toujours a fait couler des fleuves est des océans d'encre, pour le conter, pour l'expliquer et pour le faire vivre, mais en définitive, l'amour reste un phénomène émotionnel méconnu dans ses mécanismes, malgré toutes les avancées de la chimie et des neurosciences...
L'amour est sans explication, sans âge et sans normes, il préfigure l'émotion absolue qui dépasse tout entendement : il est ou il n'est pas, il brule comme il s'éteint, à la fois merveille et torture de l'âme humaine...

L'amour n'est souffrance que si on tente de le contraindre dans un cadre temporel qui ne peut pas lui convenir : comme toute émotion il est soumis à l'instant, et ne lui survit jamais. Sa chance est de pouvoir se renouveler, tout à la fois différent et similaire...

Donner, c'est donné...
Reprendre ça n'est pas voler, reprendre ça est impossible...
Aimer est un engagement sans retour possible :
On peut désaimer de l'avenir, mais jamais désaimer du passé ni être désaimé...
En cela, aimer n'est pas plus fort qu'être aimé... ...

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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 01:56

" Nous avons un monde pour chacun, mais nous n'avons pas un monde pour tous."
Antonio Porchia


L'universalité a ses limites... et la mondialisation n'y pourra rien changer...
Comment peut-on penser, sans être taxé d'utopisme exacerbé, qu'on pourra un jour vivre en paix et en harmonie dans un monde fait pour tous ?...

Nous régnons tous en maître sur "notre" monde, même quand on a l'impression de ne pas en tenir les rênes fermement... mais nous avons chacun des visions personnelles, même quand elles semblent prendre l'apparence de voeux universels souhaités...
Là où quelques uns cherchent l'équilibre, d'autres ont besoin de contrastes et de relief pour être motivés à poursuivre leur chemin...
Qu'est-ce que l'équilibre ?... Quand les "forces contraires" en présence se contrebalancent ?... Ou quand il n'existe plus aucun rapport de "force" ?...

Le monde n'existe que par ce que nous en faisons, et en concevons comme possibilité d'évoluer...
Le monde n'est rien d'autre qu'un mot, qui nous permet de désigner tout ce qui nous est externe, et qu'on ne peut pas apprivoiser selon ses propres concepts, car il appartient à tous, à toutes les possibilités de conceptualisation...

Le monde est un puzzle humain et spirituel, dont chaque pièce à son échelle permet d'obtenir une image, au final cohérente, tout en n'étant isolément rien d'autre qu'un petit morceau de représentation...
Mais rassembler toutes les pièces pour obtenir cette image idéale que l'on souhaiterait contempler comme un tableau fini à accrocher sur les murs de l'humanité, est une tâche impossible... C'est Sysiphe roulant son rocher, bien que conscient de l'inutilité de la besogne...

Toutefois, cela ne signifie pas que nous ne pouvons rien apporter au monde... Chaque morceau de puzzle qui arrive à se loger, à la place qui semble lui être dévolue, apporte un peu plus de stabilité à l'image qui s'esquisse...
Trouver sa place en ce monde, c'est élargir le sien propre par la conscience d'une appartenance collective à un ensemble plus grand, qui par là, nous donne une légitimité d'être qui ne peut pas être contredite...

Le monde que nous nous représentons chacun souffre essentiellement d'un manque de lien avec LE monde. Nous sous estimons l'importance de chacune des pièces, c'est pourquoi nous restons tels des maillons brisés d'un collier, qui pourrait devenir parure nous mettant en valeur...

Oui, les mots sont faciles... Mais concrètement, comment ça se traduit ?...
- La première idée qui me vient, c'est qu'il n'est peut-être pas dans les pouvoirs de l'être humain de dépasser sa vision égocentrique de l'existence, et que de fait, un monde pour tous est irréalisable, puisque conditionnel à une vision élargie de l'humanité...
- La deuxième, c'est que chaque être est un monde spécifique, et que c'est par là-même qu'il est humain. De deux spécificités peut se dégager des champs communs permettant de mettre en oeuvre une culture commune, mais qu'en est-il de milliards de spécificités qui chercheraient à se rencontrer sur le même lopin ?...
- La troisième, c'est que un monde pour chacun n'est pas totalement incompatible avec un monde pour tous, si l'on décide de bannir toute normativité obligatoire et obligeante,mais qu'on se rassemble sur un terrain d'acceptation des différences comme un terreau fédérateur à des semences plus riches et plus variées...
- Enfin, que l'idée d'un monde pour tous, ne signifie pas un monde analogue pour tous dans sa représentation, mais juste un monde donnant à chacun une même valeur...

Et en guise de conclusion... Je sais bien que je n'ai pas le pouvoir de changer le monde... mais j'ai celui de me changer moi-même... si possible, en mieux... ...


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4 janvier 2009 7 04 /01 /janvier /2009 01:12

" La vie, on sait bien ce que c'est : un amalgame saugrenu de moments merveilleux et d'emmerdements."
Roger Martin du Gard


En ce nouvel an tout 9 qui vient de débuter, je vous souhaite à tous une bonne année...
Il est difficile de dire à l'avance ce que va nous réserver cette nouvelle cuvée, ni si elle nous apportera l'ivresse ou la nausée... Comme toutes les autres, elle nous donnera des opportunités pour évoluer, grandir, changer... que l'on saisira ou qui nous saisiront... Le calendrier n'a peut-être après tout, aucune autre finalité que celle de nous faire prendre conscience du "mouvement perpétuel", dans lequel nous inscrivons l'espace de nos vies...

L'année 2009 n'apportera rien de très neuf à part de nouveaux changements ... paradoxe du mouvement perpétuel, qui sans arrêt se renouvelle tout en suivant les mêmes rituels...
Les changements sont dans nos regards pas dans les évènements de la vie... On peut regarder d'un œil usé et blasé les nouveaux caps en train de se dessiner et y réagir comme des chars d'assauts blindés, indifférents à la nature du terrain traversé... ou bien s'émerveiller de ce que chaque jour qui se lève s'ouvre sur une scène de théâtre inédite, une "première" chaque jour réinventée... dans laquelle nous avons un rôle à jouer prévu...

Dans tous les cas, l'année 2009 occupera qu'on le veuille ou non, une partie de nos vies... et passera à la trappe du passé d'ici quelques mois... comme toutes les autres...
La question est de savoir si l'on veut qu'elle y passe comme toutes les autres, ou qu'on s'en souvienne mieux que les autres... Il s'agit donc d'une décision personnelle, qu'on pourrait même comptabiliser au nombre des bonnes résolutions habituelles qu'on prend en début d'année...
Cette notion de décision est très importante si l'on veut sentir la vie nous appartenir, ou au contraire la vie nous échapper en glissant sur le fil du temps, sans qu'on arrive à s'y accrocher suffisamment pour savoir qu'on l'a vécu du mieux qu'on a pu...

Pour ma part j'ai déjà décidé que 2009 serait l'année de bien des changements... commencés depuis 2007, première année décidée comme m'appartenant... La route est longue parfois mais jamais monotone quand on sait vers quel horizon on se dirige, et chaque pas qui se fait est un pas acquis, ancré dans une continuité qui nous rapproche de nos aspirations....
Le temps passe vite... évidemment, et on ne peut jamais prévoir quand se présenteront avec exactitude les échéances que l'on se fixe comme paliers de décompression, pour reprendre un peu sa respiration... mais ça n'est pas l'essentiel...
L'essentiel c'est de savoir qu'on avance, et qu'on avance en confiance, même si l'on n'est sûr de rien. Ce n'est pas la certitude d'atteindre ses objectifs qui compte, c'est la foi en la bonne direction que l'on suit, et la croyance que le temps est un allié plus qu'un ennemi...

Sans me prétendre douée de dons de voyance, je peux prédire que 2009 sera une année capitale, pour tous ceux qui croiront qu'elle est moment propice à les faire évoluer positivement, ou qu'elle sera une année "de merde" pour tous ceux qui auront envie de la teinter de catastrophisme "vingteurien" ou "négationniste.".. Cela n'émane pas de Madame Irma, voyante patentée, mais de la simple loi de l'attraction, qui fait que l'on attire ce que l'on visualise ou projette...
A partir de là, chacun choisit son camp... qu'on y croit ou qu'on n'y croit pas, qu'est-ce que cela coute d'essayer ?...

Roger Martin du Gard résume bien la situation je trouve... et, pour autant qu'on soit là encore pour quelques temps, et que des moments merveilleux continuent à exister, ça nous laisse de bien belles choses en perspective à recevoir, qui nous dédommagent bien de ces "emmerdements" qui font aussi de la vie une aventure humaine enrichissante, car les "épreuves" nous laissent rarement sans conclusions à tirer...

Que cette année dite "universelle" en numérologie, vous laisse en partant les meilleurs souvenirs de vie, sera le vœu le plus sincère que je formulerai...
Fasse que ces chiffres soit pour chacun ceux d'une euphorie réelle, l'année du neuf où on rit...
Peut-on souhaiter meilleur calendrier de projets ?......

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1 janvier 2009 4 01 /01 /janvier /2009 00:01

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584 -- Bonne Année

" La vie, on sait bien ce que c'est : un amalgame saugrenu de moments merveilleux et d'emmerdements."
Roger Martin du Gard

 

585 -- Ce monde... qui est le nôtre...

" Nous avons un monde pour chacun, mais nous n'avons pas un monde pour tous."
Antonio Porchia

 

586 -- Donné c'est donné...

" L'amour donné un jour, c'est pour toujours qu'il est donné."
Christian Bobin

 

587 -- Contrefaçon existentielle...

" N'imitez rien ni personne. Un lion qui imite un lion devient un singe."
Victor Hugo

 

588 -- Les torts justifiants... et les autres...

" Les querelles ne dureraient pas longtemps, si le tort n'était que d'un côté."
François de la Rochefoucauld

 

589 -- Vivre dangereusement...

" Il est dangereux d'être sincère, à moins qu'on ne soit stupide aussi."
George Bernard Shaw

 

590 -- La platitude de la raison...

" Si la raison dominait sur la terre, il ne s'y passerait rien."
Bernard de Fontenelle

 

591 -- Profil public...

" Les autres ne cherchent pas plus loin que ce que vous leur donnez à voir. Mis à part ceux qui vous aiment."
Christine Orban

 

592 -- Toc Toc Toc...

" Le dernier homme sur la Terre était assis, tout seul, dans une pièce. Soudain, on frappa à la porte."
Frédéric Brown

 

593 -- L'étincelle magique...

" On ne doit jamais accorder sa confiance à quelqu'un qui ne sourit jamais."
Henri de Montherlant

 

594 -- Le sens en question... et en conscience...

" Nous sommes plus curieux du sens des rêves que des choses que nous voyons éveillés."
Diogène

 

595 -- L'arbre infini du doute...

" Au fond, on ne sait que lorsqu'on sait peu ; avec le savoir croit le doute."
Goethe

 

596 -- Conseil d'ami...

" Il voulait devenir écrivain. Un ami lui donna le conseil : "Tu t'installes à la terrasse d'un café et tu observes..." Il devint alcoolique."
Denis Langlois

 

597 -- Allo Maman Bobo...

" Le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices."
Marc Lévy

 

598 -- Les images de la vie...

" L'époque aime bien les substituts : on dit "malvoyant" au lieu d'aveugle, "interruption volontaire de grossesse" au lieu d'avortement, "longue et douloureuse maladie" en place de cancer et "troisième âge" plutôt que vieillesse."
Gilbert Cesbron

 

599 -- L'erreur du no-futur...

" On ne revient pas au passé, il faut continuer sa route."
Romain Rolland

 

600 -- Sic !...

" Tout a déjà été dit, mais comme personne n'écoute il faut sans cesse recommencer."

André Gide

 

601 -- Le pouvoir de pouvoir...

" C'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser."
Montesquieu

 

602 -- Gagner sans KO... ni chaos...

" Contrairement à ce qu'impliquent la plupart de nos préjugés, gagner ne signifie pas nécessairement que quelqu'un d'autre doive perdre."

Stephen R. Covey

 

603 -- L'énergie visuelle...

" J'ai vu de la lumière dans ses yeux, alors je suis montée."
Michèle Anouf

 

604 -- Le sens différé...

" Il n'est pas nécessaire qu'un auteur comprenne ce qu'il écrit. Les critiques se chargeront de lui expliquer."
Antoine Prévost

 

605 -- En ces temps de restriction budgétaire...

" L'oubli économise la mémoire."
Jacques Perret

 

606 -- L'amour est un partage...

" Nous n'avions qu'une chose en commun : je l'aimais et il s'aimait."
Simone de Beauvoir

 

607 -- La méthode bordélique...

" L'ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l'imagination."
Paul Claudel

 

608 -- De la réalité...

" On est volés à la Bourse, comme on est tués à la guerre, par des gens qu'on ne voit pas."
Alfred Capus

 

609 -- Libérer les anges...

" J'ai vu un ange dans le marbre et j'ai seulement ciselé jusqu'à l'en libérer."
Michel Ange

 

610 -- Graines d'avenir...

" Un optimiste, c'est un homme qui plante deux glands et qui s'achète un hamac."

Jean de Lattre de Tassigny

 

611 -- Le silence de l'harmonie...

" Apprends le silence et tu apprendras à entendre."
Franck Herbert

 

612 -- L'imprégnation lexicale...

" On s'accoutume à bien parler en lisant ceux qui ont bien écrit."
Voltaire

 

613 -- Concentration... Respiration... Action...

" La vie est toujours à un tournant décisif."

Irwin Edman

 

614 -- La confiance est un bouclier...

" La vie est toujours à un tournant décisif."
Jacques A. Bertrand

 

615 -- Défaite gagnante...

" Chaque chose que vous ratez vous en fait réussir une autre."
Ralph Waldo Emerson

 

616 -- Notre Père...

  En vers mais pas contre tout...



 

 

 

 

 

 

 

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 03:51

" J'ai passé une excellente soirée... mais ça n'était pas celle-ci."
Groucho Marx (en prenant congé)


Si la politesse est largement louée et appréciée, c'est qu'elle codifie et simplifie les rapports humains, en réduisant les tensions inévitables qui se jouent entre les personnes. Toutefois, il existe une sorte de politesse que je qualifierai d'insolente politesse, quand elle feint la courtoisie en dégainant les armes de l'ironie pour mieux se fondre dans l'équivoque...

L'insolente politesse, c'est celle qui nous fait mentir "en toute honnêteté", pour ne pas froisser l'autre ou ses intérêts propres.
C'est celle qui nous fait remercier chaudement un hôte que nous avons plus de plaisir à quitter qu'à honorer...
Celle qui nous fait rendre un sourire à cette personne dont la seule vue nous hérisse, mais que notre intérêt ou notre lâcheté nous enjoignent de ménager...
Celle qui taire nos propres opinions pour ne pas déranger ou heurter les esprits bien pensants, tout petits et étriqués, mais malgré tout, attachants bien que sans espoir de guérison...
Celle qui veille à ménager la susceptibilité d'autrui aux dépens de notre sincérité véritable...
Et tellement d'autres cas que chacun pourrait rapporter pour allonger ce court listing...

L'insolente politesse pourrait parfois se confondre avec une hypocrisie à peine déguisée, parce qu'elle devient "socialement" obligatoire, si l'on ne veut pas être dans l'obligation de s'exiler sur une île déserte... Pourtant, quoi que l'on puisse en dire, elle est un mal nécessaire...
Elle permet d'éviter les frictions sur des points de détail, qui malgré tout, ne sont pas d'une importance capitale. Elle est politesse aimable rendue contre service subi parfois...
Il est en effet difficile d'exprimer sa non satisfaction quand quelqu'un s'est "plié en quatre" pour nous faire plaisir ou nous rendre service, et que l'objectif n'est pas atteint. On ne peut pas toujours rejeter sur l'autre la faute de son déplaisir ou de son insatisfaction, c'est aussi assumer sa part de responsabilité que de rendre une politesse courtoise, même si le coeur n'y est pas...

En cette période festive, où les diners de réunion s'empilent les uns sur les autres, il n'est pas rare de constater que les débriefing privés ne correspondent pas toujours aux bilans faits lors des au revoir... On arrondit les angles en société, mais on note en privé les points trop saillants... C'est humain...
Mais il ne faut pas oublier néanmoins, que tout est relatif... et que notre vision des choses n'est jamais que ce qu'elle est : un point de vue parmi d'autres possibles...

L'insolente politesse est aussi celle qui masque à peine son ironie, ou qui cherche consciemment à blesser, en pleine possession du poids des mots prononcés.
Cette politesse-là est d'autant plus désagréable qu'elle agit comme une sorte de coup de matraque par derrière, une sorte de conclusion imprévue et ingrate... Elle est le fait d'individus n'ayant pour référence que leur propre nombril, et qui croient dur comme fer que l'on ne peut se référer qu'à leur jugement pour analyser une situation...
Cette politesse laisse désarmé celui qui la reçoit parce qu'elle surgit sans signe annonciateur...

Il n'est pas très utile de rajouter sur une insatisfaction personnelle, le désarroi d'autrui face à notre sentiment confus, c'est un réflexe aussi égocentrique que cruel.
Considérer que notre propre plaisir dépend d'autrui est une erreur de raisonnement, qui cause de nombreux conflits : nous sommes responsables de la façon dont nous vivons et ressentons les choses, et personne d'autre ne peut en endosser cette responsabilité-là, car nous avons toujours le choix de nos sensations...
Mais il est bien plus simple de reprocher à autrui ce qui nous revient de droit, plutôt que de reconnaître ses propres travers...

L'insolente politesse piétine toute notion de respect d'autrui : à n'utiliser qu'au cas pas cas... ...

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 03:50

" Tout est relatif, voilà la seule chose absolue."
Auguste Comte


Si l'on devait trouver un argument pour justifier qu'il ne faut rien prendre trop au sérieux, ce serait certainement celui-là !... parce que oui, tout est toujours relatif, et qui plus est, soumis au changement...
L'instabilité de la vie est une constante, nous vivons comme sur une balançoire nos existences, avec tantôt le vent en face, tantôt le vent dans le dos... sachant que nous ne sommes pas toutefois, comme ces feuilles mortes sans défense baladées au gré des courants, nous gardons une part de responsabilité tant dans le mouvement ascendant que dans le mouvement descendant...

Notre regard même sur les choses est relatif...
Certains jours nous trouveront fatigués, maussades ou défaitistes, et nos regards sur la vie se feront jour à travers ces meurtrières-là, lapidant tout rayon de soleil qui tenterait de modifier l'éclairage...
Ce qui n'empêchera pas d'avoir des lendemains plus cléments avec une température émotionnelle au-dessus des normales de raison, qui pourra alors changer tout le paysage, et jeter aux oubliettes la meurtrière trop petite par laquelle on guettait la vie...
Notre regard n'est pas un pilier d'appui solide pour établir des jugements définitifs, surtout quand il réduit son cadrage sur des détails ou des instants qui sont de toute manière voués à passer et donc, à disparaitre...

On ne peut pas faire de théorie sur la relativité des choses de la vie, parce que de toute façon la réalité prouve toujours sa raison sur nos théories... Parfois nous avions bien raisonné et la théorie devient cas pratique, parfois nous n'avions pas pris en compte tous les paramètres pour que la théorie survive à l'épreuve de la vie...
Ainsi donc, vaut-il mieux ne pas trop gamberger sur des théories qui nous font perdre du temps, et s'appliquer à faire avec la vie, ce qui nous semble le plus juste et le plus agréable...
On ne pourra jamais vivre sa vie sur théorie de toute manière...

Le fait que tout soit relatif est finalement d'un positivisme à toute épreuve, puisque d'une situation donnée, on peut toujours se dire qu'elle n'est que passagère, qu'elle cessera, qu'elle évoluera, qu'elle ne restera pas figée dans le marbre de nos vies pour le restant des jours qu'il nous reste...
La relativité des choses est une chance à saisir pour supporter sans se laisser trop atteindre toutes nos baisses de régime, puisqu'elle inclut aussi le côté partial de notre ressenti et de notre jugement. Nous pouvons fort bien être dans l'erreur là où nous nous croyons en pleine raison, et inversement...
Le fait que tout soit relatif accentue encore l'idée qu'il faut vivre sa vie un jour à la fois, et que lorsqu'on éteint la lumière sur un jour qui s'achève, on laisse aussi cette part de réalité s'endormir sans savoir comment elle renaitra le lendemain...

Chaque jour est à construire avec ses empreintes d'hier certes, mais aussi avec toutes les nouvelles pierres qu'aujourd'hui nous permet de trouver sur le chemin...
Il y a des jours plus heureux que d'autres, il y a aussi des pierres d'appui de toutes tailles, celles qui ne nous servent pas au moment où on les trouve pourront servir à d'autres moments, suivant l'avancée de notre édifice...

Relativiser vaut mieux que théoriser... surtout si l'on veut vivre plutôt qu'exister... ...

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 03:50

"Les mots, il ne leur manque que la parole."
Pierre Dumayet


La parole et l'écrit sont deux univers très différents... Ecrire n'est pas synonyme de dire...
On peut bien sûr écrire comme on parlerait, mais la lecture est laissée libre d'interprétation par celui qui lit... Le sens peut survivre à la lecture, mais l'intonation, l'ironie, la tendresse, l'agressivité... toutes ces émotions qui demandent plus que des mots, ne se transmettent pas toujours à l'identique...
Il ne manque que la parole aux mots pour se transformer en message personnel... sinon ils restent des mots théoriques, qui se heurtent à la perfectibilité de la ponctuation, du phrasé et de la justesse de ton...
La parole est déjà parfois, sujette à équivoque... alors pour les mots écrits, comment peut-on même penser qu'ils arriveront avec tous leurs bagages de sens et de sensibilité ?...

Les mots sont nos univers : nous pensons en mots et communiquons en partie grâce à eux...
Ils sont parts de nous puisqu'ils sont notre réalité. Plus on possède de mots et plus le monde alentours est riche de dégradés... On peut nuancer son propos, lui donner des reliefs et des développements différents...
On a besoin d'un capital-mot important à faire fructifier, si l'on veut s'ouvrir de nouveaux horizons. Les mots sont les yeux et les oreilles de nos réflexions... Chaque nouveau domaine auquel on s'intéresse a son jargon et ses termes de référence : les apprivoiser nous donne les clés de la compréhension...

Toutefois, quand les mots se font personnels, quand ils sont écrits par des personne que l'on connait vraiment bien, on les entend plus qu'on ne les lit... parce qu'on sait alors où placer les accents, les silences et le langage paraverbal qui accompagnerait leur débit oral...
Les mots se font alors intimistes et doux au regard, parce qu'ils sortent de leur froideur généralisante pour s'adresser à nous...
Quand ils sont utilisés dans ces conditions, les mots écrits bénéficient d'encore plus de force que si on les entendait, parce qu'on peut se les laisser entendre autant de fois que l'on veut... ce qui dans une conversation est plutôt difficile...

Les mots ont la parole facile quand ils se savent à l'abri derrière des écrans ou des couvertures cartonnées, comme des entités redevenus sauvages dont on n'a rien à justifier du sens qui sera entendu... ils sont parfois fuite plus que réelle prise de position...
Les mots écrits sont parfois feintes de lâcheté... pour ne pas affronter la répartie de leur adresse, pour ne pas s'entendre les dire, pour ne pas les voir recevoir... Ecrire peut être beaucoup plus facile que dire, quand émotionnellement on sent bien que la charge est difficile à porter...
Les mots écrits peuvent aussi à l'nverse être courage, puisqu'ils laissent des traces qui pourront toujours s'exhiber, là où la paraole s'efface au vent qui passe dessus et la souffle en d'autres lieux...

Ce qui manque aux mots... parfois c'est simplement nous qui omettons de le chercher... Quand ils sont précis et bien cadrés par la précision des vocables et de la ponctuation, ils peuvent retranscrire avec exactitude la pensée qui les a échafaudé...
Il y a comme ça, des livres qui nous transportent sur leurs lignes, parce que les mots sont comme une histoire que l'on nous raconte, et que récit ou parole, la magie opère, et l'on oublie le support pour vivre l'histoire...

Et puis... les mots ont bien droit aussi à leur silence, non ?... ...

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