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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:19

" Si l'on apprenait qu'il ne nous reste qu'une seule journée à vivre, ce qui nous parait catastrophique deviendrait soudain très relatif."
Catherine Rambert


On croit souvent que l'importance des choses est dans les conséquences qu'elles apporteront... mais en fait, on se trompe de raisonnement, l'importance des choses n'est que dans le plaisir qu'elles nous permettent d'obtenir... de façon immédiate ou différée...
Avec trois fois rien, on arrive à se faire des montagnes de films noirs, comme si on préférait économiser la couleur qu'on projette sur l'avenir... comme si on s'auto rationnait sur notre droit à savourer sans culpabilité le plaisir de vivre quotidien...
Mais quand on réfléchit en toute sobriété, sur ce qui nous est réellement nécessaire pour vivre, on relativise les "problèmes " de tous les jours... et même ceux des grands jours... parce que si on savait qu'il ne nous reste plus que 24h00 à vivre, on ne s'arrêterait même pas sur les problèmes, on s'offrirait les dernières plus belles heures de sa vie.

On n'a pas besoin de tant de choses que ça pour vivre... surtout pour ressentir du bonheur... Ce ne sont pas les choses les plus chères qui nous apportent le plus de plaisir, mais bien toutes celles qu'on obtient et qu'on donne gratuitement...
Et oui... si l'on savait qu'on n'a plus que 24h00 à passer ici, on donnerait un grand coup de pied dans toutes les priorités qui régissent nos vies, et on "démillimétrerait" nos emplois du temps, pour savourer chaque minute juste pour ce qu'elle est...
Parce que... malgré tout, malgré tout ce que l'on peut râler dans une journée, du temps qu'il fait au temps qui passe, des choses qu'on doit faire et de celles qu'on ne doit pas faire, des mots qu'on a envie de dire et d'entendre et de tous ceux qu'on ne supporte plus...
Malgré tout, si la sonnerie retentissait d'un coup pour nous prévenir que la fin de la récré approche, je ne suis pas sure qu'on s'en réjouisse...

  En fait, on ne peut rien imaginer d'autre qu'une vision manichéenne, certains attendront et appréhenderont la mort comme un futur en attente, soit en entretenant l'idée d'un paradis ou d'une réincarnation, et d'autres qui la projettent comme un point final, avec plus rien après que le cerveau soit arrêté, le vide, néant absolu... qu'on ne sait pas imaginer non plus...
On sait imaginer le paradis, l'enfer, une autre vie... parce qu'on en extrait l'idée qu'on s'en fait à partir de nos réalités...
Mais imaginer le rien absolu, sans aucune stimulation sensorielle, est impossible... C'est avec ce genre d'essai d'imagination que l'on s'aperçoit à quel point nous sommes par nature des êtres "sensoriels"...

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:18

" C'est une merveille d'ignorer l'avenir."
Marguerite Duras


On est tous là à planifier, organiser, hiérarchiser les priorités... minimiser nos besoins, accentuer nos désirs... et à échafauder des scénarios d'avenir sur lesquels on s'appuie comme des feuilles de route validées...
Et à l'arrivée... avec tous les impondérables imprévus imprévisibles et ceux dus au hasard des choses, on n'arrive jamais exactement comme on avait prévu, ou alors pas tout à fait au même endroit ou à l'heure prévue...
Calculs d'apothicaire n'y changent rien : la vie c'est rarement exactement comme dans un tableau sur Excel ou une présentation Power Point, y a toujours deux ou trois bugs qui font "merder" les programmes initiaux...

Alors, en tenant compte de tous ces paramètres qu'il est difficile de modéliser... le mieux est sans doute de se fixer sur quelques grandes lignes, ni trop floues ni trop nettes... et de se dire que l'avenir est, de toute façon, de ce côté, et de ne pas trop se poser de questions qui s'éclaireront à mesure...

Ignorer l'avenir est un grand cadeau qui nous a été fait... Même si de tous temps, les hommes ont cherché à savoir de quoi seront faits leurs lendemains, malgré tout

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:18

" Pour créer vous devez apaiser votre esprit. Celui-ci doit être calme pour que les idées puissent se connecter entre elles."
Eric Maisil

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:17

" Le plus grand problème de la vie à deux, c'est d'avoir à partager sa solitude."
Laurence Witko


C'est un des problèmes de couple courant... Il y a des choses qu'on ne peut pas partager, même avec la meilleure volonté du monde... Ou alors au prix d'efforts sur soi, dont le coût est payé d'une façon ou d'une autre, toujours trop cher...
C'est important la solitude... la solitude de quand on est vraiment seul, physiquement, "environnementalement" aussi... de ces solitudes où l'on ne s'appartient qu'à soi, une sorte d'arrêt temporalité/espace, où pour un moment le monde et son actualité s'effacent et laissent sa place...
Il n'y a que dans ces moments-là qu'on peut s'arrêter un peu...

De nos jours, même ses plages de solitude, il faudrait les planifier... dégager des créneaux horaires, repousser les limites du sommeil, en caser des petites "plageounettes" par-ci par-là...
Mais la solitude, c'est aussi une humeur, un état d'esprit, qui s'apprécie dans l'infini ou pas qu'on peut lui accorder.


Les solitudes n'ont pas toutes les mêmes qualités...

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2 avril 2009 4 02 /04 /avril /2009 23:16

" On nous avait dit : "C'est pour un soir !
On est encore là vingt ans plus tard (...)"
Paroles "Ici les Enfoirés"


Toutes ces choses qu'on fait, pour une fois ou pour un soir, en croyant que c'est du provisoire, et que le temps qui passe, transforme en habitudes, sans qu'on ne se pose plus la question de "pourquoi on le fait"...
C'est parfois sur ce genre de chose que toute notre vie dévie...

Quand on repense à tous ces "pour un soir" ou "pour une fois" qui nous ont fait dévié de notre trajectoire, dans une vie... ça donne le tournis tous ces virages à 180 degrés qu'on a pris, sans être bien conscients parfois... de ce qu'il y aurait après le tournant...
Les autoroutes de la vie nous emportent, comme ça, au fil de leurs embranchements, de nos changement de files et de bretelles, nos péages et nos ères de repos...

Une vie qui suit son cours, son parcours, ses détours... ...

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 23:01

" Nos désirs sont les pressentiments des possibilités qui sont en nous."
Goethe


On ne peut pas désirer, sans se faire une petite idée de ce que l'on désire...

Le désir est projection de nos envies personnelles, il ne peut pas être dicté par autre chose que notre petite voix intérieure... Personne ne peut nous contraindre à désirer... on ne peut nous contraindre qu'à obéir : le désir est expression de liberté, sans contrôle ni appropriation par autrui possible...
Le désir est notre propriété incontestable, non cessible, non monnayable et que l'on ne peut pas ignorer. Il échappe même à notre propre contrôle : il est "self made" composante de notre "nous"...

On peut bien sûr feindre de l'ignorer, mais ça ne le fait pas disparaitre pour autant, il continue à nous habiter et à errer dans les coins les plus reculés de notre cerveau, nos canaux d'oubliettes dans les régions cervicales les moins passagères...
Comme une bête tapie en nous, bâillonnée et emprisonnée, mais dont on ne peut jamais tout à fait ignorer l'existence, et la souffrance de son enfermement...

Goethe a raison, quand on désire fortement une chose, c'est qu'on sent bien que cette "chose" et nous, on a des tas de choses en commun. On ne rêve guère que de ce que l'on aime, et les raisons pour lesquelles "on aime" ou "on n'aime pas" les choses, sont souvent très personnelles et relatives...

Cette tendance à "aimer" ou "ne pas aimer", elle vient bien de quelque part, non ?...
Qu'est-ce qui nous pousse à avoir envie d'une chose que plutôt d'une autre ?...
(J'écarte de cette réflexion le "hasard des choses" que l'on peut toujours invoqué, quand on est à court d'élucubrations, je pars du postulat que le hasard, sans être une totale imposture, n'existe pas...)

Le désir semble relever du même mécanisme que l'instinct, voire même être son corollaire...
Le désir ne s'apprend pas, il peut s'éduquer, s'apprivoiser, mais il est en nous...
Le désir peut se cultiver, s'éveiller mais il ne peut pas s'inventer de toutes pièces...
Il est formule secrète de l'alchimie de nos vies... mais qui aux commandes du dosage ?...

Désir brutal... impétueux qui nous pousse dans l'action...
Désir qui mûrit doucement... qui prend confiance et qui se transforme de lui-même en action
Désir déçu, frustré comme la lame d'un tsunami qui se retire, parti de la même force...
Désir refoulé, qui semble s'être perdu, oublié, mort mais dont le piqures de temps à autre, nous font comprendre que même si nous n'en n'entendons qu'un écho lointain, il est quand même vivant...

Désirs... Désirs... Ondes qui déferlent sur nos vies, et qui nous donnent des directions, comme un GPS qui indiquerait pour but, le sens qu'on peut trouver à nos vies...

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 23:54

" Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas des hommes pour aller chercher du bois, préparer des outils, répartir les tâches, alléger le travail... mais enseigne aux gens la nostalgie de l'infini de la mer."
Saint Exupéry


La nostalgie s'éprouve en relation avec des souvenirs réels d'un lieu ou d'une situation révolus, à la différence de la mélancolie qui peut s'éprouver sans renvoi vers un passé.
Étymologiquement, la nostalgie est synonyme de "mal du pays" ( du grec nostos, le retour et algos, la tristesse).
Ainsi la nostalgie puise-t-elle sa consistance dans une réalité passée éprouvée, dont on a du mal à s'extraire, et dont on cultive les souvenirs comme une sorte d'Eldorado perdu.
Au-delà de cette définition un peu limitante, qui viserait à faire passer la nostalgie pour un passéisme déguisé, la nostalgie a aussi le regard qui s'anime quand on lui laisse la parole, et distribue autour d'elle des clins d'œil qui sourient et qui invitent à sa rencontre...

La nostalgie témoigne de "jours heureux", ne promet rien et se suffit à elle-même par son évocation. Elle n'est pas obligatoirement recherche effrénée de ce passé disparu, elle est mémoire enracinée qui ne veut pas effacer ses traces...
Il est bien plus aisé de rallier à sa cause, quand on livre le pourquoi plutôt que les comment, parfois... et plus explicite de chercher à partager plutôt qu'à obtenir...
S'il est toujours utile de visualiser le résultat que l'on cherche à obtenir, l'expliquer est certainement une valeur sure pour appuyer sa requête. En livrant la part de soi motivée par notre recherche, on instaure une dynamique d'échange qui donne à tous la possibilité de s'inscrire dans la même démarche, et d'y trouver sa place...

La nostalgie de l'infini de la mer, est une image qui porte en elle, une image à la fois très floue et très précise. On a tous en nous une résonance à l'évocation de l'étendue immense de la mer...
En premier lieu, la mer nous ramène à une échelle humaine, en nous rappelant que l'on est bien petits face à elle, elle ordonne l'humilité qu'on a tendance à oublier souvent.
En second lieu, la mer s'associe à merveille avec la solitude et l'exploration, et par extrapolation avec l'introspection. Nous ramenant à la découverte de nos richesses intérieures personnelles, elle nous recadre vers notre essentiel...
Enfin, la mer est synonyme de voyage, de découvertes, d'au-delà... au-delà de ce que nos yeux voient de l'horizon, au-delà de nos habitudes, au-delà de nous-mêmes...

Si l'on attend des autres qu'ils coopèrent avec nous, et non pas seulement qu'ils répondent à des demandes, naturellement qu'il faut savoir exposer les motifs qui animent nos buts et nos objectifs.
De donneurs d'ordre, on devient maitre d'œuvre d'un objectif, où chacun est alors maillon d'une chaine, dont la réalisation va plus loin que la concrétisation matérielle d'une idée. Rassembler est une force bien plus appréciable que commander...

Exprimer sa nostalgie, c'est se rendre vulnérable, s'humaniser aux yeux des autres en dévoilant ses "blessures" cachées, en ouvrant un peu la porte de son univers émotionnel personnel...
C'est quand on est dans une position de force et de puissance que l'expression de sa propre vulnérabilité est le plus difficile, or vouloir la masquer ou la réprimer coûte bien plus cher que de savoir l'exposer. Cela ne met rien en péril de l'autorité et de l'ordre établi que de se montrer "humain", que de reconnaître ses limites, ses forces autant que ses faiblesses, ses rêves autant que ses buts...
Vouloir exporter de soi une image radicalement forte et ancrée dans la rationalité froide ne permet pas d'entrer dans une communication personnelle équitable et durable... C'est aussi dans l'air du temps de réformer le champ des relations...

Pour voguer d'un même cœur à la réalisation d'un grand ouvrage, il faut pouvoir partager les mêmes paysages... ...

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 23:35

" C'était plus qu'un regard, c'était une visite médicale."
Alessandro Baricco


Il y a des regards comme ça, qui détaillent sans une once de retenue...
Ces regards-là n'ont rien à voir non plus avec ceux qui semblent déshabiller, non ceux-là évaluent, soupèsent, voire même... dissèquent... Ils ne sont pas regards d'envie, mais quasi regards de contrôle technique, vérifiant un par un chaque point selon une check list établie...

Le regard, comme la pensée est une onde... qui transporte nos états d'âme et d'esprit vers l'extérieur. Comme toute onde, le regard est donc sujet à réflection et redirection selon les surfaces sur lesquelles il se pose...
Il y a des regards insistants que l'on sent nous transpercer même quand on a le dos tourné, des regards assourdissants de leurs demandes muettes, des regards lourds qui nous donnent envie de détourner la tête...
Il y a des regards qui agressent par leur impudeur, et nous font ressentir de la colère par leur arrogance à nous ramener au rang de "chose" observable...

Ces regards de "visite médicale" sont différemment appréciés et appréciables selon la source d'où ils proviennent, certains irritent là où d'autres donnent envie de jouer carrément au docteur, pour poursuivre les analyses de plus près et de manière plus approfondie...
Le regard est une onde, mais il n'est pas que cela... il est communication sensitive et sensuelle, qui colporte à merveille les sentiments qui s'éveillent ou se réveillent...

Même sans appuyer délibérément, le regard saisit tout un tas d'informations...
La corpulence, la taille et le rapport harmonieux ou non entre les deux, se mettent en équation pour répertorier selon nos critères la catégorie dans laquelle on placera l'objet de notre examen.
La posture, la démarche, les mimiques et les tics faciaux ou physiques orientent déjà vers un profil psychologique qu'il conviendra d'affiner par le biais du langage, pour "profiler" l'interlocuteur.
L'habillement, la présence ou non de maquillage, le soin apporté à l'apparence témoignent du rapport au corps de la personne que l'on étudie.
Sans un mot échangé on dresse déjà d'emblée, sur l'apparence, un certain pattern dont on éprouvera la pertinence en établissant un contact plus personnel.

Il y a peu de regards qui nous échappent, le regard se dose à la mesure de ce que l'on veut "envoyer" ou "retenir", des barrières de pudeur que l'on se met pour se ménager soi-même ou ménager l'autre...
Regarder est un phénomène tout à fait conscient et délibéré, à la différence de la vision qui elle nous saute aux yeux littéralement. Le regard est dirigé, la vision est subie sauf à fermer les yeux...
Regarder, au sens d'observer, est un acte nécessaire pour vivre. C'est par ce moyen que nous prenons nos repères dans le monde, physique et relationnel...

Ce qu'on "lit" dans les yeux, ne relève que de l'intuition, de l'interprétation et de la sensation, pourtant cela peut être ressenti comme terriblement réel et palpable... Le regard a ses mystères qu'il cultive au fond de nos cerveaux...
Le regard comme alternative aux rayons X, pour radiographier la personne que l'on a en face de soi, est une bonne première approche, même si les apparences ne sont pas toujours le reflet exact d'une vérité plus importante à découvrir...

Attention ! L'excès de rayons X est dangereux...
Sachons respecter notre santé, physique et mentale, en ne se surexposant pas inutilement... ... 

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24 mars 2009 2 24 /03 /mars /2009 00:47

" Le réel est étroit, le possible est immense."
Lamartine


On se sent quelquefois coincé dans le réel comme dans un justaucorps trop ajusté, qui empêcherait l'aisance des mouvements... cerné par des impératifs et des obligations qui nous rétrécissent les envies d'envol au-dessus de toute contrainte...
Oui, le réel est parfois bien étroit au vu de tout ce qu'on a la force et la capacité de rêver... alors même que ce domaine de l'imaginaire ne trouve aucune limite, aucune frontière gardée ni par les lois ni par la bienséance, terra incognita qui se déroule sur la toile immense de nos possibles concevables...

On a envie d'arracher ce tutu qui nous boudine l'enthousiasme pour essayer de gagner un peu de souplesse en se défaisant d'une part de nos costumes de petits rats, enfermés dans le labyrinthe d'un savant fou, qui agite à volonté et à sa guise les verrous de cloisons mobiles, qui nous forcent sans cesse à nous adapter à de nouvelles configurations...
Oui... comme des rats de laboratoire, nous déployons des trésors d'ingéniosité et de mémoire pour circuler dans ce cloaque humain, qui éreinte nos psychologies vacillantes à force de nous faire tourner en bourrique à la recherche de la porte de sortie salvatrice qui nous libérerait de tout ce carcan qui nous pèse...

La seule porte de sortie que l'on puisse s'approprier est bien celle de l'imaginaire : pas de main mise possible sur nos pensées intérieures, sur notre univers bien personnel qu'on peut à souhait retenir en nous bien à l'abri de tout jugement, de toute mise en garde et de tout contrôle...
Il n'est pas encore là le temps où l'on pourra tenir en laisse nos idées et orienter cette faculté que l'on a de pouvoir s'échapper à tout instant de la réalité quand elle ne nous convient pas...

Le possible n'est pas une utopie, malgré ce que certains tentent de nous faire croire, quand nos possibles dépassent les bornes de leur imagination. Nous avons les possibles que nous voulons... Ce qui parait impossible en l'instant de sa conception peut parfaitement s'avérer réalisable dans un futur pas nécessairement lointain. Nous sommes assujettis au temps qui passe, et la chronologie est élément important de notre développement. Aussi faut-il laisser au temps l'espace nécessaire pour matérialiser nos projections...
Si l'on ne projette pas d'immenses possibles, mais juste de tout petits morceaux de projets, nous risquons de les recevoir en l'état : tout petits racornis, sans envergure ni intensité de satisfaction...

Les rêves c'est fait pour être grands... sinon autant se contenter de la réalité.
"Un oiseau ne vole jamais trop haut tant qu'il vole de ses propres ailes."(William Blake)
L'essentiel est de projeter les meilleurs possibles susceptibles de nous convenir, sans s'aligner sur les idées à la mode ou des besoins qui ne sont pas les nôtres propres.
Projeter ainsi ses envies permet de les clarifier et de pouvoir faire l'inventaire de ce que nous avons à portée de main pour les rendre accessibles à la vie autant que ce qui nous en sépare... Cet état des lieux fait prendre conscience qu'il n'y a pas que la réalité qui nous limite, mais bien pire que NOUS sommes notre pire limite.

Quand on est capables d'imaginer sa vie en technicolor, on est aussi capable d'effectuer quelques travaux d'électricité basiques, pour éclairer son chemin vers une direction qui nous ressemblera plus que nos tâtonnements timides quand on se cogne à une réalité étriquée dont on se sent exécutant plutôt qu'actant...

Un justaucorps est toutefois un costume gracieux, sachons l'utiliser pour mettre en valeur notre grâce à bouger dans la réalité, et non comme s'il s'agissait d'une armure qui comprime notre liberté d'action... ...

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23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 21:44

" Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu."
André Breton


Il ne suffit pas toujours de faire des amendements à la règle établie pour trouver le jeu plus valable... Les rustines ne sont jamais que des réparations de fortune qui ne valent pas un bon pneumatique à l'état neuf.

Oui, parfois il faut tout changer, jeter à la poubelle l'ancien et consentir à investir à fond dans la nouveauté. Le coût de départ peut sembler élevé alors qu'on pourrait rafistoler, mais à la longue, on s'y retrouve avec un plaisir grandi et un intérêt remis à neuf lui aussi...
Il y a des jeux dont il ne sert à rien de changer les règles...
Les jeux ne valent que si l'on y a goût et plaisir. Quand les jeux comportent des enjeux trop puissants, on perd tout sens de l'agréable pour se concentrer sur la compétition et le résultat final. Il y a des jeux qui ne détendent pas, mais au contraire font monter le stress...

" Le jeu institue un espace de liberté au sein d'une légalité particulière définie par la règle du jeu." selon la définition de Cola Duflo...
Le jeu est effectivement un espace dans lequel on peut exister d'une façon différente en admettant des conduites particulières, dont toutes les combinaisons ont été prévues.
Le jeu a une double finalité : s'amuser et atteindre un objectif, d'où l'on peut extrapoler l'objectif atteindre un but en s'amusant. Le jeu peut donc être très formateur, puisque dans un espace sécurisé par les règles en vigueur tous les coups sont permis.
Le jeu est formateur tant que l'on y adhère d'une façon ou d'une autre et qu'on accorde à ses règles une forme de légitimité.

Mais il arrive que l'on ne reconnaisse plus aux règles cette légitimité et qu'on les remette en cause. Tant qu'on reste dans l'espace du jeu de divertissement ludique et distrayant, cela a peu d'incidence, puisque rien ne nous oblige à jouer.
Quand on aborde d'autres formes de jeux, comme le jeu social, la donne devient compliqué. Les relations humaines sont codifiées selon des règles très variées et variables, à tel point que personne ne peut imaginer toutes les combinaisons possibles...
Le jeu social est un jeu réglementé, dont la première supplante toutes les autres : tout est permis... de là vient toute nos difficultés...

Le jeu social n'intègre pas que des règles humaines, il inclut des règles économiques, sociales et politiques qui accroissent les niveaux de complexité quand on les combine entre elles, et multiplie les possibilités : chaque pièce ayant un champ d'action quasi infini qui s'étend devant elle, et qui ne se limite que par les règles et interdits propres à chacun.
Nous faisons tous nos règles du jeu, ce qui nous semble acceptable, et ce qui ne nous semble pas correct, ce qui découle de la logique et ce qui vient du réflexe en réponse, ce qui nous appartient et ce que l'on emprunte aux règles utilisables à notre avantage...
Véritable kaléidoscope à combinaisons en tiroir, le jeu social nous mène autant que nous le menons...

Oui, parfois je voudrais bien changer de jeu, changer de monde et changer de planète même... ...

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