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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 01:46

" Accompagner quelqu'un, c'est se placer, ni devant, ni derrière, ni à sa place. C'est être à côté."

Joseph Templier



Qu'il est donc difficile parfois d'apprécier la différence de l'autre, et de trouver la bonne distance entre deux individualités. Qu'il est donc difficile de comprendre que nos différences sont nos richesses, et qu'il ne faut pas sans arrêt vouloir niveler tout le monde. Lorsqu'on veut apporter aide et soutien à quelqu'un, l'important est de bien accepter cette différence inévitable d'individualité, et de la prendre comme fondement même de la relation, afin de ne pas oublier que l'on ne peut aider l'autre, qu'en acceptant d'abord, ce qu'il est, et la situation qui est la sienne, au moment où nous souhaitons faire un bout du chemin avec.

Accompagner quelqu'un, c'est être là pour qu'il s'appuie, pas pour brandir des panneaux de remise en norme, qui lui font ressentir une inadéquation par rapport à des attentes, qui ne sont pas les siennes... mais les nôtres.
Accompagner quelqu'un, ce n'est pas lui montrer le chemin qu'il faut suivre, c'est-à-dire celui que l'on suivrait nous, si l'on était à sa place... mais aligner notre pas sur le sien, et découvrir avec nos propres yeux, le chemin qui lui plait le plus à suivre, celui qui lui convient le mieux, celui qui le rend heureux. Et si ce chemin nous ravit nous aussi, que l'instant demeure gravé comme un jour de grande chance de vivre un moment de partage si intense.

Nous avons tous, très souvent du mal à trouver cette bonne distance, qui nous permet d'être là dans le respect de l'autre, ni devant pour éclairer et déblayer un chemin qu'il aurait peut-être aimé faire seul... ni derrière à la traîne, comme un boulet qui ralentit, ou comme un toutou suiveur qui ne fait part d'aucune réflexion personnelle ni suggestion... ni à sa place, comme un substitut d'implant crânien qui voudrait canaliser ses envies, ses besoins et ses pensées.

Non, il faut trouver cette bonne distance dans la relation, qui permet d'être soi complètement, tout en apportant à l'autre un miroir de compassion et de non-jugement. Pouvoir à la fois servir de guide, sans aliéner à une thèse ou à une émotion, en écoutant le désir de l'autre, en le comprenant, mais surtout en en tenant compte... Etre compagnon de route, sans chercher à être meneur d'itinéraire, ni à fermer les yeux sur les éléments du paysage qui nous déstabilisent ou nous rebutent... Etre là comme une sorte de double, qui révélerait à l'autre ses impressions, ses ressentis face aux situations rencontrées, sans jamais se montrer vindicatif, ni courroucé, ni indifférent.

Accompagner quelqu'un est une des plus gratifiantes actions
qu'il nous soit donnée d'accomplir, de par cette non implication de notre jugement, tout en accordant la partie la plus généreuse de nous-mêmes : notre faculté d'être à l'écoute de l'autre sans en tirer aucune vanité personnelle. Etre là juste par cette envie de voir l'autre trouver ses propres marques, graver ses propres empreintes... Etre là pour partager la force supplémentaire que l'on a engrangée avant, et dont le surplus sera, de toute façon, perdu, si on ne le partage pas. La force ne diminue pas lorsqu'on la partage, au contraire, elle tend à se multiplier dans l'échange.


Une bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre
, dit un sutra bouddhique.

Que celui qui a su garder sa bougie allumée, sache aider les autres à rallumer la leur...
Cela semble si naturel... de la part d'une bougie...

Et vous, votre lumière... que souhaitez-vous en faire ?

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 01:15


Un petit texte de Pablo Neruda, prix Nobel de littérature 1971.

A méditer...



" Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, qui ne lit pas, celui qui n'écoute pas de musique, celui qui ne sait trouver grâce à ses yeux.


Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider.


Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude, refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu.


Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions, celles qui redonnent la lumière dans les yeux et répare les coeurs blessés.


Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés.


Vis maintenant !
Risque-toi aujourd'hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d'être heureux !"



Peut-être devrait-on se forcer plus souvent à méditer sur l'urgence du bonheur, non ? ...


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13 août 2007 1 13 /08 /août /2007 02:42


" Le soir venu, libérez votre esprit des pensées négatives, un peu comme si vous vidiez vos poches".

Norman Vincent Peale



S'il est une recommandation importante, c'est bien celle-là.
On n'en mesure pas assez l'importance et la pertinence. Le soir, et particulièrement au moment du coucher, évacuer tout stress et tout souci est une action fondamentale que l'on devrait effectuer comme un rituel.
D'elle découle la qualité de notre sommeil, et le fonctionnement positif de tous nos mécanismes inconscients.
La sagesse populaire nous dit que " La nuit porte conseil", sans y apporter d'autre explication, et chacun de nous l'aura, au moins une fois dans sa vie expérimenté.


Pourquoi la nuit est-elle si bonne conseillère ?...
De quoi est faite cette nuit qui hante nos rêves ? ...
La nuit, ou son obscurité, n'ont pas grand chose à voir là-dedans. Il s'agit d'un mécanisme tout simple. Pendant l'état de sommeil, notre cerveau est au repos des pensées conscientes que nous entretenons, mais l'inconscient lui, ne dort jamais.
Bien au contraire, libéré des parasites entretenus pas nos réflexions et actions durant la journée, la nuit lui appartient. Il peut alors développer tout ce qu'on y a semé en pleine conscience, ou même sans que l'on y prête complètement garde.

De ce fait, il est important d'avoir l'esprit libéré de toute pensée négative ou contrariété, pour lui permettre de s'orienter vers des choses agréables ou productives, plutôt que de lui donner cette possibilité de consolider nos "mauvaises" pensées et de les transformer en auto-suggestions négatives durant ce temps de sommeil.
L'inconscient ne dort jamais, et même peut employer cette pause à nous construire des solutions, nous échafauder des plans, ou nous fournir des réponses, pour peu qu'on le mette à contribution. Et cela, même en dehors des périodes de sommeil nocturne, si l'on sait atteindre un état de relaxation suffisamment développé, pour lui laisser le champ libre.

Un exemple
tout bête que nous pouvons prendre, est celui d'avoir perdu quelque chose, de ne plus savoir où on l'a rangé... On s'endort, en fixant cet objet mentalement, et en émettant le souhait de le retrouver le lendemain.

Dans quasiment 100% des cas, on a le lendemain un petit éclair de génie qui nous permet de remettre la main dessus.
Il en va de même des apprentissages rabâchés sur l'oreiller avant de s'endormir... Quand j'étais jeune, je pensais que j'apprenais par osmose en m'endormant sur mes cours... Maintenant je sais qu'il n'y avait aucune osmose, c'était juste l'utilisation d'un mécanisme inconscient. C'est moins magique, mais bon, si ça marche, pourquoi s'en priver, hein ?

Donc, de la même façon que vous vous brossez les cheveux (pour ceux à qui il en reste), et que vous vous brossez les dents (même remarque), n'oubliez pas de vous laver l'esprit... Vous verrez comme ça change la couleur des rêves... et surtout celle des lendemains...

D'accord... comme si on se vidait les poches... mais ... où on les met ces pensées-poubelles ? ...


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12 août 2007 7 12 /08 /août /2007 00:33


" Les hasards de notre vie nous ressemblent."

Elsa Triolet



Je ne vais pas revenir sur l'existence ou la non-existence du hasard, chacun se forgeant à ce sujet sa propre opinion. Le mot" hasard" en tous cas vient de l'arabe oriental az-zahr, et qui signifie en fait "inéluctable"...
Ce qui peut nous pousser à le réfléchir un peu différemment. Pour nous, occidentaux en tous cas, le hasard indique un concours de circonstances quand on se trouve dans une situation imprévue, dont on ne comprend pas la cause, où dont on ne peut pas mesurer les conséquences futures. En tous cas, il se génère une identité surtout basée sur les incertitudes de sa détermination et de ses effets.

Sortant de ces propos généralistes sur le hasard, on peut aussi le rapprocher de la "loi d'attraction", qui stipule que l'on attire à nous ce que l'on a besoin, au moment où l'on en a besoin.
Si l'on considère le déroulement de notre vie sous cet angle, il est beaucoup plus aisé d'accepter les évènements non immédiatement positifs qui peuvent survenir, dans l'attente de ce qu'ils généreront par la suite.

Si l'on s'attent au pire, on connait tous le dicton "un malheur ne vient jamais seul", on s'expose effectivement à rentrer dans une spirale de négativité qui nous amène immanquablement ce que l'on désire inconsciemment : poursuivre la spirale...

Mais si l'on reste ouvert à l'inattendu, et prêt à en tirer le meilleur, force est de constater, que chaque évènement déplaisant, retard, désagrément, etc... accepté en totalité pour ce qu'il est, n'est autre qu'une création de circonstances obligatoire pour mettre en place autre chose, le hasard change de couleur, et se voit attribuer une place de maître bâtisseur en aboutissement de tâches. Il devient le maître d'oeuvre d'une vie que l'on accepte enfin dans toute la dimension qui nous échappe aussi.

Nous avons trop tendance à n'utiliser que nos cinq sens physiques pour ressentir le monde : l'ouïe, la vue, le toucher, le goût et l'odorat.
Seulement appliquer ces principes-là nous prive de dimensions plus "spirituelles" qui nous sont difficiles d'accès parfois, mais qui sont surtout difficiles à expliquer et à rationnaliser. On a toujours une vision d'une situation, d'une personne ou d'un évènement, qui va au-delà de ces cinq sens. Une impression que l'on ressent et qui se dégage, que nous ne voulons pas toujours prendre en compte du fait qu'elle n'est pas clairement rationnalisable. Et si on s'y laisse entraîner, les portes de l'inéluctable nous invite au voyage... en première classe.

J'ai personnellement expérimenté ce phénomène depuis quelques temps, et je ne me lasse pas de savourer ces nouvelles couleurs qui percutent sans arrêt mon champ de vie.
 Elles m'ont permis des rencontres magiques, des nouvelles perspectives d'exploration, tant personnelles que "spirituelles". C'est un peu comme si je me faisais mon "Fort-Boyard", et que certaines personnes, certainement stratégiquement placées, me permettaient de gagner de nouvelles clés, pour essayer d'atteindre... peut-être mon "trésor" retenu quelque part...

Je ne sais pas si je réussirai, si je ramènerai le butin que j'espère, si je trouverais les indices pour déchiffrer le code d'accès, ou si les tigres auront raison de moi... Je ne sais pas si c'est l'essentiel non plus. Ce que je sais, c'est que ces nouvelles couleurs, elles sont bien plus belles que toutes les explications que l'on peut donner aux choses...

Et vous... Vous préférez quoi ? ... L'explication qui rassure ou la magie qui interpelle ? ...



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11 août 2007 6 11 /08 /août /2007 02:15
" La vie est une météo imprévisible."
Claude Lelouch


Chaque jour des milliers de personnes, voire des millions, s'asseyent devant leurs postes de télévision pour regarder les prévisions météo... exprimant par là, à la fois leur besoin de connaître à l'avance, de quoi ils pourront remplir leurs lendemains, selon les caprices du temps.
Mais, il faut bien reconnaître, que bien souvent, ces prédictions jetées au temps ne sont que pâles reflets de la réalité. Elles ont le mérite d'entraîner nos humeurs dans leur sillage, quand elles nous permettent de rêver sereinement à un grand soleil qui éclairera tout le pays, ou au contraire de nous agacer de la grisaille susceptible de nous noyer l'envie de sortir.

Pourquoi cet engouement à connaître à l'avance le temps qu'il pourrait faire, puisqu'on sait bien que le risque d'erreur est loin d'être absent, qu'il fait même partie du jeu...
C'est un peu comme si on essayait de savoir par avance quelles sortes d'évènements ou de sentiments pourraient affecter nos existences. Est-ce qu'on s'endormirait plus confiamment si l'on savait en détails ce que serait notre lendemain ? N'est-ce pas aussi le caractère même de la vie, que de s'adapter chaque jour, à chaque instant, à l'humeur du moment ?

Il y a dans ce désir, ce besoin de savoir, un manque de fantaisie évident. Rituellement, chaque jour, cette intermède météo rythme la vie, en projetant ses nuages ou ses orages, en nous situant dans l'espace et dans le temps...
On parle des tempêtes que l'on affronte dans sa vie, du soleil qu'on a dans les yeux ou dans le coeur, des nuages qui assombrissent nos humeurs, du froid que l'on jette, de la pluie qui tombe de nos yeux...
Mais, comme l'a dit Lelouch, " la vie est une météo imprévisible". On ne peut pas le soir au coucher, décider du temps qu'il fera sur chaun des jours de notre semaine à venir.

Bien sûr que nous pouvons, par notre façon de regarder les choses, de ressentir les évènements, donner certaines orientations quant au soleil qui nous guidera ou à la pluie qui nous fera frissonner. Mais nous ne sommes pas toujours bien préparés à accueillir un quelconque tsunami de sentiments qui se formerait sans qu'on l'ait vu venir....
Nous ne savons pas prédire si nos pluies se feront giboulées rafraîchissantes ou innondations dévastatrices.
Nous ne pouvons qu'accepter la réalité, qu'elle corresponde ou non à ce que nous avons pu en anticiper dans nos prévisions météo à nous....

Mais si les prévisions météo étaient toujours justes, cela deviendrait alors, une science exacte, dont peut-être on se lasserait...
N'est-ce pas aussi une sorte de jeu auquel nous nous prêtons de bonne grâce, parce qu'on a toujours l'espoir de voir apparaître sur la carte, ce dont nous avons envie ? Parce que ces incertitudes et ces inexactitudes, rapprochent les gens...
La météo bénéficie de ce statut particulier, de faire partie des choses incontrôlables de notre vie, et qui le restera.
C'est sa magie, sa liberté.

Dans un monde un peu trop cadré, un peu trop prévisible, elle amène son lot d'inattendu, et permet de nouer conversation avec n'importe quel autre humain....

Parler de la pluie et du beau temps, c'est aussi reconnaître nos limitations d'homme : nous restons tributaires des aléas météo, quelque soit notre rang, notre fortune ou notre intelligence.
Tous égaux devant les éléments, tous impuissants quant à leur déclenchement, tous pareillement en attente de voir briller la lumière de nos journées, et la chaleur de nos coeurs....

Est-ce la tenue vestimentaire du présentateur qui influence la météo, ou le contraire ? ...


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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 01:35
 " Osez Rêver...

Pour Réussir, vous devez Avoir des rêves et des aspirations. Soyez honnête avec vous-même, Quant à ce que vous voulez de la vie, Et à ce que vous voulez en faire. Permettez-vous de rêver, Et de viser haut ! Toute invention, toute réussite, Toute fortune, Commence toujours par le rêve d'un homme. Quel serait votre rêve le plus cher ... ? Notez-le et pensez-y souvent, Le plus souvent possible... Avec tous mes voeux ... Pour votre succès. Franck Wenger ;-)"


Reçu dans une de mes boîtes mail ce matin...
Et pourquoi pas, hein ?... Pourquoi pas ?...Pourquoi s'interdirait-on de rêver ? ...



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10 août 2007 5 10 /08 /août /2007 01:22


" Si vous essayez d'attraper la lune dans la rivière, vous ne pouvez pas la saisir."

Yoka Gengaku


J'ai en mémoire le souvenir de Oui-Oui en train d'essayer de pêcher la Lune avec une épuisette dans une rivière. (Oui, j'ai une culture très éclectique!). Il est à noter que les enfants visionnant cette scène le prennent spontanément et naturellement pour un idiot, car tout le monde sait bien que l'on ne peut pas attraper la Lune dans une rivière, il n'y a là que son reflet...
Même les enfants le savent bien... Alors, pourquoi devenus grands, continuent-ils à confondre non pas la Lune et son reflet, mais les buts avec les illusions, les sentiments avec ce qu'ils en projettent, les choses avec leur prix, le courage avec la survie, les gens avec le reflet qu'ils en perçoivent ?

Nous nous perdons souvent en chemin car nous confondons ce que nous sommes et ce que nous croyons être, ce que nous croyons désirer et ce qui nous est imposé, ce que nous croyons aimer et ce que nous désirons vraiment...
Nous avons la capacité de réfléchir, et pourtant, fréquemment nous l'économisons. Pourtant, c'est une source infinie qui jamais ne peut se tarir, et se nourrit d'elle-même.

Oui-Oui a l'air idiot avec son épuisette à la main, mais nous ? De quoi avons-nous l'air,
quand chaque jour qui se lève, on se débat avec une réalité qui nous engloutit : se lever, partir travailler, être en retard peut-être, jongler avec des chiffres, des données, des idées, prendre une pause pour déjeûner vite fait, s'y remettre en attendant l'heure de la libération, rentrer, prendre une bonne douche, s'affaler dans son canapé en savourant un baby whisky "on the rocks", se détendre, et goûter enfin... au bonheur... de ne rien faire d'autre que de se laisser exister...

Je sais bien, que pour la plupart, nous ne faisons pas ce choix délibérément, mais avouez que la vie ... c'est autre chose quand même.
Notre actuelle façon de vivre vaut bien celle de Oui-Oui.
Nous pêchons avec notre épuisette, ce que nous croyons être la vie, mais la vie, ça ne peut pas être ça.


D'aucuns me rétorqueront : "Mais... il faut bien gagner sa vie ! Pas d'argent, pas de vie possible!"
Et je serai d'accord avec eux sur cette affirmation. Mais c'est l'époque qui veut ça, il y eut des époques où l'homme n'était pas réduit à sa condition de "machine à monnayer", dans de telles conditions de stress et d'exploitation.
Il est déraisonnable de penser qu'un tel monde puisse jamais nous épanouir et nous rendre heureux. L'essence de l'être humain réside en d'autres dimensions, j'en suis convaincue. Ce n'est pas parce que nous sommes victimes consentantes de cette société de consommation, que nous devons la trouver normale, logique, légitime et respectable...

Quelle alternative je propose ? ...
Hum...

Aucune. Je n'ai pas de miracle en ma possession, pas de baguette magique qui nous libérerait de ces systèmes pervers où l'homme se retrouve enfermé, de son plein gré bien qu'à son corps résistant... mais fatigué. Ce n'est pas dans ces rivières boueuses que sont les sociétés libérales que nous pêcherons jamais, ne serait-ce que le reflet de la lune...

Mais même si je n'ai pas de baguette magique, j'ai le droit d'être énervée, non ? ...


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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 23:52


" Dans un échange les mots ne sont que les cailloux, ils ne sont pas le chemin. "

Jacques Salomé


Dans un échange, dans cette démarche de s'adresser à l'autre, nous utilisons les mots pour éclairer, pour en quelque sorte "matérialiser" notre pensée, et la rendre accessible à l'autre.
Nous disposons toutefois d'autres moyens, la gestuelle, les expressions faciales et corporelles, les silences, etc... Dans une communication en face à face, seuls 10% de ce que l'on perçoit vient des mots , d'après les études effectuées dans le domaine de la communication relationnelle, alors même que nous croyons ressentir les mots comme étant l'élément le plus important, dans un échange relationnel !

Les mots sont des véhicules importants néanmoins.

Ils transmettent ce que l'on veut dire, mais également nos émotions, et se font peinture de notre façon de concevoir le monde.
Dans un échange relationnel, on peut vouloir éclairer l'autre sur certains aspects, sur lesquels il ne se serait pas penché si on ne l'avait pas amené sur ce terrain. Qu'il s'agisse d'injonction ou de conseil, de confidence ou de constat, les mots créent un passage, un couloir d'idées, une passerelle pour se rencontrer.


Mais les mots qui jalonnent l'échange relationnel ne sont que ce qu'ils sont : un moyen de se guider dans la communication, dans la relation, dans l'interrogation.
Ils sont passerelle entre deux points, entre deux points de vue et peuvent s'ouvrir sur tous les possibles dans une réflexion ultérieure.

Ils peuvent sembler constituer un chemin... mais ils ne sont pas ce chemin-là... juste le moyen par lequel on peut s'y engager... si on le souhaite.

Les mots sont cependant nécessaires pour définir, revendiquer, indiquer, orienter. Leur usage et leur écoute sont rarement des actes passifs.
" La parole agit ". La parole guide les actes aussi dans l'échange relationnel fructueux. Les mots n'indiquent pas de direction obligatoire, ils nous laissent le choix de mener nos réflexions dans la direction qui nous conviendra.
C'est en cela que les mots ne sont que les cailloux, et non le chemin....

Encore faut-il savoir ce qui est le plus important, du chemin ou des cailloux qui nous servent de repères... pour le continuer ou pour se retrouver.
Le Petit Poucet doit bien sa vie aux petits cailloux blancs semés sur le chemin...
A-t- on besoin nous aussi de recevoir des cailloux, que nous sèmerons pour ensuite, reconnaître notre chemin ?
Ou bien faut-il les trouver tout seul, puis les ramasser soi-même ?
Est-ce qu'on sème, nous aussi des petits cailloux sans nous en rendre compte ?
Doit-on prendre en compte que nos mots seront peut-être, à leur tour, transformés en cailloux ?
Et qu'ils pourraient par là même, contribuer à faire un chemin ?...

C'est finalement plus compliqué qu'il n'y parait, cette histoire de mots, de cailloux et de chemin...

Je m'interroge : Est-ce que je suis, moi aussi, en train de semer des cailloux ici ?...


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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 02:39


" Pour qu'une intelligence soit reconnue, il ne suffit pas qu'elle soit mesurée, il faut qu'elle serve."

auteur inconnu


Nous naissons tous libres et égaux en droits selon le manifeste des Droits de l'Homme. Certes, mais nous ne naissons pas tous avec les mêmes potentialités.

Sorte de données, attribuées par on ne sait quelle loterie à notre naissance, nos capacités intellectuelles nous constituent sans pour autant devoir nous identifier.
Nous n'en sommes pas responsables à proprement parler, et faisons avec, satisfaits de notre état ou insatisfaits... De toute façon, nous n'avons pas prise sur ces neurones constitutionnels de notre être.

Nous appartenons à une société qui exige de nous de plus en plus de compétences, d'adaptation et de connaissances, et cette composante devient presque comme un enjeu dès lors qu'il s'agit de la tester, de la mesurer, comme si elle pouvait permettre de nous ranger dans un certain ordre, voire même de nous identifier, de forger les bases d'une reconnaissance.
Mais cette reconnaissance d'un état de l'être ne représente pas ce que nous sommes, et ne peut d'ailleurs rien représenter par elle-même.

L'intelligence est un cadeau précieux car elle libère, tacitement, le champ de tous les possibles. Néanmoins, l'intelligence pour l'intelligence, même reconnue, n'amène rien, tant qu'elle ne prouve pas son utilité, tant qu'elle n'est pas mise en service.
En parallèle, nous pouvons y mettre notre propre vie : la vie en elle-même ne représente rien, c'est ce que l'on en fait qui lui donne son sens, sa valeur, et l'attachement qu'on lui porte.

La définition du QI, et donc de l'intelligence, au sens psychologique du terme correspond à peu près à cela : "Le QI, c'est ce que les tests permettent de mesurer", d'où la tendance à mesurer essentiellement les capacités de raisonnement logique, de compréhension et de rapidité, pour lesquels il est plus facile de mettre au point des tests plus ou moins fiables, et d'analyser ensuite selon des critères précis, la valeur des réponses fournies. On peut ainsi établir un barème chiffré, échelonné...
Or, ce n'est qu'une facette de l'intelligence. Celle-ci bénéficie d'un champ bien plus vaste, au-delà de la pure intellectualité. D'ailleurs, on entend de plus en plus parler du QE : le quotient émotionnel.

 On s'est effectivement aperçus que les dimensions créative, humaine, artistique, etc... étaient également des éléments importants, et peut être plus constitutionnels de la personnalité que le QI brut auquel on faisait sans cesse référence auparavant.

Ainsi donc après l'époque des surdoués du QI, on passe à une autre mode, c'est celle des surdoués du QE...
On a l'impression d'avoir progressé un peu dans une vision qui se veut moins réductrice. Néanmoins, qu'on parle de QI, de QE ou de NTQAI (Nouveau Type de Quotient A Inventer), si l'on ne bâtit rien avec ces caractéristiques-là, à quoi sert-il de les mettre en valeur ? Est-ce comme un tableau que l'on accrocherait au mur ... à côté de son diplôme de judo ou de bon conducteur ? Est-ce un ornement que l'on pourrait exhiber comme une marque distinctrice et de ce fait, nous positionnerait, nous classerait sur l'échelle de la vie ?

Non... Toutes ces mesures ne servent à rien...
La valeur d'une personne, à nos yeux ne peut jamais être mise en équation, ou tout simplement chiffrée. La valeur d'une oeuvre, d'une invention, quand elle tend à servir le bien-être ou le mieux-être de tous
-- ce vers quoi tend généralement une invention que l'on peut qualifier de "géniale"-- n'est pas non plus mesurable avec des chiffres.

Par contre, elle peut servir à la reconnaissance de celui qui la produit, non du fait de sa position dans les échelles de tests, mais par la mise au service des autres de ses capacités, partageant ainsi sa "richesse" intérieure enfin dévoilée en place publique, et prouvant son utilité.


Et si on se l'inventait notre NQAI... Quel quotient aimeriez-vous voir mesurer ?...


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8 août 2007 3 08 /08 /août /2007 01:48


" Je ne peux pas recevoir car ce serait trop devoir."

Jacques Salomé


Qu'on le veuille ou non, nous savons que toute chose a un prix.
Par exemple, le prix d'un travail bien fait, c'est le temps qu'on y aura consacré ; le prix d'une relation réussie, c'est l'investissement personnel en sincérité et en écoute qu'on y aura donné ; le prix d'un bon repas, c'est le temps passé dans sa cuisine à le mitonner ; le prix d'un gros contrat, en dehors del'aspect financier, c'est l'argumenttaion de qualité qu'on aura travaillé et la valeur même du produit, etc...
Toute chose a la valeur de l'investissement qu'on y consacre, et demande en retour une reconnaissance de cette valeur par un moyen de troc quelconque.



Ainsi, si l'on ramène cette phrase au champ humain et plus précisément relationnel, on peut s'apercevoir que nous avons tendance à fonctionner sur le même système, qui est rarement celui du don gratuit, mais celui de l'échange. Cet état de fait nous entrave sans que nous nous en rendions toujours compte.
Même si nous pensons donner gratuitement, et que nous sommes sincères dans cette aspiration, nous ne pouvons pas cependant écarter tout à fait l'idée, du droit que cela est susceptible de nous donner.
Ce "droit" inconsciemment fantasmé peut être de nature diverse : on peut en attendre une sympathie, une reconnaissance, ou bien des effets plus pernicieux peuvent aussi voir le jour, à savoir attendre un "retour d'ascenseur" comme on le formule parfois....
De ce fait, dans le "recevoir", on projette sur l'autre ces attentes supposées du don, dont il serait susceptible de nous demander remboursement ou dédommagement.



Cette composante de la relation, que l'on ne peut pas nier totalement, nous incite aussi, dans nos comportements à refuser de recevoir pour ne pas se sentir redevable de quelque chose.
On peut refuser un service de peur d'avoir à rendre la pareille, on peut refuser d'entrer dans une relation amicale avec quelqu'un par peur de l'engagement que l'autre pourrait y voir, et dont il pourrait exiger une plus grande proximité.
On peut refuser d'être aimé par peur de l'implication et du sentiment que l'autre pourrait demander en retour. Et nous croyons que ces refus de recevoir nous maintiennent dans une sphère de liberté élargie.


Or, il faut admettre que le "devoir" que l'on peut ressentir exister, peut aussi n'être qu'une projection de notre esprit, et que ce sentiment de devoir que l'on peut éprouver, peut être complètement infondé.
La différence entre les marchandises ou le savoir faire et les relations humaines, c'est que la qualité et le bénéfice de ces dernières, ne sont pas quantifiables, ne sont pas à proprement parler comptabilisables, monnayables.
Le "devoir" qu'elles exigent si elles en exigent un, pointe leur intention tronquée dès le départ. On ne peut, et on ne doit, humainement parlant, donner que gratuitement, sinon il ne s'agit pas de don.
Ce que l'on peut humainement donner, nous engage consciemment dans un processus altruiste, qui doit nécessairement émaner de la conscience de l'autre, que l'on reconnaît en demande ou en carence.

L'hypocrisie, le mensonge, l'insincérité, le manque d'authenticité, le "calcul" relationnel entretiennent cette "peur du recevoir". On a peur de recevoir, parce qu'on a peur de ce que l'on pourrait exiger de nous en contrepartie. On ne veut pas recevoir le sentiment de l'autre, parce qu'on a peur d'y perdre quelque chose en échange.
L'ambiguïté de l'image sociale et de l'image privée contribue aussi à accentuer le phénomène. La peur de recevoir, au-delà de la peur de devoir, est aussi la peur d'être déçu, trahi. Recevoir n'est pas non plus un acte anodin, mais un acte impliquant important.

La peur du recevoir, ce peut être aussi la peur de ne pas être à la hauteur du don, la peur d'être débiteur sans pouvoir rendre, la peur d'accepter un "marché" sous-jacent que l'on ne pourrait pas honorer...


Bzzzzz...Crrrrrr........Allô... Papa, Tango, Charlie... Me recevez -vous ? ...


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