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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:21

" L'expression "mort naturelle" est charmante. Elle laisse supposer qu'il existe une mort surnaturelle, voire une mort contre nature."
Gabriel Matneff


La mort fait partie de la vie... Elle est naturelle au même titre que la naissance, alors c'est vrai qu'accoler les deux peut sembler être un pléonasme. Il n'est pas moins naturel de mourir écrasé par la chute d'un arbre, que d'une crise cardiaque... Pourtant dans le cas de la chute d'arbre, on trouvera ça moins naturel...

Mon chien est mort aujourd'hui. Il était vieux, seize ans et demi... J'ai attendu sa mort naturelle, je l'ai même espérée... pour ne pas avoir à affronter cette mort contre nature... Et puis, devant son état dégradé et sa souffrance, j'ai pris la décision de ne pas le laisser souffrir plus longtemps... Cela parait être normal quand on en a la possibilité de faire en sorte de réduire la souffrance...
En revanche ce que l'on prône pour les animaux ne s'applique pas aux personnes. On ne va pas si loin dans notre "humanité". Il ne faut pas laisser souffrir un animal qui de toute façon est en train de mourir, mais on n'a pas le droit de faire mourir un humain en train de souffrir...
Où est le naturel ?... Où est le surnaturel ?... Le contre nature ?... la normalité ?...

Ce n'est finalement pas la mort en elle-même qui nous effraie... c'est le vide, l'absence, le néant qu'on ne sait pas imaginer... cet instant où la vie se retire de l'enveloppe charnelle, quand le cœur cesse de battre, cet instant de bascule entre "l'être" et le "n'être plus" de ce monde...
On croit qu'on a suffisamment anticipé ce moment, pour être prêt quand il s'annoncera au dernier glas, mais on n'est jamais complètement prêts tant qu'on n'est pas devant le fait...

La question de la mort, pour ce qui me concerne, n'est pas une question existentielle... On ne peut pas passer sa vie à s'interroger sur la mort, ce serait la perdre un peu avant de la perdre définitivement, et donc vivre dans un état de perte permanente...
Ce qu'est la mort de toute manière personne n'y répondra, on ne peut que se demander ce que signifie la mort... ce qui nous est douloureux dans l'idée de la mort et les morts auxquelles on doit nécessairement faire face au cours de sa vie...
Ce qui nous est douloureux dans la mort, c'est qu'inévitablement elle change des repères acquis dans notre vie, elle bouscule nos habitudes, et que paradoxalement elle prend de la place par le vide qu'elle crée...

Ce qu'est la mort, ce qui se passe après la mort ne me posent pas question... En revanche, je me demande si l'âme comme notre corps, meurt elle aussi, si elle demeure à l'identique, ou si elle se modifie...
Quand j'étais enfant, j'avais une théorie très personnelle, qui me faisait penser qu'à la seconde où l'on mourait, on renaissait dans un bébé en devenir, porté par une femme, et que nos "compteurs mémoire" disparaissaient à mesure que l'on se reformait complètement dans un nouveau corps...
Parce que si l'on y réfléchit bien, il existe le même mystère pour la naissance que pour la mort... Ma théorie permettait aussi d'expliquer les phénomènes que nous vivons parfois de "déjà vu", et s'inscrivait bien aussi dans celle de la roue du temps...
Mais j'ai grandi... un peu... et vieilli aussi... et laissé tomber pas mal de mes théories...

A l'origine les Techichi, chiens sacrés des Aztèques, ancêtres du chihuahua, étaient des sortes de "passeurs de vie", enterrés avec leurs maîtres quand ceux-ci mouraient, car ils étaient censés leur montrer le chemin et les accompagner vers leur nouvelle demeure...

Le mien est parti en éclaireur... Paix à son âme !......


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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 00:20

 

" Les gens sincères sont aimés, mais trompés."
Balthasar Gracian y Morales

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 00:35

" Sache te redire sans cesse : il ne tient qu'à moi."
André Gide


Faut pas se leurrer !...
Des fois, ça nous arrange bien de nous croire impuissants, et de se mettre dans le rôle passif du "subissant"
, plutôt que de prendre à pleines mains son devoir d'actant, si l'on veut récolter autre chose que ce que les vents de la vie sèment dans nos espaces...

Il ne s'agit pas de lutter contre le vent... mais plutôt de choisir soi-même les graines que l'on désire semer, plutôt que d'attendre qu'elles poussent par hasard sur notre terrain...
Il y a un phénomène assez primaire que l'on peut constater dans la vie : pour obtenir quelque chose à coup sûr, il faut le demander !... C'est souvent plus rapide que d'attendre que les circonstances soient en adéquation avec nos désirs...

"Et pour qui elle se prend celle-là, à nous donner des leçons ?..."
"Elle" ne se prend pour personne... et ne donne aucune leçon, même pas en cours particuliers... C'est déjà assez difficile de faire sa propre éducation à la vie, alors s'occuper de la vie des autres, sans façon, merci...
Ici, c'est chez moi, et quand vous y entrez, c'est un peu comme si je vous laissais partager mes moments de tête à tête avec moi-même : il n'y a aucun message, aucun but, et je n'oblige personne à venir. Je ne fais pas l'appel, je ne relève pas les adresses IP non plus...
Je déchausse mon orgueil et accroche mes masques et autres costumes de vie au porte-manteau en arrivant, pour me sentir plus libre de chercher les mots les plus justes et les plus sincères qui me viennent à ce moment...

Évidemment que ma vie quotidienne ne s'accorde pas toujours exactement avec les mots qui s'écrivent... mais, c'est parce que je vis en vrai, et pas dans un roman dans lequel je maitriserai tous les passages à négocier...
Bien sûr qu'il ne tient qu'à moi... de vivre la vie que je veux selon les modalités que je veux, mais ça n'est pas une formule magique.
Il ne tient qu'à moi d'accepter la réalité, de la prendre en compte, et de voir ce que je peux en faire pour qu'elle me soit la plus agréable possible, avec ou malgré les circonstances constatées...
Il ne tient qu'à moi de m'orienter vers des buts plutôt que de me raccrocher à des espoirs...

Il ne tient qu'à moi de savoir ce que je veux, parce que si je l'ignore moi-même, qui pourra me le dire ?...
Mais il n'est pas toujours facile de savoir précisément ce que l'on veut... c'est parfois plus simple de rester spectateur, de se victimiser ou de rester neutre...
La neutralité n'a pas plus de prix que le voyeurisme ou la lâcheté, mais on la paie au prix fort : le prix de la survie qui ronge nos élans et nos envies... à force de stagner sur place à ne rien faire d'autre qu'attendre, en refaisant le monde avec des "Si ça tenait qu'à moi, je ..."
Posez tous les "si" qui vous brident l'existence, relevez vos manches, et commencez à votre idée... à l'endroit où vous êtes, avec les moyens que vous avez...

Se dire qu'on a aucun moyen d'action est une justification hypocrite de polichinelle pour voiler le fait qu'on n'a pas le courage d'oser et d'agir en direction de ce que l'on veut...
"Si ça ne tenait qu'à moi..." permet de rejeter sur les autres toute notre peur d'être qui l'on est, et de protéger son amour propre sous des doudounes d'arguments qui ne tiennent pas la route...

Il ne tient qu'à chacun d'entre nous de vivre en accord avec ses mots et ses convictions...
Qui trop se ment, n'arrive jamais vainqueur et triomphant au bout de son histoire... ...

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3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 01:31

" Se souvenir que dans certaines situations, il est "urgent" d'attendre."
Catherine Rambert


Parfois c'est dans l'instant qu'il faut agir et réagir... parfois il faut au contraire laisser au temps assez d'espace... L'urgence d'attendre est d'autant plus importante qu'on est sous le coup d'une émotion vive qui nous submerge, et qui nous empêche d'user de tout notre discernement pour embrasser tous les tenants et aboutissants d'une situation...
Les réactions à chaud ne sont pas toujours de la meilleure augure, elles découlent plus souvent du réflexe que de la réflexion... Si le réflexe avec ses parures de spontanéité peut être fort salutaire, il n'est pas toujours le plus diplomate, ni le mieux approprié pour les situations qui demandent d'être bien examinées...

L'urgence d'attendre est en général, dictée par la raison, qui veut tempérer les bouillonnements incontrôlables dont nous sommes le théâtre, quand des situations ou évènements bousculent nos schémas habituels ou prévisionnels... La raison est parfois bonne conseillère, mais il n'est pas aisé de s'y soumettre de bon gré...
L'urgence d'agir est nettement plus facile à trancher, dans la mesure où les possibilités ne se déclinent guère en terme de choix, mais plutôt en termes d'obligations... Actions ou obligations se confondent alors dans notre portefeuille existentiel, pour nous soumettre aux lois de la demande sans se soucier de celles de l'offre : on agit aussi vite qu'on le peut avec les moyens que l'on trouve...

Quand l'urgence d'attendre se fait entendre, il faut toute notre force de tempérance pour contenir ce qui de nous a pourtant tant besoin de sortir... et l'on n'y réussit pas toujours, même en toute conscience des risques encourus à devancer l'action ou la réaction qu'il aurait fallu laisser mûrir...
Les choix de l'instant ne sont pas toujours ceux du recul... Il peut être nécessaire de reculer de quelques pas pour avoir une vue d'ensemble élargie du panorama que l'on reçoit de bien trop près quand on reste centré sur un point de vue tout indiqué...
Le paysage devient plus vaste à mesure que l'on élargit le champ, là où le zoom nous avait conduit à ne focaliser que sur quelques détails, certes d'importance, mais non représentatifs de la totalité...

Attendre, ça n'est pas du temps perdu, ça n'est pas du temps de vie gaspillé... C'est une étape parfois nécessaire à la construction de nos actions futures, si on veut qu'elles aient un ancrage solide qu'on ne remettra pas en cause...
Attendre... comme une véritable épreuve de torture parfois, dont on se demande quand arrivera le moment libérateur qui nous permettra de sortir de cette réserve imposée, et qui fera jaillir cette espèce de sérénité apaisante et libératrice, dont l'emprisonnement en nos prisons mentales est source de dilemnes et de frustrations...

Attendre... jusqu'à ce que la paix vienne d'elle-même sans qu'on ait besoin de s' abaisser à la colère ou à l'indignation...
Attendre... jusqu'à ce que l'on ait pris la mesure de ce qui se joue dans ces décharges émotionnelles...
Attendre... pour mieux s'entendre, pour mieux comprendre, pour peut-être mieux se comprendre aussi...

L'urgence d'attendre ne va pas de soi...
Pour une fois, on ne s'y plaint pas de la brièveté du temps mais au contraire de ses longueurs...
Les ralentis sur images de cette urgence nous y sont insoutenables parfois...

Dure est la loi de l'équilibre quand il s'agit de nos émotions et de nos humeurs... ...

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 00:46

" Pas de questions, pas de mensonges."
Oliver Goldsmith


Toute question posée est la porte ouverte au mensonge, qu'on se la pose à soi-même ou qu'on la pose à quelqu'un d'autre...
Une question interpelle la vision personnelle que l'on a de la réalité ressentie des choses, et l'on scinde, consciemment ou inconsciemment d'emblée, ce qu'il est convenable de verbaliser et ce qu'on ne verbalise pas à mots découverts.
On peut avoir une exigence de vérité, on peut se targuer d'être aussi près de la réalité possible, on n'est toujours qu'à l'endroit où nous sommes : en chemin vers des réponses qui ne se découvrent qu'en suivant le parcours...

Toute question a plusieurs niveaux de réponses : on choisit celui ou ceux que l'on veut bien prendre en compte, suivant ceux qui nous arrangent, ceux dont on est conscients ou ceux que l'on veut bien regarder en face...
On dit parfois que ce sont les questions qui comptent, pas forcément les réponses... Peut-être... Quoique les réponses en apprennent beaucoup sur la façon dont on pose les questions ou qu'on les comprend...
Les réponses ne sont parfois pas attendues pour être entendues, comme on les souhaite ou comme on les projette. Chacun aime à voir ses conclusions personnelles mises en avant et cherchent dans les réponses des indices pouvant en valider le pressenti exigé...

Les questions que l'on se pose à soi-même et auxquelles on répond en toute "honnêteté" sont parfois les pires, surtout quand elles prêtent réponse supposée à autrui, qui n'y est pas sollicité... On a tous cette fâcheuse tendance à ne voir qu'un côté de la question : celui qui nous arrange !...
On fait mine de se poser des questions quand on a des conclusions à tirer et qu'il nous manque l'alibi de l'invitation à donner notre avis... On n'est jamais mieux servi que par soi-même : maxime parfaite qui s'applique tout à fait à ces mises au point personnelles qui ravinent notre champ de conscience...
Il faut dire qu'on s'en creuse des caniveaux et des ravines pour évacuer nos petits bobos et nos petites contrariétés : on peut y déverser le monde et s'y laver les mains et la conscience...

Oui... Pas de questions, pas de mensonges...
Le premier qui se tait est plus proche de la vérité que celui qui conjecture et décortique, s'octroyant toujours la part belle et l'évidence de point de vue...
Il y a des questions qui détruisent toute chance d'exister à la réalité, en la bétonnant sous des couches d'insignifiance qui la rendent méconnaissable... Des questions couvertes qui prennent froid à la moindre tentative de réponse...

Plus les réponses se structurent, plus elles s'éloignent de leur vérité...
En cherchant sans arrêt à préciser le détail, on perd de vue l'essentiel.
Les détails sont d'une importance capitale... encore faut-il qu'ils correspondent à une partie d'un tout, et non en une foule de pièces de puzzle hétéroclite que l'on met bout à bout pour faire croire qu'on a reconstitué à l'exact l'image de la vérité... Sorte de kaléidoscope qu'on essaie de faire passer pour une reproduction authentique... et qui n'a d'unité que notre faculté de faire des liens et d'amalgamer toutes sortes de matériaux hétéroclites, pour en tirer notre œuvre de pensée...

Toute question qui nécessite réflexion, est un montage de pensée propre à nous égarer......

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 02:12

" Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels. Ceux qu'on apprend sont toujours faux."
Sacha Guitry


Si le savoir faire se transmet et s'apprend, il est plus judicieux de ne faire confiance qu'à soi-même pour le savoir-être...
Les gestes de savoir-faire qu'on nous apprend et que l'on restitue à la perfection au point qu'on les croirait naturels, ne sont que la culture de gestes que l'on détenait en germe sans le savoir, et qui de ce fait, peuvent se révéler en pleine lumière. On n'apprend rien qui ne soit déjà dans notre nature... On révèle ce que l'on possède... ou pas...
Et le savoir-être fonctionne sur le même mode. Il peut être remodelé au contact des autres, mais seules les composantes qui nous sont propres et qui sont stimulées, viendront nous enrichir en tant que personnes. Les comportements d'apprentissage brut, calqués sur des composantes manquantes ou inadéquates à notre personnalité ne pourront venir y prendre place qu'en porte-à-faux de ce que nous sommes...

Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels ne veut pas dire qu'ils sont justes, mais juste qu'ils sont vrais, de cette vérité qui nous est personnelle, de ce qui nous appartient sans qu'on imite, de ce qui émane de notre spontanéité et de notre regard sur la vie sans référence à aucune norme.
L'apprentissage est toujours assimilable à une sorte de "dressage"...
Apprendre à réfléchir, c'est dresser son esprit à ordonner ses pensées selon des directives qu'on lui donne...
Apprendre à parler, c'est organiser sa vision du monde selon un code linguistique transmis et dont on apprivoise les clés...
Apprendre à vivre en société, c'est assimiler les codes sociaux qui régissent les échanges humains selon des principes établis par d'autres que nous...
Apprendre à se taire, c'est refouler les mots qui surgissent sous l'effet des émotions qui nous habitent, pour éviter conflits, affrontements ou tensions...

Mais peut-on tout apprendre ?...
Peut-on apprendre à ressentir ?... A aimer ?... A sourire ?... A pleurer ?...
On peut apprendre la manigance, on peut apprendre l'hypocrisie, on peut apprendre à mentir ...
Mais peut-on apprendre la sincérité ?... la vérité ?... la spontanéité ?...
Toujours derrière ces questions s'agite l'ombre du débat séculaire de l'inné et de l'acquis, auquel chacun peut participer et développer ses positions, sans que jamais nous ne puissions être fixé sur ce qui nous est propre et ce qu'on nous inculque...
L'éducation est là dès notre première respiration, qu'elle soit comme une chappe qui se referme sur nous pour nous engloutir, un voile protecteur qui nous aide à nous épanouir, ou un tremplin pour grandir, elle ôte de toute façon toute possibilité de savoir ce que nous serions sans elle...

L'apprentissage n'est toutefois pas un "mal" nécessaire, il ouvre la route aux choix que l'on a à faire en proposant son panel d'expériences déjà tentées, que nous pouvons apprécier sur résultats et réflexion personnels...
L'apprentissage, nous y prenons tous une part active, puisqu'à notre tour nous transmettons nos "savoirs" par les comportements que nous adoptons et les points de vue que nous donnons en retour...
L'apprentissage est une formidable machine à se découvrir quand on l'étudie en tant qu'outil d'exploration possible, pas quand on le subit comme un outil de façonnage qui nous scalperait de notre libre arbitre ou de notre individualité...

Dans le doute, mieux vaut opter pour le naturel et se faire confiance à soi...
Personne ne peut savoir à notre place ce qi est bon pour nous, ou ce qui ne l'est pas... ...

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1 mars 2009 7 01 /03 /mars /2009 00:01

 

 

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643 -- Le premier qui dit...

" Pas de questions, pas de mensonges."
Olivier Goldsmith

 

644 -- Chaud devant !...

" Se souvenir que dans certaines situations, il est "urgent" d'attendre."
Catherine Rambert

 

645 -- " Si ça ne tenait qu'à moi..."

" Sache te redire sans cesse : il ne tient qu'à moi."
André Gide

 

646 -- Les risques encourus...

" Les gens sincères sont aimés, mais trompés."
Balthasar Gracian

 

647 -- Sur la terre comme au ciel...

" L'expression "mort naturelle" est charmante. Elle laisse supposer qu'il existe une mort surnaturelle, voire une mort contre nature."
Gabriel Matneff

 

648 -- Voyager léger...

" On vit très bien sans avenir."
Henri Calet

 

649 -- Le sablier inverse...

" Au fond, l'âge véritable, celui qui compte, ce n'est pas le nombre des années que nous avons vécues, c'est le nombre d'années qu'il nous reste à vivre."
Alfred Capus

 

650 -- Chance en semence...

" Je crois beaucoup à la chance. J'ai découvert que plus je travaille, plus je suis chanceux."
Thomas Jefferson

 

651 -- Les bonnes résolutions...

" Il y a une résolution que j'ai prise et que j'essaie toujours de garder : celle de m'élever au-dessus des petites choses."
John Burroughs

 

652 -- Le mépris de la bêtise...

" Les hommes déprécient ce qu'ils ne peuvent comprendre."
Goethe

 

653 -- Atmosphère ?...

" Atmosphère... Atmosphère ?... Est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?..."
Arletty

 

654 -- La discrétion du coeur...

" L'amour véritable s'enveloppe toujours des mystères de la pudeur, même dans son expression, car il se prouve par lui-même ;
il ne sent pas la nécessité, comme l'amour faux, d'allumer un incendie.
"
Honoré de Balzac

 

655 -- La crédulité de facilité...

" Il mentait. Je le savais et je faisais semblant de le croire. Par paresse."
Jacques Chancel

 

656 -- Tu ne convoiteras point...

" Nous défendre quelque chose, c'est nous en donner envie."
Montaigne

 

657 -- Par delà les montagnes...

" Pour les endroits qui valent d'être vus, il n'y a pas de raccourcis."
Beverley Sills

 

658 -- Pouce !...

" Je ne veux pas changer la règle du jeu, je veux changer de jeu."
André Breton

 

659 -- Le justaucorps du réel...

" Le réel est étroit, le possible est immense."
Lamartine

 

660 -- Aux rayons X...

" C'était plus qu'un regard, c'était une visite médicale."
Alessandro Baricco

 

661 -- La nostalgie de l'infini...

" Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas des hommes pour aller chercher du bois, préparer des outils, répartir les tâches, alléger le travail...
mais enseigne aux gens la nostalgie de l'infini de la mer.
"
Antoine de Saint Exupéry

 

662 -- Les dessous du désir...

" Nos désirs sont les pressentiments des possibilités qui sont en nous."
Goethe

 

663 -- Pour un soir...

" On nous avait dit : "C'est pour un soir ! On est encore là vingt ans plus tard..."
Les Enfoirés

 

664 -- La vie à deux...

" Le plus grand problème de la vie à deux, c'est d'avoir à partager sa solitude."
Laurence Witko

 

665 -- Focus Relax...

" Pour créer vous devez apaiser votre esprit. Celui-ci doit être calme pour que les idées puissent se connecter entre elles."
Eric Maisil

 

666 -- La suite demain...

" C'est une merveille d'ignorer l'avenir."
Marguerite Duras

 


 

 

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 00:05

" Pour ravir un trésor, il a toujours fallu tuer le dragon qui le garde."
Jean Giraudoux


Et bien oui !... Ce n'est pas un secret : on n'a rien sans rien... même dans les contes de fées, alors c'est vous dire !... quand on existe dans la réalité !...
La différence entre les contes de fées et la réalité devient mince si on la considère de ce point de vue... sauf un détail peut-être : dans les contes de fées, le dragon ne gagne jamais, dans la réalité on ne vient pas toujours tous à bout du dragon...

Il est rare que les héros des contes de fées souhaitent ravir le trésor pour leur propre compte, c'est souvent au nom de l'amour qu'ils se battent...
Dans notre propre conte, peut-être serait-il judicieux de se poser la question : au nom de quoi veut-on vaincre notre dragon ?...
Quand on sait pourquoi on se bat, on se bat mieux...

Nos dragons peuvent revêtir tellement d'aspects : parfois nous avons même du mal à les identifier... Quelquefois ils ne sont même pas palpables, quelquefois ils ne sont même pas localisables... quelquefois même, ils sont en nous...
C'est toujours par amour, au sens large du terme, qu'on terrasse les dragons. Rien de grand ne peut se faire sans le coeur qui se joint à l'esprit : c'est parce que l'issue du combat est motivante qu'on y met tout ce qu'on a... un combat sans récompense attendue est un combat anodin... que seuls les compétiteurs compulsifs ont envie de gagner...
Sans enjeu de taille, pas de moyens démesurés employés...

Il arrive que l'on soit aveuglé par l'éclat d'or du trésor, et que l'on désire sa possession par pur et bas instinct vénal aussi... Mais ces trésors là se révèlent être de peu de valeur, même quand on parvient à les posséder de façon loyale, parce que posséder un trésor, sans personne pour le partager, c'est finalement posséder peu de choses...
Pour que la victoire ait le gout du plaisir, il faut que le fait de terrasser le dragon soit aussi important que le trésor lui-même, que ce soit la bataille gagnée qui nous importe plus que la main mise sur le jackpot...

Et puis il y a ces dragons que l'on abrite en nous, parfois même à notre insu... Ils sont de la pire espèce, car le combat est inégal, il nous faut nous battre contre une partie de nous-même, se faire sécession en quelque sorte, pour faire triompher la lumière de notre trésor, sans plus avoir à craindre l'ombre terrifiante du dragon qui nous menace...
Les manoeuvres d'approche sont plus délicates qu'avec un dragon identifié à l'extérieur...
Et puis les combats intérieurs, il arrive que cela nous déstabilise : être soi-même champ de bataille et combattant n'est pas une situation simple, il faut bien l'avouer...

Nos dragons sont effrayants parce qu'ils sont nés de la peur, et sont nourris par nos doutes et nos manques de confiance. Ils cachent notre lumière et défendent leur pitance, parce que si nous arrivons à trouver le courage de les défier, ils savent bien que plus rien ne pourra nous arrêter...
Vaincre son dragon demande le courage de croire en soi plus qu'en n'importe quoi d'autre... Si l'on acquiert cette foi, alors le reste de l'univers n'a plus qu'à bien se tenir...
Les combats les plus difficiles, c'est contre soi qu'on les livre, et on ne peut les livrer que seul...

On a tous nos trésors à trouver... sans carte, ni indications, ni boussole livrées...
Cherchez votre dragon et vous trouverez à coup sûr le vôtre... ...

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 00:51

" Ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme de progression."
Frédéric Dard


On prend toujours en compte l'idée de l'action dans la perspective du chemin que l'on a à faire, et jamais celle de la "rétroaction"... qui pourtant joue une part considérable dans nos vies...
Ce que j'appelle la rétroaction, ce sont toutes ces actions sur lesquelles on revient, par peur de ce à quoi elles pourraient donner naissance, et pas nécessairement dans un sens négatif.
Le changement, la nouveauté, l'inédit... parfois, nous laissent dans un tel brouillard sur notre vue à plus ou moins long terme, qu'on préfère tout stopper, plutôt que de continuer d'avancer à tâtons sur un chemin inconnu dont on découvre les reliefs au fur et à mesure...
Il faut savoir rebrousser chemin si la route que l'on suit nous met en danger, c'est sage... mais il faut aussi oser s'y confronter quand le danger est mesurable et l'enjeu au bout un désir vrai à portée de temps, de patience et de conduite...

La vie de temps en temps nous oblige à progresser sur la route en nous interdisant toute marche arrière possible... et c'est très bien comme ça... Elle ne nous oblige pas à continuer à avancer, mais il y a des actes ou actions sur lesquels on ne peut pas revenir, et cette interdiction nous contraint à progresser... encore... par la force des choses...
Ainsi cette forme de progression joue un peu le rôle de trampoline qui nous propulse, sans l'effet boomerang qui nous ramènerait là d'où l'on vient... Ce mécanisme qui nous fait revenir sans arrêt sur nos pas, nous fait vivre des vies de yoyo, fatigantes et improductives dont on a du mal à s'extraire, ballottés qu'on est entre les élans vers l'avant et les retours à un nouvel essai...

Parfois, on dirait que la vie, pour chacun de nous, comporte sa trame de mise à jour, qu'à un moment ou un autre, il faut bien qu'on remplisse... case après case... Tout le monde doit la remplir, et si on n'y arrive pas par soi-même, ces points de non retour nous forcent à considérer certaines cases comme remplies...
Ainsi notre canevas prend-il des couleurs au lieu de passer son temps à faire des essais de coloris sur lesquels on n'arrive pas à se décider... Devant une absence caractérisée de prise de décision demandée, la vie appose son propre avis, et nous devons passer à une autre case...

Le temps est beaucoup plus accessoire qu'on ne le croit... On a quelquefois droit à un seul essai, quelquefois des dizaines, quelquefois aucun... Il n'y a ni loi, ni règle ni jurisprudence, chaque vie est unique tant dans son déroulement que dans son fonctionnement...
Certaines rétroactions nous font reculer non pas du pas que l'on vient d'effectuer, mais de deux, dix, vingt ou cent... Il y a des cases plus maîtresses que d'autres, des cases à choix réduits et des cases bonus...
La vie est une gigantesque partie de Monopoly humain... un jeu de société où chaque joueur est à la fois responsable de ses décisions et conditionné par celles des autres...

Ne pas pouvoir revenir en arrière, parfois ça nous panique... comme un navire dont on préviendrait l'équipage que son port d'attache vient d'être rayé de la carte, et qui devra désormais s'amarrer à d'autres rives...
D'autres fois c'est un soulagement, comme un cap qui vient d'être passé après de nombreux essais, comme l'aboutissement d'un long combat mené, comme un soupir qui donne le temps de respirer après une belle envolée rythmique soutenue...
Toujours, c'est un point d'ancrage qui redonne des repères et des balises...

Savoir qu'il n'y a rien à quoi se raccrocher derrière, nous fait forcément regarder à l'avant... à moins de vouloir cultiver le culte masochiste d'un passé défunt qui ne reviendra plus......

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25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 23:58

" Il est vraiment rare qu'on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas."
Marcel Proust


C'est vrai qu'on dirait qu'il l'a piquée à Lapalisse celle-là... Mais il faut admettre qu'il n'a pas entièrement tort...
La principale raison que l'on constate lors des séparations est un désaccord... plus ou moins vaste sur la façon de vivre une vie à deux, et qui dit désaccord, dit débat, deux points de vue qui s'affrontent, chacun pensant évidemment détenir la vérité... Ce qui à vrai dire, n'est pas tout à fait faux : on a tous notre vérité... le problème c'est qu'elle nous est personnelle et qu'on ne peut pas y rallier tout le monde...
De ce fait, il est difficile de bien se quitter puisque chacun a et défend ses positions "légitimes"...

Se quitter est toujours une rupture sur l'échelle du temps, que l'on se quitte pour un moment ou pour la vie... On fige au passé une situation partagée, pour la glisser entre les parenthèses d'une vie qui s'autogère en toute indépendance...
Quand on se quitte pour un moment, on peut se quitter bien, puisqu'il n'y a pas de notion de durabilité sous entendue, mais se quitter pour toujours, c'est tourner une page sur laquelle on ne veut pas retourner écrire une suite...

On peut toutefois se quitter sans heurt, sans cri ni bruit, quand tout a été dit et compris de part et d'autre... en théorie, mais on n'a jamais tout dit, parce que la pensée sans cesse ramène de ses mémoires et de ses désirs de nouveaux ou d'anciens éléments qui nourrissent à foison les arguments de séparation qui nous donnent raison...
"Se quitter bien", c'est comme "ne plus aimer", ça n'a de sens que lexicalement... les faits avec leur charge émotionnelle empêchent la réalité de la chose...
On se quitte parce qu'il y a quelque chose qui ne va pas, et si tout allait bien, on ne se quitterait pas, ni dans les faits ni dans les pensées...
C'est d'abord dans la tête qu'on se quitte... avant même de le comprendre, de le raisonner et de se l'argumenter... On peut rester côte à côte en s'étant quittés depuis longtemps.

On a tort de penser qu'une rupture est un échec : une bonne rupture vaut mieux qu'un mauvais compagnonnage...
C'est un peu comme quand on tente de manger un bonbon au papier bruissant pendant un concert de musique sacrée par exemple : que vaut-il mieux ?...
Se battre quelques minutes, dont on a l'impression que ce sont des heures, avec ce papier qui crisse et qui résiste, qu'on déplie avec soin pour gêner le moins possible notre entourage, ou l'ouvrir d'un coup sec en quelques secondes ?...
Chacun fait ses choix selon ses capacités à supporter l'inconfort... ou à vouloir le limiter...

Parce que... ce qui pousse à se quitter c'est bien ça, l'inconfort de vie éprouvé... Quand on commence à préférer chez l'autre son absence à sa présence, il y a des questions qu'il est inutile de se poser, parce que les réponses sont déjà trop claires...
Si la décision est parfois difficile à prendre, ce n'est pas parce qu'on la considère comme un échec, mais plutôt parce qu'il s'agit d'un renoncement... et que ce renoncement implique qu'on remise une partie de sa vie dans le couloir des souvenirs sans avenir, des morceaux de vie classés sans suite, des histoires à archiver...
C'est cet abandon d'une partie de nous-même sur l'autel de la séparation qu'on reproche aussi à l'autre, qu'on l'admette ou qu'on le refuse...

Il est vraiment rare qu'on se quitte bien, parce qu'on déverse inconsciemment sur l'autre la responsabilité de ce renoncement, auquel on se "sent" obligé. On se "sent" obligé, dans le sens où l'on ressent que c'est notre seule porte de survie si l'on veut vivre conformément à ses attentes...
Cette sensation d'être arrivé au bout d'un parcours qui ne peut plus rien nous faire découvrir, comme un livre dont on a lu le dernier chapitre, résolu l'énigme, et dont on n'a plus rien à attendre... et qu'il nous faut refermer...
Se quitter "bien" est l'apanage de ceux qui manquent de courage pour aller vers demain, et qui font croire qu'il est bien plus sage, de s'accrocher aux ruines d'hier en entretenant l'illusion de faire e d'agir pour le mieux là où ils n'osent pas tourner complètement la page...

Si personne ne détient la vérité... force est de constater qu'on se raconte quand même plein de mensonges... ...

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