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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 22:46

" Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner."
Saint Exupéry


Etre exigeant n'est ni une qualité ni un défaut dans l'absolu, mais une nécessité qui aiguillonne la motivation. Sans exigence, aussi minimale soit-elle, on n'avance guère. Le problème est de savoir doser, de trouver les limites, et d'admettre que l'exigence demande à être modulée et nuancée...
En effet, on ne peut pas demander à tous les mêmes choses, ce serait nier l'unicité et l'individualité de chacun... Si nous étions tous capables de faire, dire et penser en accord exact avec toutes les exigences auxquelles on se confronte dans une vie, cela reviendrait à avouer que l'on est tout interchangeables...

La modularité de l'exigence ne s'applique pas seulement aux autres... elle s'applique aussi à soi-même. Etre trop exigeant envers soi, constitue inévitablement une source de mécontentement, car si l'on ne peut pas atteindre les buts ou objectifs que l'on se fixe, on n'arrive pas à être pleinement satisfaits de soi ni à avoir une bonne estime...
Etre trop exigeant est souvent le défaut des "perfectionnistes"... pour lesquels rien n'est jamais assez bien, assez abouti pour mériter un bon point de contentement. Mais comme le dit le dicton "le mieux est l'ennemi du bien", il faut parfois aussi savoir apprécier modestement les résultats obtenus comme étant déjà une amorce de conclusion positive, même si des améliorations sont envisageables...
On peut toujours mieux faire... même quand on pense le contraire, le jugement restre rarement le même après quelques temps passés à contempler un résultat...

Exiger de chacun ce qu'il peut donner, c'est forcément s'orienter vers le meilleur que chacun puisse donner, puisqu'on prend en compte les moyens et les possibilités réelles, et non plus des points "absolus" de repère que l'on fixe au hasard de ses propres estimations...
Exiger de chacun ce qu'il peut donner, est aussi marque de de considération, puisqu'on accepte par là que l'autre a un potentiel exploitable et qu'on lui permet d'aller y puiser tout ce qu'il sera capable d'en ramener pour accéder à notre requête. Cette marque de confiance, car c'en est une, est plus motivante que l'exigence autoritaire qui place la barre si haut qu'elle en est décourageante avant même le premier essai...
Exiger de chacun ce qu'il peut donner, est une stratégie efficace pour obtenir ce que l'on demande, puisque cela implique de jauger autrui en fonction de ses capacités. Cette analyse préalable des "moyens" disponibles en fonction des situations et de spersonnes, est un gain de temps non négligeable...

Si l'on a des exigences raisonnables, cela revient à poser des défis qui motivent... En revanche, si l'on a des exigences qui paraissent être irrecevables, elles seront vite écartées.
L'exigence doit être un guide, comme l'idéal, pas obligatoirement faite pour être atteinte, mais sommet vers lequel on grimpe...
Il n'est pas dit qu'on puisse obtenir tout ce que l'on peut exiger, mais il est certain que si l'on n'exige rien, on n'obtiendra pas grand chose... Comme la loi de l'offre et de la demande, que l'une ou l'autre manque, et l'équilibre est rompu...

Exiger de chacun ce qu'il peut donner nous garantit une approbation bien meilleure... chacun étant reconnu dans sa spécificité et sa richesse, son "utilité" et sa "richesse"...
Exiger tyranniquement ce que notre situation, notre position ou notre fonction nous permet, n'engage que notre autorité, et ne bénéficie d'aucun crédit par ceux qui la subissent... bien au contraire. Une exigence dont personne ne reconnait le bien fondé est vouée à être déçue...

L'exigence ne peut être un droit légitime que si elle s'appuie sur des réalités possibles...
Une exigence utopique, comme toute utopie, ne peut être atteinte... ...

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2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 22:31

" La conscience ne trompe jamais : elle est à l'âme ce que l'instinct est au corps."
Jean Jacques Rousseau


On a toujours au fond de soi, quelque chose qui nous approuve ou nous désapprouve dans les choix que l'on fait. Rien ne nous oblige à obéir à ces verdicts internes sur lesquels nous avons peu d'emprise, toutefois lorsqu'on est trop en désaccord avec cette espèce de voie de l'harmonie intérieure, le mal-être ou malaise ressenti est inévitable.
C'est peut-être même un des signes auxquels nous nous devons d'être le plus attentifs : quand une décision prise nous met mal à l'aise, elle est peut-être à revoir...

Oui, la conscience a quelque chose d'instinctif, car elle rend son verdict indépendamment de la réflexion souvent, comme si d'emblée elle possédait son système de valeurs particulier et unique... car il n'y a guère d'universalité de la conscience, même si sur quelques grands thèmes peut-être bien que toutes les consciences du monde se retrouvent...
La conscience n'est pas une entité autonome de l'être que l'on est, même si on peut se démarquer fortement des valeurs qu'elle nous enjoint de défendre à grand renfort de culpabilisation ou de doutes... Elle est fruit de l'apprentissage, de l'éducation et des composantes propres à chaque personnalité...


La conscience est une sorte de mécanisme de connaissance immédiat et indépendant, que l'on ne peut ni ignorer totalement, ni acheter...

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 01:48

Notre Père qui êtes aux Cieux...
Par quelle magie avez-vous réussi à vous installer ici... Par delà les nuages...
Vous dérobant ainsi à nos yeux inquisiteurs et curieux de votre image...
Est-ce pour mieux nous voir, ainsi juché sur votre piédestal cotonneux ?...
Est-ce pour mieux nous duper, de vos serments aventureux ?...

Qu'elles sont donc longues vos prières mon Dieu !...
Est-ce pour mieux nous maintenir dans la peur de votre divin châtiment ?...
Est-ce pour rivaliser d'immensité avec l'univers, sur la toile du firmament ?...
Par quel égocentrisme sectaire, vous donnez-vous ce droit,
De nous croire si petits, si facilement asservis à vos lois ?...

Qu'elle est donc lourde cette image de Dieu miséricordieux !...
Miséricorde et pitié pour ceux qui ont pêché... avec quelques conditions...
Car votre Paradis et son pendant maléfique d'enfer sont vos deux bâtons
Qui servent de carotte pour nous faire avancer, nous les petits pions,
Sur votre échiquier humain infatué de viles passions...

Seigneur Dieu Tout Puissant, qui croyez tant à notre foi en vous...
Les temps ont changé, descendez un peu près de nous...
Il est loin le temps de la peur de vos colères, offertes à nos pénitences...
C'est à la sueur de notre front que nous gagnons notre pitance,
Mais ce n'est plus en votre nom que coule cette sueur de labeur !
Elle est sacrifiée au Dieu du pouvoir et de l'argent, nouveau mystificateur...

Vous avez demandé beaucoup à une humanité qui cherchait une aide éclairée
Vous avez profité de l'ignorance pour vous élever au-dessus de nous...
Vous avez eu les mots justes pour nous diriger dans la voie qui absout...
Nous permettant ainsi de pécher dans la limite de vos volontés.
Car votre adoration seule, était possible, dans cette vision d'amour du prochain,
Limitée par le cadre strict de vos idéaux de l'humain...

Mon Dieu qui êtes peut-être... encore aux Cieux...
Nous avons grandi nous aussi, après deux mille ans d'apprentissage...
Pardonnez-nous notre audace, comme nous vous pardonnons vos mensonges...
Et délivrez-nous de cette image d'omniscience qui vous colle au visage,
Car l'avenir n'est plus à notre soumission, et notre indépendance vous ronge...

Que votre volonté d'effacer de la terre les maux inutiles soit faite,
Par lss forces humaines qui, enfin, trouvent le moyen de joindre leurs fois...
Leurs fois en l'humanité intérieure qui brille au plus profond de soi,
Comme une mélodie du bonheur qui n'a plus besoin de votre entête
Car, pauvre Seigneur de Miséricorde, reconnaissez-le : vous avez échoué !
Votre terre ne ressemble à rien, et les peuples sont déchirés...

Que votre règne totalitaire s'efface derrière un brassage de croyances
Qui enrichit la communauté toute entière de sagesses diverses, véhiculées
Par des hommes de bien, qui longtemps ont médité la vie pour la cerner,
Et qui du fond de leurs prières humaines détournées de votre incohérence,
Ont fait jaillir des pensées enfin salvatrices, dans la liberté totale de se réaliser,
Soi-même, sans référence à d'occultes divinités...

Pardonnez-moi mon Dieu... de vous parler comme ça...
Mais rendez-vous compte... De nos jours, les miracles c'est terminé !
Vous avez l'air d'un camelot du Moyen-Age qui agite ses grelots désuets,
Pour nous vendre encore un peu de vos élixirs miraculeux et ingrats...
Vous avez eu votre heure de gloire, vous avez eu votre célébrité,
Et longtemps encore, dans les grimoires, on en entendra parler...

Cependant mon Dieu... Deux mille ans de show business, c'est déjà bien !
Ne soyez pas comme ces stars ridées, bégayantes, qui n'arrivent pas à nous quitter...
Cultivez vos souvenirs dans vos jardins d'Eden, et gardez le meilleur,
D'une histoire qui ne fut pas toujours sans reproches d'ailleurs...
Rien ne sert de vouloir accéder à l'immortalité absolue...
Vos brebis ne s'égarent plus, il n'y a plus à les ramener, elles sont... perdues...

Soyez donc philosophe mon Dieu... et résignez-vous...
Comme nous-mêmes, jadis, nous nous sommes résignés à vivre selon vous...
Mais désormais, chacun sa route, chacun ses idoles, chacun ses prières...
Des prières toute simples, que chacun invente pour servir son idéal personnel
Des prières qui ne sont destinées à personne, égoïstes et intemporelles
Des vœux d'avenir ou de réincarnation, loin de vos chimères...

Que notre destinée devienne jouet de nos décisions et de nos responsabilités
Que nos actes s'inscrivent dans une ligne de conduite qui soit dictée
Par nos sentiments propres et nos capacités à juger de la vérité,
Et qu'on oublie enfin que notre récompense doit sans cesse être différée,
Dans un monde inventé par vos soins, et dont on ne connait rien...
Nous avons grâce à vous, perdu deux mille ans à espérer le bonheur pour demain...

Il faut désormais rattraper tout ce temps perdu...
Il faut désormais que vous n'existiez plus...
Pas facile, je sais, pas facile...
Ainsi soit-il !...

L.W. ..... .....

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 01:48

" Chaque chose que vous ratez vous en fait réussir une autre."
Ralph Waldo Emerson


A tous ceux qui tentent de m'accuser de montrer un peu trop d'optimisme, je répondrai que l'optimisme n'a jamais tué personne... là où le pessimisme décime toute envie de vivre et de croire en soi...
De deux maux il faut toujours choisir le moindre, ma décision est prise, et elle est sans appel...

Oui... J'ai la puérilité de croire que tout ce que l'on rate nous donne la possibilité de réussir autre chose, que quand les évènements ne s'enchainent pas selon les prévisions que l'on en avait faites, cela ne signifie pas forcément que l'on est battus par un destin qui fait fi de nous... et que rien n'est jamais définitivement perdu tant qu'on a la volonté et le désir de continuer...

Oui... J'ai la même candeur qu'un enfant parfois à croire que tout finit toujours par s'arranger, et que si la vie n'est pas un conte de fées, elle peut cependant avoir un heureux dénouement... Tant qu'on n'a pas écrit la dernière page et fixé le dernier acte que l'on puisse y graver, on ne peut pas prononcer de conclusion...

Oui... Je crois en l'humain, naïvement je pense que l'on porte tous en nous, un terrain parfois rude d'accès, qui fait de nous des êtres sensibles au monde, que nous nous protégeons tous instinctivement ou par apprentissage... Naturellement on ne peut pas aimer tout le monde, mais on a tous au moins quelque chose d'aimable... sauf malformation congénitale de nos cellules sensibles...

Oui... Malgré le désordre ambiant j'ai foi en l'avenir... Nous vivons une époque charnière qui permet tout espoir, même si l'on a conscience que rien ne pourra continuer comme avant. C'est notre chance, notre "mission". Nous n'avons guère le droit à l'erreur si nous voulons voir nos enfants élever les leurs. Notre responsabilité au regard du passé est grande, mais elle est encore plus grande envers l'avenir...

Oui... Je crois au pouvoir de la pensée, qui conditionne nos actions... Et ceux qui ont envie de s'en moquer ont carte blanche pour le faire, loin de m'atteindre, cela renforce mes convictions... Plutôt que de perdre mon temps à juger de systèmes de pensées de mes pairs, je peaufine et explore le mien : on n'est jamais si bien jugés que par les résultats qu'on obtient...

Oui... Je me sens bien dans ma vie et dans ma peau, et cela n'inclut pas que tout soit exactement comme je le souhaiterai... mais juste que je ne focalise pas sur ce qui ne va pas, et que je fais avec ce qui va. On n'est jamais très réaliste quand on croit vivre des situations de fin du monde, parce qu'à la vérité, tout peut toujours être pire...

Oui... Je n'angoisse pas par anticipation des évènements ou des vérités qui ne sont pas parvenues à l'instant présent, parce que "la peur n'évite pas le danger", et que l'anxiété ne produit jamais de bonnes solutions aux défis que l'on projette. Au pied du mur, quand un chien enragé menace de nous croquer, on trouve toujours une solution pour le sauter... Pourquoi passer son temps à guetter un hypothétique chien enragé, qui peut-être ne menacera jamais de nous croquer ?...

Oui... Je pense que les échecs et les défaites sont des maux nécessaires, même si peu agréables. Ils nous apprennent qu'on est beaucoup plus forts qu'on ne le soupçonne, et que nous sommes notre meilleur (et parfois seul) allié sur lequel on peut s'appuyer fidèlement... et que nous possédons infiniment plus de ressources que nous croyons le savoir...

Oui... Tout ce que j'écris ici ne flirte pas avec la démagogie, mais bien avec ce que je suis...
Oui... J'écris des mots qui me ressemblent... ...

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1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 00:01

 Cliquez pour dérouler les articles…

 

 

617 -- L'instinct moral...

" La conscience ne trompe jamais : elle est à l'âme ce que l'instinct est au corps."
Jean-Jacques Rousseau

 

618 -- L'exigence bienveillante...

" Il faut exiger de chacun ce que chacun peut donner."
Antoine de Saint Exupéry

 

619 -- Le repos de l'action...

" Je continue à composer parce que ça me fatigue moins que de me reposer."
Mozart

 

620 -- Echappées sauvages... hors scène...

En vers mais pas contre tout...

 

621 -- Faire le tri...

" L'acte fondamental d'une vie est de décider ce qui est important et ce qui ne l'est pas."
Henry de Montherlant

 

622 -- Météo raisonnable...

" Il vaut mieux qu'il pleuve aujourd'hui plutôt qu'un jour où il fait beau."
Pierre Dac

 

623 -- La source secrète...

" Il y a un lieu en moi où je vis toute seule. C'est là que se renouvellent les sources qui ne se tarissent jamais."
Pearl Buck

 

624 -- A la bonne dose...

" La solitude est à l'esprit ce que la diète est au corps, mortelle lorsqu'elle est trop longue, quoique nécessaire."
Vauvenargues

 

625 -- L'utopie de l'encre émotionnel...

" Dommage que ni les rires, ni les sourires, ni les pleurs ne s'écrivent. Ils sont la vie."
Clémence Desrochers

 

626 -- Deux au singulier...

" En amour, quand deux yeux se rencontrent, ils se tutoient."
Alphonse Karr

 

627 -- Comme un trou de mémoire...

" Le bonheur, c'est d'avoir une bonne santé et une mauvaise mémoire."
Ingrid Bergman

 

628 -- A vos plumes !...

" Nous sommes tous les romanciers de notre vie."
Rosa Montero

 

629 -- Bilboquet sentimental...

En vers mais pas contre tout... 

 

630 -- Désirer...

" La seule vraie tristesse est l'absence de désirs."
Charles Ferdinand Ramuz

 

631 -- Cotation humaine...

" Notre valeur ne s'estime ni à nos dons naturels, ni à notre physique, mais bien à ce que nous saurons faire du potentiel que nous avons tous en nous."
Catherine Rambert

 

632 -- Ce qui existe...

" Les choses qu'on ne nomme pas, n'existent pas vraiment.'
Johanne Rigoulot

 

633 -- Mode Shopping...

" Les poches sous les yeux c'est franchement inutile : on ne peut rien mettre dedans !"
Michèle Bernier

 

634 -- Pour un moral d'alpiniste...

Extrait de " Petite philosophie pour ceux qui veulent atteindre le sommet de la montagne "
de Catherine Rambert

 

635 -- Retrousser son coeur...

" Il est plus facile d'aimer les gens que de vive avec eux -- l'amour, c'est du rêve, la vie à deux, c'est du travail !"
Barbet Schroeder

 

636 -- Lire dans le marre de la vie...

" On ne peut prévoir l'incidence qu'auront certains évènements dans le futur ; c'est après coup seulement qu'apparaissent les liens.
Vous pouvez seulement espérer qu'ils jouent un rôle dans votre avenir.
L'essentiel est de croire en quelque chose -- votre destin, votre vie, votre karma, peu importe.
"
Steve Jobs

 

637 -- Bonne nuit les petits bruits !...

" Le silence est pour les oreilles ce que la nuit est pour les yeux."
Pascal Quignard

 

638 -- Sans détour...

" Les compliments c'est bien beau, c'est bien agréable, mais on ne sait jamais si c'est sincère, tandis que les insultes : ça vient du cœur !"
Daniel Gagnon

 

639 -- Lapalissade Proustienne...

" Il est vraiment rare qu'on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas."
Marcel Proust

 

640 -- En avant toutes...

" Ne pas pouvoir revenir en arrière est une forme de progression."
Frédéric Dard

 

641 -- Tuer le dragon...

" Pour ravir un trésor, il a toujours fallu tuer le dragon qui le garde."
Jean Giraudoux

 

642 -- Make it yourself...

" Tous les gestes sont bons quand ils sont naturels. Ceux qu'on apprend sont toujours faux."
Sacha Guitry

 


 

 

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 01:13

" Il faut faire confiance aux gens. A qui d'autre pourrions-nous faire confiance ?"
Jacques A. Bertrand


Les relations humaines ne sont jamais simples... et à vrai dire, je me demande bien pourquoi ...
La confiance donnée et accordée est la clef de voute de la couleur d'une relation. Il n'y a jamais d'éléments qui nous font accorder ou pas notre confiance. Nous n'accordons notre confiance que par décision. Cette décision peut se baser sur des éléments réels ou supposés, "prouvés" ou seulement ressentis...

La pire façon d'exister est bien de vivre dans un monde où tout n'est que méfiance et défiance, on y risque à tout moment la paranoïa chronique. Cette paranoïa est un bagne mental duquel il est très difficile de s'échapper, parce qu'elle jette sur le monde ses barbelés de haine et de peur...
Même si accorder sa confiance est une prise de risque, celui-ci n'est pas plus important que lorsqu'on joue à un jeu de hasard : on peut y perdre bien sûr... mais si on gagne, le lot en vaut la chandelle...

On passe sa vie à prendre des risques... ou alors on ne vit pas...
Ce n'est pas en gardant sa réserve qu'on peut construire une confiance, parfois il faut savoir faire le premier pas, et tendre la perche... même si à d'autres il peut s'avérer plus prudent et plus payant de ne pas saisir celle que l'on prétend nous tendre...
Mais en même temps, Jacques Bertrand a raison : si nous ne faisons pas confiance aux gens, à qui peut-on faire confiance ?...

On peut se faire confiance à soi... naturellement... mais on vit toujours parmi d'autres, dont on ne peut pas affirmer dans mentir, que leurs vies n'a aucun impact sur nous... Nous sommes tributaires des relation sociales, même si nous n'en entretenons pas de plus personnelles.
On peut faire confiance à LA vie... Et on se demande sur quoi se bas alors notre confiance... Sur nos espoirs ?... Sur nos illusions ?... Sur une conscience évoluée de ce que nous formons un tout qui a sa cohérence, même si on ne la comprend pas ?..
On peut faire confiance à la chance... On peut faire confiance à SA chance...

Mais le mieux c'est quand même de faire confiance à d'autres... comme nous... pour partager, échanger et traverser la vie comme on traverse un pays...
C'est toujours mieux quand on s'y sent accompagné et accompagnant...

Afficher sa confiance, c'est un peu comme agiter un drapeau blanc...
L'ennemi peut tirer s'il le souhaite et atteindra sa cible sans risque aucun... juste au prix de sa conscience... Il en va de même pour les esprits fourbes ou traitres...

Mais la confiance reste un bouclier efficace contre la morosité... satisfaction garantie... ...


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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 01:13

" La vie est toujours à un tournant décisif."
Irwin Edman


On s'imagine parfois en parlant de la vie, qu'elle s'articule autour de quelques moments clés, autour desquels notre destinée se décide et fait choix d'une direction qui conditionne tout jusqu'à la prochaine phase clé...
Mais c'est une vue un peu étriquée... Je pense plutôt comme Irwin Edman, que notre vie est toujours à un tournant décisif... seulement nous ne comprenons qu'on est dans le virage, que lorsque l'on se rend compte que ça fait un bon moment qu'on tourne le volant, et que la courbe continue toujours...
C'est d'ailleurs pour ça qu'on n'arrive pas toujours à son amorce avec la vitesse adéquate... et pas question de freiner une fois le virage commencé parce que , tout bon pilote vous le dira, il ne faut surtout pas freiner et tourner en même temps, sinon on risque le crash !...

Si l'on décide de considérer la vie sous cet angle, alors il faut prêter attention à tous ces petits "riens" de la vie que nous avons tendance à négliger. Il nous faut aussi être conscients de nos capacités de concentration et de notre respiration pour ne pas risquer de manquer d'air en restant en apnée...
Ceci dit les tournants en prendre ne sont pas toujours des passages dangereux, casse-gueule ou verglacés... Il y a des routes sinueuses magnifiques auxquelles on prend plaisir... parce qu'elles nous mènent à un endroit de rêve... ou parce que la vue y est imprenable...

Les tournants décisifs ont ceci de positif, c'est qu'ils nous placent devant des choix à faire ou des décisions à prendre. Nous y sommes donc totalement acteurs, engagés et responsables. Pouvoir expérimenter que notre vie nous appartient est quand même la meilleure chose qui puisse nous arriver : c'est quand on se sent impuissants qu'on a l'impression de perdre pied, pas quand les situations demandent une attention accrue ou une habileté extrême...

Dire que la vie est toujours à un tournant décisif n'est pas une formulation satisfaisante : la vie est une succession de décisions, et nos atouts devant les difficultés sont variables, ils "tournent" selon les problématiques...
Ce n'est pas la vie qui nous pose problème, c'est notre façon de l'envisager et les aspirations après lesquelles on court, parallèlement avec les moyens dont on dispose, au moment où les situations s'imposent...

Vouloir généraliser la vie est toujours difficile à soutenir. Il n'y a que des cas particuliers exposés à des individus uniques... Comment peut-on croire, jamais, y apporter des affirmations universelles ?...
L'essentiel est de bien intégrer que nos vies ne sont qu'entre nos mains, même quand il nous semble que nos possibilités d'action et de réaction sont réduites. Il n'existe pas de situation devant lesquelles nous n'ayons rien à faire : même l'absence de réaction est une réaction...

Quand nous prenons les commandes de notre véhicule personnel, au sortir des transports en commun maternisés, nous ne savons guère manœuvrer le volant aisément, il nous faut de longues années d'apprentissage en conduite accompagnée pour obtenir la reconnaissance de nos capacités et l'aisance de conduite...
Puis nous devenons conducteurs, sans autre compte à rendre que le respect du code de conduite... dont nous adaptons nous-mêmes les modalités au gré de nos croyances et de nos compétences...
Pour que l'action soit bien menée, il faut en amont la concentration et la respiration qui régule le taux de stress et favorise la clarté de pensée...

Les tournants décisifs se négocient comme n'importe quel virage : évaluer la courbe, arriver à la bonne vitesse, et accélérer dans la corde pour lutter contre la force centrifuge qui pourrait nous faire dévier... Pas de quoi avoir le pouls qui s'accélère... Savoir que l'Esprit en nous veille, et que rien de définitivement mauvais ne saurait mettre en péril nos capacités...

Et puis les lignes droites au style autoroutier, c'est monotone et lassant, non ?... ...

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29 janvier 2009 4 29 /01 /janvier /2009 00:07

" On s'accoutume à bien parler en lisant ceux qui ont bien écrit."
Voltaire


L'environnement participe de façon significative à la construction de tout individu, que l'on parle de l'environnement social, culturel ou même économique...
Nous sommes des éponges, nous absorbons le monde qui nous entoure et nous englobe...


Nous parlons avec le vocabulaire que nous engrangeons. Si la pauvreté lexicale devient une préoccupation certaine avec l'avènement de la culture tchat et SMS, il n'en reste pas moins que nous pouvons faire l'effort, personnellement, de développer notre niveau de langage en variant nos sources de lecture : "Télérama", "Gala" ou "Jours de France" ne peuvent pas être considérés comme des supports d'écriture suffisants pour nous enseigner les belles lettres, et t(p)rouvent vite leurs limites...

Le domaine de l'écrit devient un véritable terrain d'écueil. L'orthographe et la grammaire posent de plus en plus de problèmes aux jeunes générations, et leurs aptitudes rédactionnelles font peur... C'est dommage... et dommageable pour leur enrichissement personnel...
La lecture offre un panorama varié, on n'est pas forcément fan de littérature romanesque ou de "belles lettres", la philosophie, la sociologie, la psychologie, les sujets traitant du développement personnel, l'histoire, la géographie... ont tous divers degrés d'accessibilité parmi les ouvrages existants. Chacun peut trouver livre à son intérêt comme chaussure à son pied...

On objecte souvent que, dans nos vie super speed, on n'a plus le temps de lire...
Il est vrai que nos rythmes de vie sont quelquefois difficiles à soutenir, que la fatigue est le lot quotidien de beaucoup d'entre nous, mais... justement cette alternative récréative que peut nous donner la lecture vaut largement, en terme de détente, les programmes du cable ou les derniers jeux dispo sur la Wii...

Toute activité que l'on exerce sur une durée de façon concentrée, poursuit son cheminement en nous quelques temps après l'avoir arrêtée, c'est normal, nous ne sommes pas des robots avec des programmes qui s'enclencheraient ou cesseraient, selon qu'on tourne le bouton sur la position "On" ou la position "Off"...
Après avoir vu un film ou une émission, on y pense encore un peu après, les jeux vidéo mobilisent beaucoup de ressources longtemps après avoir éteint la console car les stimulations et la concentration ont été mises à rude épreuve.
Le "temps d'évacuation" est proportionnel à l'intensité de concentration mise en oeuvre... Il en est de même pour la lecture, les mots continuent leur route après qu'on ait refermé l'ouvrage consulté... et c'est ainsi qu'ils laissent se graver des empreintes qui marqueront et façonneront le cours de nos pensées...

Le langage est notre façon de transmettre et de recevoir le monde... Ne nous laissons pas déposséder de ce qui est à notre portée pour vivre dans un monde plus grand... Une richesse de vocabulaire permet d'affiner ses jugements, ses ressentis et ses perceptions, en affinant notre pensée conceptuelle...
Plus le cerveau est stimulé, plus il s'enrichit... Plus il parvient à développer de connexions neuronales, plus il se développe... Et il n'est pas question ici, d'addition mais de croissance exponentielle...

Si nous ne pouvons peut-être pas tous "écrire bien", c'est à la portée de chacun de "parler bien"... ...


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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 00:27

" Apprends le silence et tu apprendras à entendre."
Franck Herbert


C'est en apprivoisant son propre silence que l'on arrive à ouvrir plus largement son champ d'apprentissage. Tant que l'on passe le plus clair de son temps à focaliser sur ses paroles plutôt que sur son écoute, on est dans le "vouloir donner" plus que dans le "accepter de recevoir"...
Et la sagesse n'est qu'à quelques très rares exceptions près fruit d'un enseignement que l'on donnerait soi-même...
Le silence est aussi un bon moyen de traduire et de faire reconnaitre son humilité et son respect à la face du monde.
Le silence est une victoire sur son propre orgueil, en réussissant à imposer l'écoute qui permet à l'autre de se dire et de se signifier comme un autre égo aussi important que le nôtre particulier... plutôt qu'en étant narcissiquement flatté de l'écoute dont les autres témoignent à notre égard.

La flatterie narcissique de sa propre "grandeur" ne peut rien apporter. Il faut s'extérioriser de son petit monde personnel si 'lon veut goûter à des horizons plus élargis.
Le silence de la solitude est facile à apprivoiser, c'est le "silence social" qui demande plus d'efforts...
En effet, il est considéré comme "normal" de communiquer avec ses pairs, même si l'échange n'est pas hautement satisfaisant. La communication relationnelle s'appuie essentiellement sur le langage, le silence est vu comme une sorte d'échec de communication. On occulte complètement sa dimension de recentrage et de réflexion, d'apaisement et de gestion des tensions et des émotions.

Le silence nous apprend à aiguiser nos perceptions, et pas seulement nos perceptions auditives. Dans le silence on est plus attentif...
Le silence développe nos facultés de concentration et d'observation, notre capacité de réflexion et d'imagination, comme si nous avions sans arrêt besoin de remplir notre monde d'éléments témoins de vie...
Se revendiquer du silence, c'est un peu comme entrer dans un supermarché avec un caddie vide, une faim de trois jours et un budget restreint... On est forcés de prêter attention à la fois aux quantités et à la qualité des choses...

Le silence a une fonction d'évacuation...
Il permet de vider le brouhaha continuel dans lequel nous sommes immergés en cette ère de surconsommation médiatique et technologique.
Le cerveau humain est ainsi fait qu'il emmagasine à notre insu des tas d'informations, qui ne nous sont ni indispensables ni utilisables, juste qu'elles entrent en nous via notre perception multisensorielle, sans que l'on en ait conscience, et petit à petit elles prennent tellement d'espace qu'elles font disparaitre l'espace-réflexion individuel que chacun a en soi...
Le silence permet de reprendre contact avec cette espace-réflexion personnel, et d'ainsi réactiver notre fonctionnement individuel d'analyse des situations. Cette fonction est essentiel si l'on est à la recherche de l'harmonie intérieure, c'est-à-dire un moyen d'apprécier le monde et de s'y sentir partie nécessaire autant que les autres...

Le silence, non seulement recentre, mais nous donne une place pour vivre, une place à soi, sa place... parce qu'il réenclenche des processus de jugement et d'évaluation issus de nos ressentis et de nos perceptions immédiates, alors que le brouhaha de la vie nous en éloigne...
Il est plus que jamais nécessaire de redonner au silence la place qui lui revient, si l'on veut retrouver un monde acceptable pour vivre, un monde acceptable pour soi-même d'abord, et par conséquent un monde acceptable pour les autres...
En effet, si nous trouvons et nous prouvons cette "acceptabilité" à nous-mêmes, nous devenons plus efficace pour la transmettre aux autres...

Le silence est une source d'enseignement individuel tournée vers l'extérieur... ...


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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 23:55

" Un optimiste, c'est un homme qui plante deux glands et qui s'achète un hamac."
Jean de Lattre de Tassigny


L'avenir n'est jamais que la récolte du moment présent, une fois qu'il sera échu... Il n'est pas plus utopique de le projeter grandement positif que grandement négatif, alors à choisir autant vivre dans l'idée d'une récolte fructueuse plutôt que dans la crainte d'une disette...
La programmation positive de nos attentes entraine une confiance, qui sert bien plus notre motivation et nos entreprises, que les doutes ou les réserves que l'on émet sur les jours futurs...
Ce qui serait idiot c'est de s'acheter un hamac en attendant de trouver les deux arbres idéalement placés pour le recevoir. La poursuite d'un idéal comme base de vie est toujours dangereuse, quand on s'en remet à la bénédiction de la providence pour nous permettre d'atteindre cet idéal, sans œuvrer activement à cette fin.
Planter deux glands, c'est aider la providence à se mettre à notre service...

Nous plantons tous des glands, parfois avec des buts conscients, parfois un peu à l'aveugle, parfois sans le savoir...
Certains les regardent grandir en gardant leur hamac sous le coude, d'autres attendent de voir les arbres pour savoir quelles ressources nouvelles vont pouvoir être exploitées... d'autres encore plantent des glands comme les écureuils enterrent leurs réserves de nourriture avant l'hiver, sans se rappeler ni où ni pourquoi ils le font ni la majesté d'un chêne une fois qu'il sera complètement développé...

Nous amalgamons souvent avec ironie, "optimisme" et "illusion", comme s'il était puéril, naïf ou idiot de penser au bon côté des choses... et que prévoir une issue plus défaitiste, plus négative, serait la logique normale que la pensée devrait avoir...
Mais... Pourquoi ?...
Quand on est dans l'expectative d'un dénouement, qu'il s'agisse de n'importe quoi, quand nous n'avons pas en main et en tête les éléments pour en présager l'issue... Pourquoi devrait-on trouver plus raisonnable de cautionner cette tendance ?...
"Parce que c'est mieux d'être agréablement surpris que de se prendre une claque !..."
Je suis d'accord sur le principe de "l'action-réaction", mais pas sur la logique de prévisualisation...

Une bonne surprise est indéniablement plus réjouissante qu'une mauvaise, mais la loi de l'attraction fait que l'attente d'un résultat positif aura plus de chance de nous aider à saisir la moindre opportunité, d'être attentif à tout ce qui nous rapprochera de notre but quand on le considère comme un acquis presque certain, et à l'inverse elle activera notre reconnaissance et notre recherche de signes susceptibles de nous indiquer que nos projets auront des difficultés à aboutir si notre tendance est à la défaite annoncée...

La confiance en soi que suscite l'optimisme est une arme bien plus efficace pour se défendre de toutes les petites attaques de la vie, que la défiance permanente vis-à-vis de l'hostilité du monde à notre égard.
Le monde n'est mauvais que par et pour ceux qui le projettent ainsi...
Pour les autres, il est constamment source d'émerveillement et de plaisir à savoir reconnaître et apprécier...

On peut parcourir la planète entière, les lieux, les gens et les climats ne sont pas responsables de l'appréciation qu'on a du monde... Il n'est que le reflet de notre monde intérieur... ...

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