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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 01:23

" On ne revient pas au passé, il faut continuer sa route."
Romain Rolland


La seule chose dont le destin soit réellement abouti, c'est le passé.
Le "no futur" est inenvisageable, parce que... même la mort est, en quelque sorte un futur, même si l'on ne sait pas quoi en imaginer. Ce n'est pas parce qu'on ne sait pas ce que sont les choses, qu'elles n'existent pas...

Personne ne peut vivre sans avenir... alors qu'on peut très bien être frappé d'amnésie et vivre sans passé. Le passé ne revient jamais, alors que le futur lui, nous rattrape à chaque instant...
On ne fait pas revivre le passé en refusant de continuer la route : le paysage continue de défiler, on ne peut pas faire marche arrière, ni même se garer sur une aire de pause...

S'accrocher à ses souvenirs, c'est un peu comme s'attacher un boulet à la vie, qui freine le plaisir de l'instant, et n'empêche pourtant pas le temps de s'écouler. L'être humain n'a pas été conçu avec une marche arrière intégrée, il lui faut sans cesse avancer.
Les souvenirs sont comme des cartes postales qui nous rappellent des endroits charmants que l'on a visité un jour, ou que d'autres veulent bien nous faire partager en nous les envoyant...
Les souvenirs sont matière morte, seule le présent est vivant...

Imaginez qu'on puisse faire la route dans les deux sens, avec des allers et retours dans le temps... Un jour au milieu de sa vie, le lendemain dix ans plus tôt, et en fin de semaine, on retrouve ses pantoufles d'aujourd'hui. Il y aurait de quoi devenir fou... à ne jamais s'inscrire dans une dynamique d'évolution, mais dans ce ballet temporel permanent...

Notre vie s'inscrit et prend son sens dans la continuité... comme un œuf qu'on a cassé, et dont on ne pourra plus jamais glisser à nouveau le blanc et le jaune à l'intérieur de la coquille qui les abritait. Une fois sortis de notre "oeuf", nous appartenons au temps...

Ce que l'on fixe au passé n'appartient plus à la vie... Tout en ce monde est changement, sauf le passé, qui ne peut plus changer... ce qui tend à prouver que vouloir vivre en regardant dans le rétroviseur fait de nous des morts vivants...

On n'est pas obligés de foncer à cent à l'heure droit devant, mais on ne peut pas s'arrêter...
Le code de la vie est encore plus simple que le code de la route, tout ce qu'il faut, c'est avancer... Pas besoin de surveiller ses rétros...
L'anticipation peut être un bon moyen pour éviter les accidents de parcours, et la connaissance des règles de conduite se peaufine avec le temps et l'expérience.
A la différence du permis de conduire, on n'a pas à obtenir un permis pour vivre... il est donné d'office à la première inspiration...

N'économisons pas nos moyens pour tracer la route... et gardons les yeux rivés à l'horizon... ...

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 01:28

" L'époque aime bien les substituts : on dit "malvoyant" au lieu d'aveugle, "interruption volontaire de grossesse" au lieu d'avortement, "longue et douloureuse maladie" en place de cancer et "troisième âge" plutôt que vieillesse."
Gilbert Cesbron


Les mots créent notre réalité, la transforment et la déforment...
On voile les choses qui nous font peur ou qui nous angoissent, sous des vocables qui sonnent plus doux à notre oreille, et l'on croit ainsi changer le monde qui nous entoure...
La parole agit... certainement, et c'est pour cela qu'il faut y faire attention. Il n'est pas moins grave d'avoir une longue et douloureuse maladie que de se choper un cancer, ce ne sont que les mots qui sont moins graves... Ils décrivent sans dire, mais ne changent rien à la réalité... si ce n'est qu'on se voile un peu la face sur la vérité des choses...

Il y a des mots comme ça, qui paraissent moches ou salissants, empreints de souffrance ou de désespoir, des mots qu'on s'interdit de rendre présents dans nos vies comme si ça allait changer quoi que ce soit...

Les personnes ne sont plus noires ou blanches, elles sont de couleur... mais paradoxalement quand elles sont de couleur, ça n'est jamais de couleur blanche... comme si le blanc n'était pas une couleur, mais juste une sorte de norme... et que lorsqu'on n'est pas blancs, on sort donc de cette norme définie...

On ne devient plus vieux avec les années qui passent, on se range progressivement parmi les "seniors", et on appartient à cette catégorie du "troisième âge", sachant que le quatrième n'a pas encore été mise en service, on est quand même relégués à la dernière étape sur le seuil du temps...

Avorter, ça fait dégueulasse, tandis que pratiquer une IVG, on ne dit même pas "interruption volontaire de grossesse", ça fait tout de suite plus propre... Le résultat reste pourtant le même, et l'acte pas plus anodin qu'avant, qu'on se place du point de vue de la femme qui le choisit/subit, malgré le mot "volontaire" qu'il comprend. C'est un choix évidemment, mais qui ne se fait jamais sans souffrance...

Les TS sont devenues familières de notre vocabulaire, et ça nous soulage... parce que dire ou entendre "Tentative de Suicide", apporte tout de suite une connotation de faiblesse, de détresse ou de maladresse, qui renvoie chacun à ses propres interrogations... Une TS devient un acte comme un autre, entre deux IRM qu'on passe un jour de RTT en HP de jour ou en clinique privée...

On a l'impression de vivre en langage SMS parfois...
Et si nos vies étaient tout simplement en train de se déstructurer complètement par cet enrobage de nos mots ?...
Toute époque est un changement par rapport à la précédente, mais notre condition humaine, au-delà du progrès technique est exactement la même...
Nous vivons, les uns avec les autres, nous en éprouvons des difficultés de communication et de compréhension, nous vieillissons et nous mourons...
On peut changer de mots, on ne changera pas de monde !...

Et l'amour contenu dans un "JTM", ou dans un "j'te kiffe" est-il le même que dans un "je t'aime" ?... ...

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 01:34

"Le temps ferme toutes les blessures, même s'il ne nous épargne pas quelques cicatrices."
Marc Lévy


Nos cicatrices font de nous de que l'on est...
Celles que l'on ne voit pas, encore plus que celles que l'on porte sur son corps...
Les cicatrices, c'est bon signe...
ça signifie que la plaie est refermée, que les chairs se sont reformées... que nos défenses ont bien fonctionné...
Les cicatrices sont comme des albums de souvenirs, dont les traces s'effacent avec le temps, mais dont il reste, quand même, quelques indices, pour remonter le fil de notre histoire, et poser des repères historiques, sur nos jours qui défilent...

On n'est pas égaux non plus devant les blessures...
Y a ceux qui donnent les coups en premiers, et ceux qui reçoivent sans savoir quoi en faire...
Y a ceux que rien ne semble atteindre, et ceux qui marquent tout de suite...
Y a ceux qui cicatrisent plus vite que leur douleur, et ceux pour qui ça s'infecte...
Y a ceux qui savent détruire la souffrance et ceux que ça gangrène et qui l'égrènent partout...
On n'est pas égaux devant l'égalité...

Pour certains, les cicatrices rappellent la blessure... pour d'autres, elles rappellent la douleur...
Même si douleur et blessure vont souvent de pairs, elles ne sont pas pour autant similaires...
La blessure, c'est l'endroit de la cassure, de la fêlure... c'est le lieu de le douleur...
La douleur peut exister même sans blessure... et rien ne permet de détecter le degré de cicatrisation de ses émotions blessées...
Le temps est parfois lui-même, à la fois une douleur ou une blessure... parfois même les deux à la fois...

Il y a des chutes spectaculaires qui ne font pas de casse... et des trébuchements qui déstabilisent tout à l'intérieur, sans qu'aucune lésion ne soit visible ou détectable à l'œil nu...
On ne peut pas se fier sur les cicatrices pour juger des épreuves d'une vie...
Souvent, la pudeur jette le voile sur nos cicatrices intimes, et les grime d'un maquillage de légèreté, de déni ou d'oubli...
La mémoire du corps et de l'âme a sa propre autonomie par rapport à notre confort intellectuel, et nous n'illusionnons personne quand on feint d'avoir tout oublié de nos souffrances et de nos blessures...
La douleur est une émotion/réaction spontanée...

" Avec le temps, va... Tout s'en va..." disait le poète...
C'était pour la rime, c'était parce que ça faisait beau... parce qu'à dire vrai, avec le temps tout ne s'en va pas... avec le temps,tout se relativise, c'est tout...
A part les amnésiques accidentels et les lobotomisés, aucun de nous n'oubliera jamais les plus grandes souffrances qu'il a enduré, même si naturellement, et heureusement, il en aura oublié le plus souvent, l'intensité de l'immédiateté...

Le temps est notre ami... Nous ne luttons pas contre lui... mais avec et grâce à lui... ...

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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 00:38

" Il voulait devenir écrivain. Un ami lui donna le conseil : "Tu t'installes à la terrasse d'un café et tu observes..."
Il devint alcoolique.
"

Denis Langlois


Le problème des conseils, c'est que ceux qui les donnent, ne les donnent toujours que par rapport à eux-mêmes, c'est-à-dire d'après ce qu'ils comprennent de la situation-problème sur laquelle ils sont tentés de se prononcer, et non pas du point de vue de celui à qui s'adresse le conseil...
Les conseils, ça n'est pas fait pour donner une réponse à une question, mais juste une orientation possible... parmi d'autres, sinon ça n'est plus un conseil mais une injonction...
Les conseils "d'amis", les conseils "gratuits", les conseils "d'avertis(sement)" ... tout ce cortège de paroles qui cherchent à rallier et convaincre, ne sont pas à prendre à la légère : ils peuvent déstabiliser bien plus qu'ils n'aident...

Le point de vue adopté par le "conseilleur" part souvent du postulat : "Moi, si j'étais toi...", "Moi, à ta place...", sauf que on n'a jamais des places interchangeables. On ne peut prendre la place de personne... même quand on pense bien faire...
Quand on sait que dans une communication orale, un infime pourcentage des paroles participent à la compréhension, on se rend compte que l'idée même de "conseil" est stupide, puisqu'au-delà des paroles, des mots... Il y a tout cet ensemble de paraverbal et de comportemental qui s'ajoute, et qui rentre en ligne de compte...
Ainsi croit-on donner un "bon" conseil, ou tout au moins un conseil sensé, censé aider l'autre, et au final, ce qu'il en reçoit et comprend est déjà si loin de notre réalité, que le conseil en est tout déformé...

On ne prend pas tous les mêmes chemins pour aller dans la même direction. On a tous nos théories, nos besoins, nos envies et nos peurs, qui guident nos pas...
Schématiquement, il y a ceux qui suivent les pistes bien rodées, et ceux qui se les tracent eux-mêmes, leurs pistes, à grands coups de machette dans la jungle de leur existence...
Comment ces deux-là pourraient-ils se comprendre quand il s'agit de se conseiller mutuellement ?...

On croit aider... On veut bien faire...
Toutefois plutôt que de donner des conseils, peut-être vaudrait-il mieux aider l'autre à se poser les bonnes questions, de façon à lui laisser trouver par lui-même ses propres réponses...
Un problème que l'on ne peut pas résoudre n'est pas nécessairement un problème difficile ou insoluble,mais juste un problème mal posé... qu'il faut examiner sous un autre angle pour en percevoir le réel défi...
Un problème a toujours au moins une solution, même si elle ne correspond pas aux projets initiaux auxquels on était préparés, mais plus généralement une multitude... Notre vrai problème est de choisir la solution qui nous parait la plus adaptée...

C'est en partie cela qui nous fait dérouler nos vies comme des balles de flipper... Une trajectoire, un obstacle, on rebondit, on part dans une autre direction, un tilt et quelques rebonds plus loin, et on a tout oublié du grand élan de départ...
On peut considérer tous ces écrivains ratés qui alimentent l'alcoolisme des comptoirs, comme un résultat des déviations et des bifurcations sauvages et inattendues de la vie... de la même façon que l'on peut considérer bon nombre d'auteurs consacrés comme des alcooliques ratés...
Tout est toujours fonction du point de vue selon lequel on se place...

Le seul conseil que l'on m'ait donné qui ne se soit jamais démenti, et que je transmet volontiers, c'est celui-ci : "N'écoute aucun conseil, fais les choses comme tu les ressens..." ...

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 22:45

" Au fond, on ne sait que lorsqu'on sait peu ; avec le savoir croit le doute."
Goethe

Les personnes les plus péremptoires en matière de discussion, sont souvent celles qui en savent le moins. Leur manque d'information, ou de culture, leur permet alors de tenir des discours quasi sectaires dans leurs certitudes inébranlables...
Il est vrai qu'avec le savoir et l'expérience croit le doute... Plus on apprend, et plus on comprend... tout ce qu'il reste à apprendre... et que nous n'aurons jamais assez de temps pour atteindre le refuge de la certitude en quelque point que ce soit...

Les chemins de la connaissance sont multiples et variés, on est obligés de choisir à chaque embranchement la direction de spécification que l'on veut explorer au maximum. Ces choix limitent les savoirs que l'on peut acquérir en d'autres domaines inévitablement...
On peut savoir un peu sur un peu tout, ou choisir de savoir beaucoup sur quelques points. Personne ne dispose d'assez de temps et de capacités pour tout savoir sur tout...

Plus on en sait, plus on sait que l'on n'est jamais sûrs de rien... Plus on a accès à la connaissance, plus notre horizon s'élargit, et plus on a d'espace pour planter des questions...
Des graines d'interrogation que l'on sème au fil de ses découvertes, et qui parfois germent en une multitude de pistes à suivre ... l'arbre infini du doute se nourrit de ce terreau balbutiant, que l'on retourne à grands coups de "comment" ou de "pourquoi"...

Le doute n'est pas quelque chose de négatif ou de mauvais, bien au contraire... Il permet de prendre de la distance par rapport aux croyances que l'on entretient, sachant que ces croyances dépendent toujours de ce que l'on connait. De nouveaux éléments, de nouvelles connaissances peuvent les souffler d'un seul coup d'un seul...
Douter, c'est être toujours prêts à remettre en question, d'être dans une dynamique d'ouverture, plutôt que de se barricader derrière des positions ancrées qui ne permettent aucune flexibilité ni adaptation à l'évolution naturelle de la vie...

Si nous ne nous servons pas de l'espace de notre vie pour apprendre, quand pourrons-nous le faire ?...
Le savoir est ce qui nous fait avancer, parce qu'on apprend tout le temps, même contre notre volonté... la vie se charge de nous faire répéter les mêmes leçons jusqu'à ce qu'on les ait comprises... autant de fois que nécessaire... toute une vie s'il le faut...
Les certitudes parfois naïves des enfants nous font sourire souvent... alors que celles des adultes nous font quelquefois grincer des dents... parce qu'on part du principe que les enfants ont un apprentissage à faire, alors que les adultes ont déjà fait le leur...
Mais cette notion "d'adulte" fausse le débat, parce qu'elle ne détient rien en elle-même de la capacité que l'on peut avoir, à ouvrir son esprit et son cœur, aux choses et aux personnes qui croisent notre vie...

Une fois acceptée l'idée que le doute est facteur d'apaisement plus que source d'angoisse, on peut regarder la vie d'un autre œil. Accepter le doute, c'est admettre que le changement perpétuel est la seule vérité dont on puisse être complètement certains... et que tous nos autres "pourquoi" et "comment" ne trouveront jamais que des réponses temporaires...
Il est beaucoup plus facile de vivre dans le doute que dans la certitude, parce que le doute autorise tous les possibles, alors que la certitude limite le champ de nos œillères d'un grillage de barbelés qui tend à renforcer notre peur d'aller au-delà...
Croire n'est pas savoir...

Le savoir ne se possède jamais... On en acquiert seulement des parts en tant qu'actionnaires de la vie... Et le doute,lui, ne déçoit jamais... Même quand on en est un peu déroutés, voire même parfois affaiblis...
Parce qu'il impose une réflexion toujours neuve sur ses acquis, et un avenir dans lequel on pourra toujours être surpris...

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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 03:39

" Nous sommes plus curieux du sens des rêves que des choses que nous voyons éveillés."
Diogène


Les rêves de tous temps, ont fasciné les hommes... Ils ont été vus comme des sortes de messagers médiateurs, portant des réponses ou des avertissements , émanant du passé ou du futur, de notre connaissance inconsciente ou instinctive des choses... ou même de nos "connaissances" défuntes...
Deux écoles défendent leurs préceptes dans cette cour de tous les débats : ceux qui se battent pour démontrer la puissance d'un subconscient, qui ferait de nous des êtres quasi omniscients, et ceux qui œuvrent pour des manifestations plus surnaturelles, d'esprits qui viendraient frapper aux portes de nos nuits, pour nous dévoiler à l'avance le prochain jour qui se lèvera...
Mais la bagarre est vaine, car nous ne saurons jamais qui, de notre inconscient ou de nos "relations" passées, procède au montage de nos rêves...

Décrypter le sens de nos rêves peut être un challenge comme un autre... mais peut-être serait-il alors bon de mettre la même énergie à décrypter aussi le sens de nos vies réelles, et ce que nos yeux nous permettent de voir en pleine conscience...
Vivre dans l'abstrait est un gaspillage de temps et d'énergie, et surtout un beau gâchis... car tout ce temps passé à vouloir expliquer, sans jamais avoir de certitudes, des choses qui nous dépassent, est autant de temps perdu à investir l'existence telle qu'elle nous est permise...
Tout autour de nous, dans l'instant et le temps réel, existent aussi beaucoup de choses qu'on ne prend pas la peine d'approfondir... Des choses incompréhensibles, injustes ou insatisfaisantes que nous ne cherchons pas à remettre en cause...

Il y a tant de choses sur lesquelles nous préférons fermer les yeux, alors même qu'on est bien réveillés... et tant de choses que l'on préfère ne pas chercher à comprendre...
Vouloir donner un sens à nos rêves, c'est aussi un moyen de nous sentir appartenir à une "conscience universelle" plus grande que ce qu'on la considère. Suivant nos inclinaisons, on va se sentir partie de l'univers, ou partie d'une communauté religieuse, puisque de nombreuses religions entretiennent l'idée que la vie continue après la mort...
L'idée de la mort est fortement liée à celle des rêves dès que l'on sort du champ explicatif freudien de l'inconscient.

C'est Freud qui a le plus étudié les mécanismes de l'inconscient, lui infligeant l'énorme responsabilité d'enfouir en nous, tout ce qui ne pouvait pas être directement supporté par notre conscience...
C'est l'idée d'un Dieu qui a donné aux rêves leur rôle de messagers, soit par contact quasi direct via des coursiers divins qui seraient dépêchés pour nous envoyer des scoops ou nous glisser des indices pour continuer sur terre, dès notre réveil, notre quête du Graal individuelle et personnelle...
Ce n'est pourtant que l'envie et le besoin de dormir, qui nous pousse chaque soir, en direction de nos lits douillets, pour y fermer nos yeux sur un jour à faire disparaitre, et reprendre des forces pour affronter le suivant... qui de toute manière se lèvera...

Cette fascination pour les rêves nait souvent de la perplexité dans laquelle certains nous plongent... En effet, il y a des rêves qui interpellent... On ne peut pas nier l'existence de ces espèces "d'informations" que certains reçoivent via leurs rêves, ces rêves dits "prémonitoires" dont on n'arrive pas toujours à comprendre le sens, ni comment ce sens peut nous être apparu... et ce que l'on doit en faire...
Les rêves après tout, peut-être qu'ils ne sont faits que pour gamberger... et empêcher notre esprit de se scléroser quand on passe en mode "veille"...
Peut-être aussi qu'il existe effectivement une sorte d'espace-temps, où l'espace te le temps sont abolis, et qu'ainsi peuvent se mêler passé, présent et futur... des sortes de "sorties de vie personnelle" pour se connecter à LA vie universelle...

Et pour avancer sur le chemin de ces questions sans réponses nettes, et de ces "réponses" sans requête, je ne vois guère d'autres moyens, que d'aller par moi-même sonder profondément, les abimes de mon inconscient... personnel... ou collectif...
Activement endormie, je chercherai, je le promets des réponses à toutes ces questions qu'on ne veut pas se poser en conscience, et j'ouvrirai les barricades de mes sens à tous les impossibles...
pour enfin me libérer l'esprit, et gagner le droit de rêver en toute oisiveté, juste pour le plaisir de s'évader de la conscience...


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10 janvier 2009 6 10 /01 /janvier /2009 00:54

" On ne doit jamais accorder sa confiance à quelqu'un qui ne sourit jamais."
Henri de Montherlant


Il y a des gens qui donnent l'impression de toujours faire la gueule... Ils ne sourient pas, ils ont une sorte de rictus déformant qui passe pour l'expression de leur jovialité la plus profonde...
D'autres au contraire, ont un sourire de façade, comme une opération de chirurgie esthétique qui aurait mal tourné et qui les obligerait à garder la bouche tirée vers les deux oreilles, comme une crampe contre laquelle on ne peut rien faire...
Mais la plupart quand même, ont aussi de merveilleux sourires à nous offrir...

Oui... Le sourire est une sorte de cadeau qu'on met à la disposition du monde pour lui apporter notre joie de vivre et notre bonne humeur...
Oui... Le sourire est un bien précieux, il éclaire les yeux d'une étincelle magique, il illumine le visage et renvoie en écho une onde agréable...
Oui... Le sourire est gage de la confiance que l'on peut accorder à une personne, parce qu'un sourire ne peut pas tromper... On fait aisément la différence entre les vrais et les feints...

Les personnes qui ne sourient jamais n'ont peut-être aucune raison pour le faire, me direz-vous... On a tous nos problèmes, c'est une évidence, mais on a aussi tous la même possibilité de les relativiser ou de s'y engouffrer à corps et à angoisse perdus...
Les "problèmes" font partie intégrante de la vie, mais ils ne sont pas LA vie...
Heureusement...
On peut se noyer dans des pensées noires si on s'y enfonce trop profondément. L'important c'est de sentir le moment où on risquerait de perdre pied, et d'alors vite regagner le rivage vers des pensées beaucoup plus positives... parce que les pensées maussades n'ont jamais résolu
aucun problème... Seule l'énergie qu'on met à trouver des solutions nous aide à nager dans le sens du courant...

Les personnes qui ne sourient jamais, pensent à tort que leur air taciturne, pourra amener les autres à s'intéresser à leurs "problèmes". Or, surtout en cette période un peu morose, on a tous besoin d'éclairer nos vies par des moments de détente, comme des soupapes pour respirer, et on a tendance à éviter de rajouter une couche de gris sur des jours pas toujours roses...
La morosité ça rend égoïste, on est moins disponibles, moins à l'écoute du mal-être des autres...
Et puis, c'est aussi une attitude... Est morose, taciturne ou angoissé celui qui le veut bien : on a toujours le choix d'adapter son attitude et son comportement...

Ne soyez pas avare de cette étincelle magique que vous pouvez offrir aux autres...
Tout feu de joie a besoin d'une étincelle pour débuter... ...

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 00:13

" Le dernier homme sur la Terre était assis, tout seul, dans une pièce. Soudain, on frappa à la porte."
Frédéric Brown


Imaginons...
Etre le dernier être humain vivant sur la terre...
On se plaint souvent qu'il y a du monde, trop de monde, des autres, de leurs comportements, de ce qu'ils sont, font, pensent, etc...
Mais si ces "autres" disparaissaient totalement de notre champ de vie, et qu'on se retrouvait là, seul... complètement seul face au monde...
Quel sens donnerions-nous à notre vie ?...
Nous ne vivons pas pour les autres, mais nous vivons avec les autres.Nous sommes des animaux sociaux... et le lien social est une composante importante dans notre quotidien...
Une solitude choisie n'est en rien égale, à une solitude imposée et sans revers possible...

A quoi pense-t-on quand on se sait seul à tout jamais ?... Peut-on l'imaginer ?...
Et le silence de l'humanité, quel bruit fait-il, à nos oreilles habituées au bourdonnement de nos sociétés de consommation ?...
Qu'attend-on de la vie alors ?... Attend-on quelque chose ?...
Quel genre de pensées peut-on bien entretenir ?... Quels projets ?... Quelles envies ?...
Seul dans une pièce, avec un temps éternel qui se déroule devant soi, puisque tout impératif productif aurait disparu... Même le besoin de se nourrir peut attendre l'appel sourd de la faim pour se mettre en recherche...
Est-ce qu'on vit de ses souvenirs, quand la vision se réduit sur l'avenir ?...

Toc Toc Toc...
Un bruit jadis familier qui devient incongru... hors de propos et hors norme...
Quel sentiment ce petit bruit peut-il alors éveiller ?... L'espoir ?... La crainte ?... La joie ?... L'incompréhension ?...
Quelle réaction spontanée se manifeste ?... Se précipiter pour ouvrir la porte ?... Ne pas bouger, interloqué par l'évènement inattendu ?... Demander "Qui est là ?"...
Quelles pensées nous traversent l'esprit ?... "Je ne suis plus seul, super !"... "Qui vient m'ennuyer à cette heure ?"... "Mince, y a plus de cacahuètes !"...

Toc Toc Toc...
Il insiste le bougre !... Peut-être bien que c'est important...
Un télégramme ?... Un pli urgent ?... Une hallucination auditive ?...
Dieu en personne serait-il descendu de ses nuages pour prendre des nouvelles de son dernier specimen ?...
Un mort vivant qui se serait déterré ?... Un bonobo qui aurait évolué ?... Des branches secouées par le vent ?..

Drrrring !... Drrrring !... Drrring !...
Vieux restes du monde moderne, la sonnette... Une sonnerie qui retentit dans la nuit d'une éternité annoncée...
Comme si on sortait enfin d'un cauchemar dans lequel on n'avait pas demandé à rêver...
Comme la fin d'une tranche de vie qu'on croyait sans issue...
Comme une lumière au bout d'un couloir, un bruit qui fait renaître à la vie...

"Magne-toi, c'est 7h30 !!! On va être en retard !"
Comme un coup de poignard qui, d'un coup d'un seul, fait jaillir une vérité emprisonnée...
On se sent réouvrir les yeux sur une vie qui veut recommencer, après s'être mise en veille...
Et on se dirige vers cette porte de tous les inconnus, de tous les espoirs, de tous les demains possibles...
Et alors... on ouvre...

On ouvre les yeux sur le monde comme on l'avait laissé, inchangé, si ce n'est quelques tours de plus à notre horloge de vie... Et on reprend là où on en était... Heureux presque, de se faire piétiner sur les quais de métro, par un tas de gens pressés et mal réveillés, qui continuent de poursuivre le temps, comme une quête du Graal interminable, qui on l'espère, ne cessera jamais...

"L'enfer c'est les autres"... Oui... mais par leur présence ou par leur absence ?... ...

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 22:28

" Les autres ne cherchent pas plus loin que ce que vous leur donnez à voir. Mis à part ceux qui vous aiment."
Christine Orban


Les autres... ?... Mais, ne faisons-nous pas, nous aussi, partie des "autres" ?...
Cherche-t-on plus loin que ce l'on nous donne à voir ?... mis à part pour ceux que nous aimons ?...
Nous vivons chacun dans notre petit monde, et nous n'élargissons nos frontières qu'en raison de l'intérêt que l'on porte aux autres. Quand ceux-ci ne nous paraissent pas dignes d'intérêt, nous nous arrêtons à leurs barbelés...
Humains... nous ne sommes que des humains... tous...

Qu'est-ce qui fait que l'on cherche à dépasser le masque de l'apparence chez les autres ?...
Ce n'est généralement pas, au départ, par humanisme ou empathie véritable, mais bien souvent parce que quelque chose a résonné avec notre propre égo, et ce tintement ressenti se fait alors onde de recherche d'autres tintements, et donne l'envie de creuser... C'est toujours par intérêt qu'on regarde plus loin que soi, même si ensuite d'autres causes ou effets peuvent nous donner l'envie de continuer...
On peut tergiverser dans tous les sens, mais au final, il faut bien admettre que nous sommes par nature très égocentriques. Et c'est normal... Notre perception des choses ne se fait que par nos représentations, donc en ramenant ce que l'on expérimente à l'idée que l'on s'en fait ou qu'on en connait...

Nous avons tous un "profil public" et une personne véritable à l'intérieur de nous, à des degrés différents suivant le besoin de reconnaissance que l'on a. Ce n'est pas vouloir masquer ce que l'on est, mais plutôt une sorte de besoin de se préserver...
Il y a ceux qui font des efforts délibérés et conscients pour masquer ce qu'ils sont, et ceux qui simplement ne cherchent pas se mettre en avant. Au-delà des facteurs liés au caractère de chacun, il y a toujours deux cas de figures : l'envie de tromper autrui ou seulement un état d'être dans lequel le jugement des autres n'a que peu de prise, parce qu'on n'a pas à prouver ce que l'on vaut pour connaitre sa propre valeur...

On ne peut se targuer de "connaitre" quelqu'un que lorsqu'on arrive à passer derrière le vernis du profil public, la différence entre "aimer" et "bien aimer" est peut-être là...
On ne peut pas aimer sans chercher à aller au-delà de l'apparence, au-delà de ce profil public accessible à tous... Quand on aime, on veut une sorte d'"exclusivité", qui nous satisfait à deux niveaux : la richesse de l'autre que l'on découvre, et narcissiquement d'avoir accès à une partie "réservée" à laquelle on nous donne accès.
L'accès n'est pas toujours aisé, mais les meilleures choses ont nécessairement un coût...

Notre vie quotidienne nous donne l'occasion de côtoyer de nombreuses personnes, mais le temps ne nous donne pas lui, la possibilité d'en faire une expertise détaillée, pour chacune rencontrée... Il faut faire une sélection, c'est normal...
Cette sélection s'applique bien évidemment à nous-mêmes... et seuls ceux qui nous trouvent un intérêt auront envie de dépasser ce que l'on donne à voir...
Donner accès à l'autre à plus de connaissance de soi est une sorte de privilège qu'on est libres d'accorder ou de refuser, et en aucun cas une obligation... mais on ne peut pas en vouloir aux autres de ne pas chercher par eux-mêmes à en savoir plus.

Le besoin de reconnaissance, c'est d'abord pour se réconforter soi-même sur sa valeur...
On n'a pas forcément besoin de la reconnaissance de l'autre pour avoir confiance en soi...
Savoir cultiver son jardin secret, et n'y admettre qu'un cercle privé d'"autres" triés sur le volet est un mode de fonctionnement aussi...

Il ne faut pas compter sur la reconnaissance des autres pour asseoir sa confiance en soi, mais bien partir de sa confiance en soi pour être reconnu par les autres...
Même si, avouons-le, quelques encouragements sont parfois utiles pour tracer sa route......

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 23:37

" Si la raison dominait sur la terre, il ne s'y passerait rien."
Bernard de Fontenelle


Comme le dit le vieil adage "Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il le croit."...
En effet, si nous n'agissions toujours que sous le coup de la raison, on louperait nos plus belles pages de vie...
Un des moteurs déterminants de la vie, est sans conteste la passion... et passion et raison ne font pas très bon ménage. La passion raisonnée n'est plus passion...
La passion, fait passer en son nom, bon nombre d'obstacles et de préjugés, parce que mus par la force de nos désirs et aspirations, on ne se focalise plus que sur les moyens de parvenir à les satisfaire.
La passion est un terme générique, qui bien que toujours fortement émotionnelle, ne se limite pas aux sentiments amoureux. La passion, c'est ce qui motive nos rêves intérieurs quand il devient impétueux de les réaliser, c'est ce qui nous prend aux tripes, c'est comme un feu intérieur qui nous réchauffe de toutes les claques et les coups de froid, qui tentent de nous geler la route vers nos rêves... La passion de ce que l'on fait, la passion de ce en quoi l'on croit, la passion d'aller au bout de ce que l'on pense être notre chemin...

La raison, de toute évidence, est utile pour poser quelques garde-fous salutaires, comme une glissière de sécurité pour ainsi dire... mais si l'on se borne à ne suivre que les routes équipées de ces glissières, il y a certains paysages qu'on n'aura jamais le loisir d'apprécier...
Ce n'est pas en ne prenant jamais aucun risque qu'on sécurise sa vie, ce n'est qu'en prenant des risques mesurés, car ne jamais rien risquer, c'est se limiter à ce que l'on sait ou que l'on peut savoir. Or, l'inconnu est bien plus riches de possibles et de possibilités...
Si l'on savait toujours le dénouement des choses avant de les tenter, qu'il soit positif ou négatif, gratifiant ou handicapant, en accord avec nos attentes ou à l'opposé, on se placerait dans une vision fataliste ou déterministe, qui malgré tout, quoi que l'on puisse en dire, est une vision assez peu exaltante de la vie...
Finalement, même si parfois on s'en plaint, c'est bien de ne pas savoir de quoi sera fait nos lendemains qui nous pousse en avant...

D'ailleurs la raison n'est pas une chose innée... Enfants, on nous apprend à raisonner, à faire passer devant nos rêves et nos illusions, une certaine forme de "lucidité" qui nous enjoint à faire ce que nous ne ferions pas forcément spontanément, mais que la réflexion d'un jugement basé sur la raison, nous persuade du bien-fondé...
La raison, c'est quelque chose d'assez difficile à admettre de temps en temps... C'est comme la sonnerie de fin de récré qui retentit soudain en plein milieu d'un jeu de gamberge dans lequel on rêvait si bien... pour nous faire revenir à une réalité qui nous apporte beaucoup moins de plaisir...
La raison qui veut faire de nous des personnes sérieuses et responsables... quitte parfois à nous couper les ailes...

Sortir des frontières de la raison, pour suivre ses coups de folie nous laisse souvent de bien jolies images, tant que la prise de risque n'est pas inconsidérée, ni irrespectueuse des autres. On a comme l'impression de braver des "interdits" qui nous limitent, pour s'ouvrir un monde plus grand. Cette mise en danger double, celle de braver les avertissements de la raison et celle de s'exposer au jugement des autres porté sur cette prise de risques, a toutefois la saveur incomparable de la liberté...
C'est cette recherche de liberté d'être qui motive la passion aussi... La liberté d'être soi sans s'arrêter à ce qui est, ce qui se fait, ce qui devrait être ou devrait se faire, juste... être sans autre cadre de référence que sa propre appréciation des valeurs à suivre...

"Etre raisonnable", toujours et en toutes circonstances, serait-ce vraiment là un paradis... ou un enfer ?... ...

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