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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 00:00


"... La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber..."

Forrest Gump (.......)


On peut distinguer deux portraits types d'amateurs de chocolat : ceux qui aiment faire des tests de goût en aveugle, sans savoir quel goût leur restera en bouche, et ceux qui, plus prudents, préfèrent en connaître le parfum annoncé avant, pour se faire une idée de l'arôme avant qu'il ne se développe en palais... Rares sont ceux qui mêlent ces deux approches parallèlement...
Deux conceptions différentes...

On ne peut pas juger un chocolat seulement sur son aspect extérieur... sur sa géométrie, ses cannelures, ses dessins ou son brillant... parce que d'expérience, on sait tous... qu'à l'intérieur... il y a ... autre chose !... et que même, en l'observant minutieusement sous toutes les coutures, rien dans son aspect ne peut nous indiquer clairement quelle sera sa saveur...
Finalement chez Kinder, ils n'ont pas inventé grand chose avec leurs oeufs surprise... ils ont juste remplacé la saveur surprise par un petit jouet... dont on ne peut rien prévoir non plus avant de l'ouvrir...

Les gens aussi... c'est un peu pareil... On ne peut pas juger que sur l'aspect extérieur... On est souvent étonnés quand on aperçoit aussi ce qu'il y a derrière la façade... Des bonnes surprises, des moins bonnes parfois... Comme pour les chocolats, on est obligés de tester soi-même pour s'en rendre compte... Seule l'expérience personnelle peut nous apporter cette connaissance-là...
C'est l'expérience que l'on fait des choses qui nous en donne la saveur ...

Et la vie aussi... On ne sait jamais en ouvrant les yeux le matin de quoi sera faite exactement notre journée... Naturellement chacun a plus ou moins un planning prévu, mais le cours des choses ne suit pas nécessairement celui de nos agendas... ou celui de notre logique... Et comme pour le choix des chocolats, nous avons tous ces choix à faire, dont nous ne pouvons pas savoir à l'avance exactement quels en seront les conséquences, tant qu'on ne les a pas testés...


La morale de l'histoire, c'est que... chaque choix porte en lui une part de risque, parce qu'une part d'inconnu dont on ne peut absolument rien savoir à l'avance, dont la connaissance n'est possible qu'en essayant...
On peut appeler ça des hasards, des circonstances, des coups de chance ou de malchance, le destin... peu importe comment on se le définit... cette part-là ne nous appartient pas en propre, nous ne pouvons pas la commander...


Mais...
Nous pouvons l'imaginer, la rêver comme on la voudrait, toujours au mieux, toujours avec du ciel bleu sans nuage, avec un horizon si grand qu'on s'y noierait les yeux et l'âme... plutôt que de s'y projeter des mauvaises intrigues de série B, où y a toujours du danger, du suspens, de l'angoisse et des cadavres...

Peut-être que ça change rien...

Mais peut-être que ça change aussi quelque chose ces représentations que l'on se fait de cet inconnu qui codirige nos vies... La pensée a une existence propre... il ne faut pas l'oublier...
Peut-être que ça change rien... mais ... peut-être que ça change tout...

Ce que l'on ne connait pas, pourquoi ne pas l'imaginer de la façon la plus agréable possible ? ...

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 23:23


" La liberté, c'est la faculté de choisir ses contraintes."
Jean-Louis Barrault



La liberté... ça fait rêver... et chacun la revendique, avec raison, comme un droit inaliénable...
Néanmoins, lorsque l'on pose la question : qu'est-ce que la liberté ? peu d'entre nous sont capables d'en donner une définition claire et valable universellement... La liberté est une notion conceptuelle très relative, il appartient à chacun de s'en forger sa propre représentation...
Jean-Louis Barrault en donne une approche tout à fait vraie dans la mesure, où ce qui nous entrave, ce sont les contraintes que la vie nous impose, ou bien que l'on s'impose à soi-même... Ces contraintes peuvent ainsi, aussi bien être issues du milieu extérieur qu'émaner de son propre intérieur, on parle alors d'auto-limitations.

La liberté n'a de sens qu'en parallèle des obligations et contraintes que l'on connait.
Elle n'est pas un but en soi, mais représenterait plutôt un chemin de libération d'un maximum de poids qui repose sur nos épaules. La liberté, c'est pouvoir avec sa vie, dessiner tous les possibles qu'on est capable d'imaginer, et se donner les moyens d'en faire un tableau vivant...

La liberté relève du domaine de l'absolu, mais dans la réalité, elle fraternise plus avec les compromis...
On ne peut prétendre à une liberté totale, dénuée de toute prise en compte du monde qui nous entoure. Nous avons en nous, des barrières qui délimitent nos frontières libertaires, et celles-ci sont commandées en grande partie par la conscience...

Est libre qui veut se sentir prêt à l'être... La liberté a un prix... qu'il nous faut aussi payer...
La liberté, c'est savoir que l'on a toujours le choix de ses décisions à partir du moment où l'on accepte leurs conséquences. Nous vivons dans un pays où la liberté relative est importante en comparaison des deux tiers du globe, et si nous polémiquons sur certaines lois ou interdits que l'on nous impose, il nous faut tout de même reconnaître cette chance que l'on a, de vivre ici et maintenant...

La liberté, c'est de choisir sa vie à tous points de vue, et d'accepter que certains choix que l'on fait, peuvent nous limiter dans d'autres domaines. Il faut hiérarchiser ainsi nos priorités libertaires pour réserver à certaines, le pouvoir de nous contraindre avec notre consentement. Nous ne pouvons pas prétendre accéder à une liberté totale utopique, car elle nous obligerait à vivre hors du monde et à l'écart de nos semblables.

La liberté, plus qu'un concept abstrait, est un choix de vie. Elle permet d'accéder à une plus grande responsabilité de soi-même, en n'accusant plus la fatalité des choses, l'inadéquation des lois ou la bêtise humaine.
Les chemins de la liberté ne ressemblent pas toujours à une longue autoroute tranquille. Pour asseoir ses positions, il faut parfois livrer combat et défendre ses intérêts avec force et conviction. La liberté est engagement...

La liberté, ce n'est pas un bonheur sans nuage, ce n'est pas faire uniquement ce qu'il nous plaît de faire... La liberté, on la sent à l'intérieur, c'est être soi envers et contre tout, et ne pas permettre à nos décisions, d'être influencées dans un sens qui ne nous convient pas, mais bien au contraire d'affirmer ses positions, quand on les pense justes et fondées, de les défendre, et d'obtenir par là, un cadre de vie qui nous satisfasse autant que possible...
L'utopie, c'est de croire qu'elle est absence totale d'obligations et de questionnements...
La liberté... c'est compliqué...


Nous sommes aussi libres que nous le voulons...
Alors pourquoi qu'on se sent coincés dans nos charentaises des fois... hein ?...
...


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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 02:14


" Quand la vie réelle nous échappe, on vit des mirages. C'est tout de même mieux que rien..."
Anton Tchekhov



"Quand la vie réelle nous échappe" ... jolie expression pour dire qu'on se voile la face et qu'on n'accepte pas les choses telles qu'elles sont. Beaucoup d'entre nous aiment se mettre des oeillères, parce que c'est tellement plus facile de ne considérer que la piste qu'on a juste devant les yeux, plutôt que de prendre en considération tous les éléments de l'ensemble, et reconnaître en toute honnêteté que la réalité n'est pas toujours conforme à nos souhaits et à nos désirs...

Quand on adopte ce point de vue de déni de la réalité, on vit une vie mutilée qui n'est que mascarade et mirage. Bien que prendre cette voie là peut s'avérer plus confortable et rassurant au départ, on ne peut pas lutter contre la réalité, elle est toujours plus forte, que l'on veuille s'en prémunir ou pas... Le retour arrive nécessairement à un moment donné... et il fait d'autant plus mal qu'on vivait loin d'elle...

" Quand la vie nous échappe", c'est aussi tous ces moments où l'on a l'impression de perdre pied, de ne pas comprendre, d'être aspiré dans des évènements qui nous dépassent, et qu'on ne maîtrise pas, qu'on en comprend pas...
du moins en apparence... Les choses, les évènements n'arrivent jamais tout à fait sans raison, on peut toujours en tirer quelque chose...

Ces moments de flottement, pendant lesquels on ne sait pas quoi faire... donnent lieu à deux choix de vie : ou bien, se laisser porter et continuer à faire semblant de maîtriser, ou bien prendre le taureau par les cornes, et décider de remettre en place toutes les fondations qui nous permettront de repartir du bon pied, et de vivre à nouveau en prise directe avec la réalité...

Dans tous les cas, rien ne sert de s'abreuver de mirages et de mensonges... On a le droit aussi de ne pas toujours être au top de l'efficacité et de la maîtrise, c'est notre lot à tous... Et ce qu'on y apprend dans ces moments là quand on ne ferme pas les yeux, c'est bien qu'on a la force en nous... pour surmonter, pour accepter et pour devenir encore plus forts...

Et puis ... la vie réelle ne nous échappe, que parce qu'on le veut bien... ...


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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 01:05


"L'amour commence par l'amour ; et l'on ne saurait passer de la plus forte amitié qu'à un amour faible."
Jean de La Bruyère


Certains disent que l'amour se construit au fil du temps, et que c'est même la différence entre la passion et l'amour... Mais avant de pouvoir se construire... il faut déjà qu'il soit... qu'à un moment, il se manifeste... Et les raisons profondes qui font que l'amour est, ne sont pas toujours très rationnelles ni explicables... Sorte de constat du sentiment présent...

Toutefois, comme le dit si bien Jean de La Bruyère, l'amour commence par l'amour... que l'on accepte celui-ci ou qu'on le refuse, peu importe les choix que l'on fait, il n'empêche que la nature des sentiments que l'on nourrit pour une personne, sont d'emblée ressentis, consciemment ou non, acceptés ou non...

Les deux sentiments, amour et amitié, ont fait coulé beaucoup d'encre,
et chacun y va de ses à-priori et de ses expériences personnelles, pour tenter de définir une sorte de cartographie des sentiments avec hiérarchie définissable... Mais, la différence entre les deux, elle est bien plus simple que cela, et se résume aisément en un mot : les phéromones... Dans un cas elles ne se manifestent pas, dans l'autre elles induisent certaines modifications biochimiques, qui nous ôtent une partie de notre contrôle cérébral !...
C'est en ce sens que l'on peu entendre, que l'amour commence par l'amour...

La libération de ces phéromones "inhibe notamment les aires cérébrales associées à la critique de l'autre et à l'ennui", et peut durer plusieurs années. D'après certaines recherches, elles programmeraient le cerveau pour environ trois ans, c'est-à-dire le temps de faire un enfant et le rendre plus ou moins autonome. Si dans cet intervalle, les intéressés ont su construire quelque chose de plus fort que ce désir de l'autre, alors l'amour peut durer... Dans le cas contraire, il n'est pas sûr que l'histoire, libérée de ce soutien chimique, puisse continuer à se décliner sur tous les tons...

Ainsi pris sous cet angle, il paraît évident que l'amour commence par l'amour, et rien d'autre. Parfois des amitiés semblent se transformer avec le temps en une inclinaison plus tendre...
mais la tendresse est-elle l'amour ? ...
Mais phéromones ou pas phéromones, nous avons toujours le choix de décider, d'accepter ou de refuser...

Quand on aime, on trouve toujours des raisons qui font qu'on aime cette personne-là plutôt qu'une autre, mais il n'y en a rationnellement aucune qui permette d'établir la spécificité unique de l'autre, qui nous conduit à développer un attachement et un besoin de l'autre si intense...
Ne serions-nous que de simples victimes de notre biochimie ? ...

Je ne trancherai pas cette question épineuse, nous en avons tous fait l'expérience je pense, un jour ou l'autre...

Mais... Est-ce qu'on a besoin de savoir d'où vient l'amour ? ... ...

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 00:57


--- Les hommes ne comprennent rien à l’amour !… Et encore moins aux femmes ! Ils croient pouvoir posséder une femme comme on possède un bien précieux, ils oublient seulement que l’amour est beaucoup de choses, sauf une possession.


-- Vous avez connu beaucoup d’hommes, vous, Adrienne ?

La vieille sourit en faisant légèrement remonter la commissure droite de ses lèvres.
-- Laisse-moi le plaisir de ne pas avoir à les compter ! L’amour et le calcul ne font pas bon ménage…

-- Non, mais je veux dire… des hommes que vous avez aimé, avec lesquels vous avez partagé des choses, ou des moments…des hommes avec lesquels vous avez partagé autre chose que du sexe, est-ce que vous en avez connu beaucoup ?

-- Ta question est beaucoup plus claire de cette façon… En fait, je n’ai jamais fait le compte de cela non plus. Vois-tu, chaque histoire que j’ai vécu, où j’ai partagé, comme tu le dis si bien, autre chose que du sexe avec un homme… eh bien, chaque histoire a connu sa propre destinée, et sa propre fin dans notre espace-temps linéaire, mais, en moi, toutes ces histoires ont continué et continuent à vivre. C’est ça la vraie fidélité… celle du cœur !

-- Je suis tout à fait d’accord Adrienne, mais les hommes ne comprennent rien à cette fidélité-là, ils n’aiment que la fidélité concrète, celle où on leur appartient corps et âme…

-- La fidélité est une notion relative. Toutefois, il me semble, avec le recul du temps, que c’est une condition essentielle pour réussir à ce qu’une histoire traverse sans ombrage toute une vie. Je n’y ai jamais beaucoup adhéré pour ma part, mais j’en comprends tout de même l’importance… Et toi, Liliana, es-tu pour la fidélité ?

-- Oui et non. Dans l’absolu, la fidélité est peut-être une bonne chose, mais dans la réalité, je pense qu’elle réduit la vie et l’amour à un espace trop confiné. Pourquoi, alors que la vie est si courte, devrait-on se réduire l’horizon ? Et puis la fidélité pour la fidélité, ça ne sert strictement à rien !
Imaginez un homme, ou une femme, rongés par leurs désirs et qui luttent sans arrêt pour respecter leur serment de fidélité. Il est évident qu’à un moment, tout vole en éclat… Soit ils restent fidèles, et c’est leurs personnalités qui se désintègrent, soit ils deviennent infidèles, et c’est leur couple qui explose ! Dans les deux cas, c’est ce serment de fidélité ridicule qui en est la cause. Non ! La fidélité, on ne peut jamais la promettre ! On est fidèle parce qu’on est bien avec l’autre, parce qu’on est heureux, parce qu’on a envie, mais on ne peut pas être fidèle parce qu’on le promet, c’est impossible ! Nous ne sommes que des êtres humains, pas des robots programmés… et puis la vie est pleine de hasards et de rencontres fortuites… La fidélité ce serait comme planifier les émotions de sa vie… Comment peut-on faire ça ?

-- Tu as trompé ton homme ?

Liliana baissa les yeux une seconde puis les planta dans ceux d’Adrienne. L’éclat de ses pupilles, dans lesquelles les flammes se reflétaient, lui donnait un air de sauvageonne ensorcelée. Les yeux de Liliana étaient très grands, légèrement en amande. Leur couleur variait d’un jour à l’autre, entre le gris, le vert et le marron. Adrienne avait remarqué que Liliana ne connaissait rien à l’importance du regard, ni à son pouvoir de séduction sur les hommes. Elle était nature, tel quel et ne jouait pas en sophistication. Avec des yeux pareils, elle aurait pu amadouer n’importe quel homme en colère, à condition toutefois de savoir en jouer… Mais Liliana, en tant que femme, avait tout encore à apprendre. Ou peut-être pas… Son charme, c’était justement cela, sa non-sophistication, son extrême simplicité, une sorte de candeur naïve qui lui conférait un pouvoir de séduction rare. Adrienne regardait Liliana…

-- Ca dépend de ce qu’on appelle « tromper ». On peut très bien faire l’amour avec un autre homme sans tromper son mari, parce qu’il n’y a aucun sentiment en jeu. En poussant à l’extrême, c’est une activité comme une autre, une partie de tennis, ou un bon film qu’on partage…

-- C’est un point de vue…

-- Mais on peut aussi tromper son mari sans faire l’amour avec un autre. Ressentir des sentiments tellement forts, la passion qui dévore tout, et la lutte morale qu’on entreprend pour ne pas y succomber alors même que l’on sait la partie perdue d’avance… Ca, pour moi, c’est pire que de coucher. Coucher avec quelqu’un n’est pas un engagement. Coucher avec un homme, c’est juste du plaisir éphémère, gratuit, et ça n’engage à rien d’autre. Mais sentir des émotions incontrôlables nous envahir, avoir l’esprit et le cœur remplis des pensées d’un autre en permanence, ne plus pouvoir fixer son attention sur rien… ça ressemble plus à l’amour qu’à de la tromperie… et l’amour vrai ne peut jamais tromper. L’amour vrai c’est tellement… tellement…

-- Tellement beau ?
-- Oui… tellement beau !

Liliana et Adrienne regardaient les flammes crépiter. Le tourbillon de flammèches qui s’élevait, symbolisait à merveille le feu de la passion. Absorbées dans leur contemplation, les deux femmes se découvraient une destinée commune, car qui mieux qu’une femme pouvait comprendre cette passion-là ? Les hommes et les femmes ne parleront jamais le même langage en matière d’amour et de sexe, c’était un fait établi.

-- Et alors ? dit Adrienne .
-- Et alors quoi ?
-- Et bien, tu l’as trompé ou pas ton mari ?

Décidément Adrienne n’oubliait jamais sa question tant qu’elle n’avait pas reçu la réponse qu’elle attendait.
-- Oui et non…
Adrienne fixa Liliana dans les yeux.
-- Enfin oui… si l’on veut…
-- De façon concrète ou seulement « passionnelle » comme tu viens de discourir ?
-- Les deux !
-- Ah ! Ils sont beaux les discours… lança Adrienne en partant d’un bon rire franc et complice.

Liliana sourit d’abord, puis rit à son tour. Adrienne était vraiment une personne très sympathique, et même formidable. Cela faisait très longtemps que Liliana ne s’était pas sentie aussi bien. Adrienne était toute simple, elle ne jugeait pas, elle comprenait le langage du cœur, et elle acceptait la vérité, la vérité de Liliana, et en échange, lui offrait la sienne. Qu’il était bon de discuter ainsi, sans avoir rien à craindre d’autre, sinon que le temps passe trop vite. Liliana aurait voulu, à cet instant, posséder une baguette magique et exaucer le vœu que le temps s’arrête un moment pour bavarder encore, et encore, avec cette petite vieille attachante. Liliana ressentait sa liberté, sa liberté d’être ce qu’elle était et rien de plus ni rien de moins… Adrienne l’acceptait sans rien demander, sans rien vouloir changer. Liliana se sentait « aimable » sous les yeux d’Adrienne, et cela voulait dire « digne d’être aimée »…

Liliana rompit le silence.
-- Vous savez Adrienne…
-- Oui ?…
-- Je pense que l’on idéalise trop l’amour.
-- C’est-à-dire ?
-- C’est un peu comme si il y avait un mode d’emploi à l’amour et que quand on sort des cadres, on est hors jeu.
-- Ah là, je ne suis pas du tout d’accord avec toi Liliana. Chaque histoire invente ses propres cadres et ses propres règles.

-- Au début, oui, c’est vrai, mais quand l’habitude a éteint la passion des premiers jours, on rentre dans une sorte de routine préétablie, acceptée par tous, comme étant normale. Et la fidélité en fait partie.

-- Tu veux dire que les valeurs de base d’un couple se retrouvent invariablement à un moment ou à un autre ?
-- Oui. Il y a l’amour socialement correct et l’amour hors la loi.
-- Et tu ne supportes pas l’amour socialement correct !

Liliana sourit malicieusement.
-- Exactement. Je revendique le droit d’aimer comme il me semble.
-- Et tu donnes la contrepartie ?
-- La contrepartie ?
-- Oui. Est-ce que tu autorises l’autre à jouir de la même liberté d’aimer ? A aimer comme il lui semble ?
-- Dans l’absolu… oui…

-- Liliana, tu rêves trop d’absolu, la taquina Adrienne. C’est un mot que tu emploies souvent j’ai remarqué. En connais-tu le sens exact ou aimes-tu seulement le prononcer ?

Liliana soupira. Adrienne avait raison bien sûr, elle employait parfois des mots qui dépassaient sa capacité à les ressentir dans la réalité. Elle était tout à fait consciente que l’absolu n’existait pas, qu’on ne pouvait pas l’atteindre, seulement en rêver… L’absolu n’était là que pour donner une direction, une voie d’avancement mais pas un objectif à atteindre.

-- Tu es quelqu’un de trop passionnée Liliana, tu ne peux, dans ces conditions, que te faire mal…
-- Mais si on n’a pas la passion, ça ne sert à rien ! La passion est un moteur surpuissant. Elle nous porte dans son élan là où l’on n’aurait même pas pu imaginé aller… La passion, c’est le sel de la vie…
-- Et le piment de l’amour ?

Liliana éclata de rire devant la remarque d’Adrienne.
-- Oui, le piment de l’amour. Adrienne, ne mentez pas et répondez-moi : quand vous avez trompé votre homme, car vous l’avez fait, vous aussi, bien sûr… hein ? Quand vous l’avez trompé, n’avez-vous pas ressenti un plaisir encore plus intense physiquement ?

-- Parfois oui…
-- Et pour quelles raisons à votre avis ?

-- Les raisons sont évidentes mon enfant ! On préserve et on cache ces amours dites clandestines. Le plaisir du secret décuple celui de l’amour. L’excitation de transgresser un interdit est déjà en elle-même jouissive non ?

-- Tout à fait. Et aussi le partage de ce secret avec l’autre… Voilà pourquoi je refuse l’idée de fidélité et pourquoi je veux vivre mes passions jusqu’au bout. Au-delà de l’amour qui partage des sentiments, on ne peut pas nier la recherche de plaisir physique. La nouveauté, la découverte de l’autre, le secret, les mystères des premiers balbutiements, tout ça multiplie les sources du plaisir… Quand on découvre le corps de l’autre pour la première fois, c’est toujours une espèce d’aventure. Le monde s’arrête de tourner, la seule chose importante à ce moment-là, c’est ce désir de plaisir à donner et à recevoir, ce partage fusionnel pour atteindre le vertige de l’orgasme…

-- Dis donc fillette, tu parles drôlement bien de l’amour. On dirait que tu t’es sérieusement penchée sur la question. Tu as étudié ça toute ta vie ? dit Adrienne en lançant un clin d’œil à Liliana.

-- Non, pas du tout. Je n’ai pas consacré ma vie à étudier l’amour ni à le faire. Mais j’ai tout de même un peu réfléchi à la question d’après mes expériences personnelles. Et puis c’est tellement rare de pouvoir en parler librement, sans avoir à justifier ses désirs, ou ses non désirs, sans avoir à prouver son plaisir et son intensité. Le sexe d’aujourd’hui est devenu un bien de consommation au même titre que le reste. On ne fait plus l’amour par passion, on consomme des partenaires, on exige la qualité et la quantité. On sait exactement ce à quoi on peut prétendre, ce à quoi on a droit… On a perdu l’essentiel…

-- L’essentiel ? c’est quoi ?
-- L’essentiel… ça s’explique pas !
-- Essaie quand même, sinon je crains fort de ne pas pouvoir te suivre…

-- L’essentiel, c’est qu’on ne peut pas faire de théories ni de plans. L’amour, il faut le prendre comme il vient, sans se poser trop de questions, sans porter de jugement moral, sans plaquer dessus des valeurs empruntées à d’autres. Comment peut-on dire par exemple, que les hommes ne cherchent avant tout que leur propre plaisir ? Alors même que tout concourt à les mettre sans arrêt en situation de performance. Comment accepter l’idée que faire l’amour sans jouir, sans atteindre l’orgasme, ça ne sert à rien ? C’est moins bien, c’est sûr qu’on se sent presque volé quand ça arrive, mais si l’échange a été délicat et sensuel, on peut se dire que ça n’a pas servi à rien…

-- Tu penses que le but de l’amour physique, c’est juste le plaisir ou c’est l’orgasme ?
-- Ben… y a pas d’orgasme sans plaisir, non ?
-- Oui effectivement… Un point pour toi ! Mais ?

-- On le recherche tous forcément. Tu vois, on parlait d’absolu il y a quelques minutes. Et bien, l’orgasme, c’est un peu l’absolu du plaisir. Au-delà je ne sais pas s’il existe quelque chose d’encore plus fort !…

-- Je n’avais jamais songé à cela de cette façon… Mais oui, c’est tout à fait exact. Si l’on cherche une preuve d’absolu, en voilà une… Le plaisir absolu… ça fait rêver, hein ?

-- Oui, c’est bien pour ça qu’on peut apprécier le plaisir, juste agréable, mais qu’on recherche fatalement un plaisir plus absolu.

-- Mais tu sais que, paraît-il, presque la moitié des femmes, n’ont jamais atteint l’orgasme ! Les pauvres ! …

-- Remarque si elles ne connaissent pas, elles ne peuvent pas imaginer à quoi ça ressemble. Du coup, elles ne sont pas malheureuses. Et puis, il faut bien l’avouer, c’est si fort, c’en serait presque effrayant si cela n’enivrait pas à ce point. Le corps cède totalement et on ne maîtrise plus rien du tout, c’est assez déroutant… C’est difficile de décrire ce plaisir absolu qu’est l’orgasme… Allez-y vous Adrienne !

Adrienne écarquilla les yeux en hochant la tête d’avant en arrière. La question n’était effectivement pas facile, un peu épineuse.

-- Si l’on devait donner une définition de l’orgasme, commença-t-elle, je pense que ça ressemblerait à « moment passager de décorporation totale », parce qu’en fait, on n’est plus rien à ce moment-là, ni un être, ni un corps, ni un esprit, on n’est plus que ce plaisir, et tout autour plus rien n’existe que ce raz-de-marée qu’on appelle plaisir parce qu’on n’a pas de mots pour le décrire ! L’orgasme ne s’explique pas, je crois, il se vit dans l’instant, puis s’oublie. Et l’on n’a de cesse de le redécouvrir à chaque fois… C’est ça le piège !

-- Je crois que l’orgasme des femmes est vraiment extraordinaire, et qu’il bat en puissance celui des hommes.
-- Vraiment ?
-- Oui. Peut-être est-ce par le fait que pour la femme, le plaisir se développe à l’intérieur de son corps, alors que l’homme, lui, doit pénétrer à l’intérieur de l’autre, il n’est pas dans ses meubles quoi !

Adrienne regardait Liliana faire l’apologie de l’orgasme d’un regard bienveillant et amusé. Cette jeune femme à l’abord plutôt réservé, cachait en elle une personnalité étonnante et attachante. Elle avait une fraîcheur agréable, une réflexion sûre et conduite de façon extrêmement personnelle, sans honte ni tabou. Adrienne pensa que Liliana était exactement la personne qu’elle avait cherché autrefois…

-- Vous n’êtes pas d’accord Adrienne ?

Tirée de sa réflexion, Adrienne revint à la discussion.
-- Si, si… sans doute…
-- Vous n’aviez pas l’air d’écouter… Remarquez, je comprends, je m’emballe parfois, comme ça, dans des discussions pseudo-intellectuelles, et puis je m’égare dans un lyrisme … Veuillez m’excuser si je vous ennuie Adrienne…

-- Non, Liliana ! Tu n’y es pas du tout. Tu ne m’ennuies pas le moins du monde. C’est tout le contraire ! J’ai beaucoup de plaisir à t’écouter et à échanger des idées avec toi… Beaucoup de plaisir, sois rassurée ! … Mais …

-- Mais ?
-- Mais… il y a une petite chose qui me chagrine…
-- Une petite chose qui vous chagrine ?

-- Oui, Liliana … Accepterais-tu de me tutoyer, s’il te plaît… On serait davantage sur un pied d’égalité, et je descendrais un peu du piédestal du troisième âge, pour qu’on se retrouve ensembles sur la même marche, juste comme deux êtres humains !…

-- D’accord Adrienne… si vous voulez…

-- Tu me dis d’accord, et tu continues à me dire « vous » !

-- Oui, enfin, non ! … C’est difficile au début de changer de registre. Quand on s’est habitué au vouvoiement, on a l’impression de transgresser quelque chose en adoptant un tutoiement moins respectueux.

-- Le vouvoiement est respectueux pour toi ? Et le tutoiement ferait disparaître ce respect ?

-- Oui, vouvoyer quelqu’un, surtout si cette personnes est plus âgée, est une marque de respect. Cela n’empêche pas l’admiration et la proximité. Le tutoiement enlève les barrières et réduit la distance, mais au fond, avec un peu de pratique, ça ne change rien du tout. Il est vrai que j’aurais été gênée que vous… que Tu me vouvoies, toi, Adrienne, parce que je suis plus jeune, et que dans ma logique de valeur, comme on me l’a enseignée quand j’étais petite, les jeunes doivent les respect aux plus âgés, et la façon la plus accessible pour eux de le prouver est de vouvoyer une personne plus âgée !

-- Ah !… toutes ces questions d’âge m’ennuient… Dans ma tête, je n’ai pas changé, il n’y a que mon corps qui accuse les années, les reste ne change pas… On croit, quand on est jeune, que l’on est différent quand les années passent, mais je te le dis moi, ce n’est pas vrai ! Et le fond du problème entre les générations, il est là… On vieillit aux yeux des autres alors même que pour soi-même, on a toujours le même âge. La vieillesse est une fatalité physique, mais l’être intérieur ne vieillit pas, lui ! L’Esprit en nous, qui nous guide et veille sur nous, n’a pas le souci du temps qui passe…

Adrienne se leva et clopina en direction du tas de bûches. Se saisissant d’une demi-bûche, et d’une autre, entière celle-là, elle revint les poser devant l’âtre. Il y avait maintenant un bon lit de braises, la chaleur était intense, Liliana savourait cette bénédiction, elle qui passait son temps à frissonner d’ordinaire. Le feu l’enveloppait dans une douce torpeur. Le crépitement des bûches qui se consument était une musique des plus douces. Liliana appréciait cette soirée comme on sait apprécier les expériences uniques.

Il commençait à se faire tard. La grosse horloge du salon. Adrienne leva la tête pour regarder l’heure..

-- 23h30 ! Dis donc, le temps a passé bien vite… Je ne sais pas si tu veux rester encore un peu près du feu, mais… pour ce qui me concerne, je vais aller me coucher. J’ai pas mal à faire demain matin.

-- D’accord, dit Liliana
-- Si tu veux… tu pourrais m’aider demain ?!
-- Volontiers ! Qu’est-ce qu’il y a à faire ?
-- Oh !… Des tas de petites choses, s’occuper des animaux, du potager, fendre un peu de bois, promener Dickinson, finir mes conserves pour l’hiver… Rien de très excitant, rien d’ABSOLUment passionnant, mais… des choses de la vie quoi…

-- C’est parfait, répondit Liliana. Je n’ai rien à faire de toute façon, et comme je suis coincée ici, autant que je me rende utile…

-- Je peux faire tout cela très bien toute seule, fit Adrienne. Ce n’est pas pour que tu te rendes… utile ! C’est juste pour partager un peu plus, être ensemble, continuer à discuter… Tu n’as pas justifier ton droit d’être ici, je t’y ai invité, d’accord ?
-- Merci…
-- Allez mon enfant, bonne nuit… Mamie Adrienne est bien fatiguée ce soir… Dickinson !!!

A son nom, le chien souleva une paupière, puis étendit ses deux pattes de devant pour s’étirer convenablement, bailla à gueule déployée, puis rassembla ses quatre pattes debout sous son corps, prêt à bondir.

-- Allez ! … Dickinson ! fit-elle plus énergiquement. On y va !

Le chien obtempéra nonchalamment et s’avança jusqu’à la porte d’entrée. Adrienne lui ouvrit et alluma la lampe extérieure. Dickinson disparut dans la nuit. Un souffle froid s’engouffrait du dehors par la porte entrebâillée, et agitait fébrilement les flammes du foyer. Liliana était restée au coin du feu sans faire le moindre mouvement, comme hypnotisée par le feu… Puis Dickinson gratta à la porte, et Adrienne lui ouvrit plus grand de façon à ce qu’il puisse rentrer, referma et éteignit la lumière.

-- Bon, Dickinson et moi, nous allons aller nous coucher, mais tu peux prendre tout le temps que tu veux. Il y a encore assez de bûches pour tenir toute la nuit si tu le souhaites… Ne t’occupes pas de moi, je vais dormir… de toute façon… Bonne nuit Liliana…

-- Bonne nuit Adrienne… et… heu… merci… pour tout..

-- Liliana ?
-- Oui ?
-- N’oublie pas…

Liliana fit mine de ne pas comprendre et interrogea Adrienne du regard…

-- N’oublies pas que demain sera une journée magnifique…fit-elle dans un clin d’œil. Les lendemains réservent toujours plein de surprises, tant qu’on les projette dans le futur. L’essentiel, c’est de les faire survivre au présent…

La vieille quitta la pièce, suivi de Dickinson qui monta les marches en sautillant. Liliana resta seule, pensive…

Cette première journée d’escapade lui avait réservé des surprises qu’elle n’aurait pas pu imaginer seule… Elle se retrouvait là, dans une maison qui lui était complètement étrangère, avec une inconnue, bloquée là pour plusieurs jours, en pleine campagne… sans que personne ne sache où elle était. Et pourtant elle se sentait bien, si bien…
Et cette inconnue, Adrienne, qui n’en était pas tout à fait une… Liliana se sentait tellement proche d’elle… Liliana remercia pour cet heureux incident qui l’avait amené jusque-là. Qui remerciait-elle ?… C’est difficile à dire, elle ne pouvait pas le définir elle-même, elle avait pris cette habitude depuis peu, de dire merci pour les bonnes choses qui lui arrivaient dans sa vie. Elle ne s’adressait pas à Dieu, parce que la religion, elle n’y croyait plus depuis longtemps, si jamais un jour, elle s’y était laissée prendre. Elle remerciait, et se disait que, si quelqu’un ou quelque chose manipulait tout ça, ce quelqu’un ou ce quelque chose entendrait cette reconnaissance qui émanait de son « merci ! ».

C’est vrai qu’elle était partie pour se retrouver seule, loin de tout, pour se ménager un espace-temps où elle serait libre de faire le point, et de tirer un bilan de sa vie. Elle avait pensé que la solitude était ce qu’il lui fallait pour comprendre où elle en était, mais peut-être après tout, avait-elle seulement besoin de quelqu’un qui l’aide à remettre en place toutes les pièces de sa vie qu’elle avait vu voler en éclats ces dernières années, sans avoir ni le temps, ni la force d’y faire réellement face.
Dans la réalité trépidante du quotidien, elle ne trouvait pas le temps de se recentrer sur son avenir, qui pourtant s’approchait à grand pas, à la fois menaçant et inconnu. Liliana se dirigeait vers un immense inconnu qu’elle espérait depuis tant d’années, mais qu’elle redoutait aussi, de peur de ne pas être à la hauteur de ses propres attentes.
Liliana avait perdu toute confiance en elle, mais Adrienne lui avait redonné un certain moral, en la faisant se sentir importante, et intéressante…

Liliana goûtait avec délice ce bain de bien-être qu’elle venait de prendreElle alluma une cigarette et se repassa le film de la journée...


L.W. , extrait de "Liliana"



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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 23:55


" A l'instant où tu es venu au monde, une échelle est devant toi.
Cette ascension n'est pas celle d'un homme vers la lune, mais celle de la canne à sucre jusqu'au sucre."


On pourrait dire aussi... "A l'impossible nul n'est tenu..."
Nous n'avons aucune tâche démesurée à accomplir, nous avons en nous tout ce dont nous avons besoin pour réaliser notre vie... et toutes les expériences qui nous proposées... nous avons en nous les moyens de les réussir, et d'ensuite s'en approprier l'enseignement...

C'est toujours la même chose... On ne peut devenir que la personne que l'on est...
Et les circonstances de notre vie nous aident à y parvenir, par le biais de toutes sortes d'expériences et de mises en situation... qui, parfois, au premier regard, nous paraissent être impossibles à affronter...

Mais nous franchissons toujours les obstacles qui se dressent devant nous...
A un moment ou à un autre... au pas ou au galop, peu importe l'allure...
Parce que nous découvrons, au fur et à mesure...
Que notre seule réelle limite... elle est en nous...

Il faut acquérir le réflexe, devant une épreuve qui soudain surgit dans notre vie, de se dire, que nous avons en nous toutes les forces qu'il faut pour y faire face et toutes les ressources nécessaires, pour y parvenir...
Et que donc... on y arrivera... d'une manière ou d'une autre... à un moment ou à un autre... forcément... aussi vrai que le jour suit la nuit...


... Entre nous... Vous savez à quel barreau vous en êtes, vous, de votre échelle ? ...

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 23:30


Des mots pour ne rien dire…..
Oui, juste des mots pour ne rien dire….
Pour être là, tout près, sans rien attendre d’un silence,
Sans rien offrir de plus, qu’une simple présence.
Ces mots de l’ombre qui ravivent l’absence,
Ces mots qui clament l’impuissance…

Mais ces mots-là sont parfois, les plus importants.
Ces mots-là, c’est souvent ceux que l’on attend…
Les mots qui traduisent par leur non sens,
La complicité souveraine d’une confiance.

Ces mots qui n’ont rien à dire, certes,
Mais qui, sont là, abandonnés à la découverte…


Les mots colère qui constatent leur non-pouvoir,
Les mots sans voix, qui portent en eux l’espoir,
De trouver, enfin, la voie qui atteindra leur auditoire.
Les mots du doute,
qui tremblent, qui tremblent d’avoir
Mal compris, qui tremblent d’un sentiment de mal être,
Parce qu’ils n’ont pas su s’estomper, pas su disparaître…


Les mots qui se disent sans raison,
Les mots qui viennent tout seuls, sans façon,

Pour trouver le chemin qui mènerait à l’unisson,
Pour dire dans un dernier souffle, leur abandon.
Ces mots qui ne veulent rien dire,
D’autre, que ce que l’on veut y lire….


Les mots pour ne rien dire ne sont pas anodins,
Ils n’ont pas de but, ils ne jugent rien.
Ils sont là, on les prend, on les fait siens,
Ou on les jette et les oublie, selon chacun…
Mais néanmoins, leur murmure rassure,
Leur essence calme les blessures…


Les mots pour ne rien dire brisent l’incompréhension,
Parce qu’ils se font serviteurs de compassion,
Parce qu’ils se font tout petits mais, qu’ils sont…
Ils sont, tout simplement, et ne voilent pas leur intention.
Dans leur infinité d’interprétations, ils demeurent,
Simples messagers d’un désir d’allumer une lueur…


Les mots pour ne rien dire, on n’en attend rien,
On les déguste juste comme ça, pour se faire du bien……


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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 02:00


" Ne doutez jamais de la puissance d'un petit groupe engagé pour changer le monde.
A vrai dire, c'est même la seule chose qui l'ait jamais fait changer...
"

Margaret Mead

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17 janvier 2008 4 17 /01 /janvier /2008 01:38


" Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui, ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire et surtout, la grande armée des gens, d'autant plus sévères, qu'ils ne font rien du tout."
Jules Claretie



Moralité : Ne vous préoccupez de personne, et vivez !
Ce que chacun de nous fait de toute manière, il le fait de manière unique. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, les gens à la différence des choses, ne sont pas interchangeables à l'identique. Il y a bien evidemment des similarités, voire des gemellités même, entre personnes, mais il n'existe pas deux personnes absolument identiques à tous points de vue...
Ce que vous faites, personne ne pourrait le faire exactement de la même façon que vous !
C'est votre singularité qui donne sa valeur à ce que vous faites...


Les jugements négatifs, à l'égard des actions que vous menez, peuvent provenir de trois types de personnes :

Ceux qui envient...
parce qu'ils ressentent l'injustice d'une vie qui vous donne, à vous ce qu'eux pensent avoir mérité, et donc... pour ainsi dire c'est un peu comme si vous leur voliez... ce à quoi ils peuvent légitimement et de plein droit, prétendre...

Ceux qui détestent...
parce que vous n'examinez pas les choses d'un même point de vue. Ils ne sont pas forcément les plus méchants, bien qu'étant rivaux, parce qu'ils sont eux-mêmes impliqués dans une action même si celle-ci est à l'opposé.
Sujets eux aussi de l'action, de ses tenants et de ses aboutissants, leur jugement se fait en connaissance, et ne se fonde négativement qu'en raison des circonstances qui vous rend concurrents... ou ennemis...

Ceux qui regardent... sans rien faire... et qui jugent sans savoir... sans rien réfléchir, sans rien agir ni penser. L'action engendre une connaissance dont ils sont dépourvue, et qui manque grandement au nuancement de leur réflexion, elle-même souvent impersonnelle et influencée...


Nous sommes tous en position de miroirs... Ne l'oublions pas...

Prenons-nous garde à la façon dont nous nous positionnons nous aussi, quand nous jugeons, à priori et négativement, l'action d'une personne ?... ...


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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 23:41

" Il existe une loi de la vie humaine presque aussi certaine que la loi de la gravité. Pour vivre pleinement, nous devons apprendre à utiliser les choses et à aimer les gens, plutôt que d'aimer les choses et utiliser les gens."
John Powell




Quand on la lit, la vérité de cette phrase est évidente... mais, qu'en est-il dans la vie que nous menons chaque jour ? ... Qu'observons-nous autour de nous ?... L'humain prévaut-il toujours sur le matériel ? ... La productivité est-elle volonté de l'homme ou bien l'homme est-il asservi à la productivité ? ...

Nous agissons tous les uns sur les autres à différents niveaux, et nous nous servons aussi les uns des autres, pour obtenir ce que nous voulons de temps en temps.
Qu'on utilise le pouvoir que l'on détient, l'argent que l'on possède ou son sourire, pour influencer l'autre afin qu'il accède à notre demande, la stratégie sous-jacente est de se servir de quelqu'un pour acquérir quelque chose.

Nous avons tous, au moins une fois dans notre vie, consciemment ou non, utilisé ce genre de procédé. Pas la peine de mentir !...


Alors... me direz-vous... vu ainsi, tout ne serait que jeu de manipulation interpersonnelle ?...

Restons mesurés !... Nous jouons tous à un gigantesque jeu de société, dans lequel nous sommes tantôt manipulateurs, tantôt manipulés, mais rarement neutres néanmoins...
Tout échange, tout débat, est porteur de nos valeurs, qui s'expriment ainsi par nos actes et par nos paroles.
Ni victimes ni bourreaux, nous acceptons dans les grandes lignes les règles de ce jeu social, lequel nous place implicitement et alternativement, sans cesse, dans l'une ou l'autre de ces positions...
Naturellement... comme dans tous les jeux... il y a toujours des tricheurs, des mauvais joueurs et des qui comprennent rien à la règle...


L'essentiel, c'est de prendre conscience de cet aspect aussi... et de tendre à se définir une ligne de conduite axée sur l'humain... sur l'humain prioritairement...

Et qu'à la lueur de cette ligne directrice, on examine les différentes possibilités d'agir possibles dans une même situation, et que l'on cherche à privilégier cette approche-là plutôt que l'autre...


Faut dire...
Des fois... on se dit que c'est plus facile d'aimer les choses...
Mais souvent... on se dit que ça vaut le coup d'aimer les gens... plus que les choses...
...



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