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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 01:19

" On ne regrette pas les personnes qu'on a aimées. Ce qu'on regrette, c'est la partie de nous-même qui s'en va avec elles..."

Lucia Etxebarria de Asteinza


Chaque histoire qui s'écrit adapte ses propres règles et sa propre grammaire pour conjuguer nos sentiments,
à l'imparfait comme au futur, sur des horizons dont on fait tomber tous les murs, pour lui donner les meilleures chances de s'envoler, vers des doucereuses contrées...
Chaque histoire qui commence nous porte par l'envie qu'elle fait naître ou renaître, de se laisser voyager vers les domaines encore inexplorés du plus profond de nos êtres, et nous transporte, nous porte, bien au-delà de ce que l'on croit être capable de donner... et de recevoir...

Mais voilà le présent se joue aussi au conditionnel de l'autre, et les conjugaisons hasardeuses donnent parfois de drôles de fautes d'inattention ou d'écriture... et l'histoire se casse la gueule... parfois... comme ça... sans qu'on l'ait vu venir...
On ne regrette pas l'histoire... Ce qu'on regrette c'est la magie qu'elle avait apporté dans notre vie, c'est ce qu'elle nous avait permis de mettre à jour, de nos facultés de se rêver autrement, de se laisser emporter sans lutter par la force des sentiments...

Chaque histoire est unique puisqu'elle met en scène deux personnes qui se rencontrent sur le terrain intime de la confiance mutuelle...
Chaque histoire nous rend acteurs d'une pièce singulière, qui ne se rejouera jamais deux fois la même... que ce soit avec d'autres acteurs, ou que l'on change simplement de donneur de réplique...
Chaque histoire nous apprend à donner, et à nous aimer nous-même dans cette capacité de s'ouvrir à l'autre pour que l'échange vrai ait lieu...
Perdre cette ouverture à soi-même rendue possible par l'intermédiaire de l'autre, est aussi le deuil qu'il faut faire quand on se retire d'une histoire...

Et quel deuil est le plus délicat à s'approprier ?...

La perte de l'être aimé, ou la perte de cette partie de soi-même que l'on avait laissé s'évader de nos défenses intimes ?...
Qu'est-ce qui nous blesse le plus ?...
La fin d'un partage, d'un échange ou bien... la perte de cette personne inconnue en nous, que la rencontre avait mise à jour ?...

Que regrette-t-on en définitive ?...

L'autre qui nous rendait la vie couleur... ou la faculté de peindre de nouveaux paysages pour rendre nos rêves plus beaux encore ?...

"Il n'y a pas d'amour heureux..." disait le poète.
.. Qu'en avait-il donc éprouvé pour écrire ces mots-là ?...
L'amour est toujours heureux... tant qu'il dure...
C'est bien pour cela que l'on regrette sa flèche envoyée, quand celle-ci arrachée et la plaie refermée, l'on rentre à nouveau dans son armure... parés contre toute éventuelle tentative de réouverture...

Oui...
Il est triste de quitter l'amoureux qui sommeillait en nous, et qui s'était réveillé à grands remous... parce qu'on sait bien que chaque histoire qui s'achève, enterre avec elle ses propres graines de floraison, et que l'on ne sème ainsi jamais deux fois les mêmes fleurs...
Chaque histoire nous rend différents... et nous abandonne... autre que ce que l'on était...

Et bien... que cela ne vous empêche pas de semer vos fleurs... après tout... le printemps arrive, non ?...


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9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 02:46

" Il n'y a rien de plus fort au monde que la douceur."
Han Suyin



La douceur d'un rayon de soleil,

... qui vient se poser là, juste à fleur de peau, pour nous envelopper de sa tiédeur ...
... qui nous éclaire jusque dans notre intérieur, en chassant nos mauvaises humeurs...
... qui nous donne l'énergie de sortir de nos murs d'enceinte...
... qui illumine nos couleurs déteintes...


La douceur d'un dessert sucré,

... qui transporte nos sens, à plein palais pour nous faire fondre de plaisir ...
... qui nous ravit l'oeil autant que le goût, en s'offrant à loisir ...
... qui comble nos carences le temps de quelques bouchées ...
... qui nous aide à tout ... digérer...


La douceur d'une voix,

... qui se dépose, au creux de notre oreille pour nous donner d'autres idées ...
... qui nous emporte par ses mots, jusqu'à la porte du coeur, en berçant nos pensées ...
... qui nous rend la force de dépasser nos lassitudes...
... qui rompt, par hasard, monotonie et habitudes...


La douceur d'un sourire,

... qui se dessine, en plein visage, pour nous entrainer à sa poursuite...
... qui nous communique, toute la joie et l'allégresse de ceux qu'il habite...
... qui nous rembourse de tous nos doutes stériles...
... qui rend tout le reste... parfaitement inutile...


La douceur de la vie,

... qui soudain surgit à l'évidence ...
... de ceux qui l'offrent ...
... comme de ceux qui l'accueillent...


La douceur est bien plus forte que tous les conseils et les injonctions, quand il s'agit d'atteindre la vérité du coeur...
La douceur est une arme de paix, à utiliser sans modération quand la violence du conflit se signale à nos limites...
La douceur sauvera ceux qui n'auront pas peur de se montrer humbles à ses effets et reconnaissants à sa puissance...

La douceur est humaine, inventée pour nous permettre d'expérimenter l'importance de la simplicité et de la spontanéité des choses...
La douceur est lumière, pour éclairer nos conspirations de marionnettes qui visent à voiler nos émotions...
La douceur est force de vie, bâton de marche sur lequel appuyer nos pas chancelants quand on se sent perdu ....

Soyez doux avec le monde, avec les autres et avec vous... Le monde vous le rendra...



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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 01:46

" Accompagner quelqu'un, c'est se placer, ni devant, ni derrière, ni à sa place. C'est être à côté."

Joseph Templier



Qu'il est donc difficile parfois d'apprécier la différence de l'autre, et de trouver la bonne distance entre deux individualités. Qu'il est donc difficile de comprendre que nos différences sont nos richesses, et qu'il ne faut pas sans arrêt vouloir niveler tout le monde. Lorsqu'on veut apporter aide et soutien à quelqu'un, l'important est de bien accepter cette différence inévitable d'individualité, et de la prendre comme fondement même de la relation, afin de ne pas oublier que l'on ne peut aider l'autre, qu'en acceptant d'abord, ce qu'il est, et la situation qui est la sienne, au moment où nous souhaitons faire un bout du chemin avec.

Accompagner quelqu'un, c'est être là pour qu'il s'appuie, pas pour brandir des panneaux de remise en norme, qui lui font ressentir une inadéquation par rapport à des attentes, qui ne sont pas les siennes... mais les nôtres.
Accompagner quelqu'un, ce n'est pas lui montrer le chemin qu'il faut suivre, c'est-à-dire celui que l'on suivrait nous, si l'on était à sa place... mais aligner notre pas sur le sien, et découvrir avec nos propres yeux, le chemin qui lui plait le plus à suivre, celui qui lui convient le mieux, celui qui le rend heureux. Et si ce chemin nous ravit nous aussi, que l'instant demeure gravé comme un jour de grande chance de vivre un moment de partage si intense.

Nous avons tous, très souvent du mal à trouver cette bonne distance, qui nous permet d'être là dans le respect de l'autre, ni devant pour éclairer et déblayer un chemin qu'il aurait peut-être aimé faire seul... ni derrière à la traîne, comme un boulet qui ralentit, ou comme un toutou suiveur qui ne fait part d'aucune réflexion personnelle ni suggestion... ni à sa place, comme un substitut d'implant crânien qui voudrait canaliser ses envies, ses besoins et ses pensées.

Non, il faut trouver cette bonne distance dans la relation, qui permet d'être soi complètement, tout en apportant à l'autre un miroir de compassion et de non-jugement. Pouvoir à la fois servir de guide, sans aliéner à une thèse ou à une émotion, en écoutant le désir de l'autre, en le comprenant, mais surtout en en tenant compte... Etre compagnon de route, sans chercher à être meneur d'itinéraire, ni à fermer les yeux sur les éléments du paysage qui nous déstabilisent ou nous rebutent... Etre là comme une sorte de double, qui révélerait à l'autre ses impressions, ses ressentis face aux situations rencontrées, sans jamais se montrer vindicatif, ni courroucé, ni indifférent.

Accompagner quelqu'un est une des plus gratifiantes actions
qu'il nous soit donnée d'accomplir, de par cette non implication de notre jugement, tout en accordant la partie la plus généreuse de nous-mêmes : notre faculté d'être à l'écoute de l'autre sans en tirer aucune vanité personnelle. Etre là juste par cette envie de voir l'autre trouver ses propres marques, graver ses propres empreintes... Etre là pour partager la force supplémentaire que l'on a engrangée avant, et dont le surplus sera, de toute façon, perdu, si on ne le partage pas. La force ne diminue pas lorsqu'on la partage, au contraire, elle tend à se multiplier dans l'échange.


Une bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre
, dit un sutra bouddhique.

Que celui qui a su garder sa bougie allumée, sache aider les autres à rallumer la leur...
Cela semble si naturel... de la part d'une bougie...

Et vous, votre lumière... que souhaitez-vous en faire ?

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