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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 23:45

" Ce n'est point parce qu'il y a une rose sur le rosier que l'oiseau s'y pose : c'est parce qu'il y a des pucerons."
Jules Renard



Il faut se garder de juger les choses d'après la seule première vue que nous pouvons en avoir...
Les raisons profondes aux pourquoi ne sautent pas nécessairement aux yeux, cela n'en enlève rien de leur réalité et de leur vérité...

Qu'importe parfois, que les raisons profondes qui nous font agir en un certain sens, restent obscures aux yeux des autres... l'essentiel c'est de savoir soi-même pourquoi on fait les choses, sans chercher à se mentir ou à ne s'arrêter qu'aux a priori...
Le jugement des autres est accessoire quand on sait qu'on agit de la seule manière dont on puisse le faire pour se rester fidèle à soi d'abord...

Parfois c'est en venant sentir la rose, attiré par son parfum capiteux et la préciosité de ses pétales, que l'oiseau vient se poser sur le rosier...
C'est seulement ensuite... une fois sur la branche qu'il découvre les pucerons... Le Kinder Surprise ET la surprise... Deux en Un...
On ne cherche pas toujours ce qu'on croit...

On ne sait pas toujours de quoi on a véritablement besoin non plus...
On ne peut pas accomplir, seulement des choses "utiles"... Il faut un espace de vie gratuit aussi...

La rose peut suffire parfois, et être plus importante que tous les pucerons du monde, même en essayant de s'imaginer dans la peau d'un oiseau...
Parfois on n'a pas besoin de vouloir "tout"... Le plaisir de la fleur suffit...




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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 01:12


" Prenez le temps de vous donner, de vous gâter, de vous donner de tout à profusion, au point où la surabondance vous amènera à donner à autrui."
John Gray



Ben oui !!...
Quand on prend un menu XXL, ça ne coûte rien de partager parce qu'on a largement... Ce n'est pas un effort consenti, alors on partage de façon naturelle...
Notre principal souci dans la vie tourne toujours autour de la notion d'équilibre...



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15 mai 2009 5 15 /05 /mai /2009 01:11

" La vérité est le nom que les plus forts donnent à leur opinion."
Alphonse Karr


Un échange avec d'autres personnes ne peut pas toujours se qualifier de "communication"...
Certains ont envie et besoin d'échanger leurs points de vue pour continuer à pousser plus loin leurs réflexions, d'autres ont juste besoin de renforcer leurs visions déjà établies en les répandant sur le monde...
Mais ne soyons pas bêtement manichéens, nous sommes tous, à la fois les "certains" et les "autres"...
Tout dépend les terrains de discussion que nous arpentons...


Parfois, bien que convaincus du bien fondé de nos positions, nous ne cherchons pas à les imposer aux autres, mais à trouver dans le débat, des arguments pour nous prouver à nous-mêmes qu'on a bien raison de penser ce qu'on pense...
A d'autres moments, bien que peu sûrs de nos opinions, nous y croyons dur comme fer, soit parce qu'elles nous arrangent, soit parce que nos œillères nous empêchent d'élargir notre angle d'attaque de la problématique...
Dans les deux cas toutefois, nous protégeons alors nos conclusions par un sérieux manque d'envergure dans la réflexion...

La vérité est naturellement l'écueil dans lequel il vaut mieux ne pas tomber...
"Tu veux que je te dise la vérité ?"... est toujours l'amorce un peu ambigüe de son énoncé, parce que... qui fonde cette vérité, mis à part celui qui l'énonce ?...
La vérité, toujours ce chemin sans fin qui n'apporte que des ampoules au cerveau de celui qui veut l'atteindre absolument... cette voie d'accès vers nulle part, qui au nom d'une recherche d'absolu, finit par expulser sur les bas côtés tous les possibles divergents qui nous dérangent...
La vérité est un chemin de terre qui peut se transformer en ornières boueuses et salissantes pour l'intégrité de ceux qui s'y engagent en intégristes de la vie...

Il y a longtemps que j'ai tiré mes conclusions sur la vérité... et sans nier qu'une vérité puisse exister, je pense qu'on a chacun la nôtre, comme on a chacun notre soleil et nos couleurs, nos mots et nos sensations...
Pirouette facile... Peut-être... Mais qui a l'avantage de laisser de l'espace à chacun pour n'imposer qu'à soi-même ses opinions, ses certitudes et ses absolus...
Je ne cherche pas à imposer mes visions du monde et du sens de la vie, même si quelquefois, comme tout le monde, je tente de convaincre d'autres personnes de l'évidence de mes points de vue, quand mon inculture ou la méconnaissance de certains faits m'empêchent d'adopter un cadrage plus élargi...
J'ai mes "vérités" qui me ressemblent, parfois contradictoires et incongrues, parfois naïves et candides, parfois étriquées et sans appel... mais jamais menteuses ou condescendantes...

La vérité du plus fort est toujours un aveu d'impuissance, quand elle ne se base pas sur l'adhésion spontanée de chacun, mais sur une volonté, voire une nécessité, d'imposer.
Qui veut imposer, admet par là même, que son opinion ne se base pas sur l'évidence naturelle... sinon il n'y aurait pas besoin de matraquer sa raison pour la mettre au fronton de la vérité...
Et dans la folie mégalomane de la puissance, se sentir détenteur de la vérité, abrite de tous les remords, et attise un égo déjà bien gonflé par le sentiment de supériorité...

Il est bien plus flatteur de voir d'autres personnes se rallier à nos opinions, plutôt que de tenter de les imposer de force comme des vérités indiscutables...
Parce qu'on accorde toujours plus de poids à ce qui s'impose à nous par expérience personnelle, qu'à ce que l'on veut nous imposer par évidence... tout aussi personnelle... ...

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 01:10


" Que chacun examine ses pensées, il les retrouvera toutes occupées au passé et à l'avenir. Nous ne pensons presque point au présent."
Blaise Pascal


Les seuls réels moments où l'on a des pensées pour le moment présent, sont ceux où l'on se concentre sur une tâche manuelle.
On pense alors exactement à ce que l'on est en train de faire, et pas nécessairement à la suite des étapes à mettre en pratique.

Cela n'est bien sûr pas systématique, on accomplit aussi de nombreuses tâches manuelles sans y prêter attention, de manière un peu robotisée en laissant notre esprit vaquer entre le futur et le passé.
Seule la concentration extrême donne à l'instant présent une existence.
Tout ce que l'on fait sans y penser vraiment occasionne des fuites de pensées incontrôlées... mais pas incontrôlables.
La concentration est une décision, pas une action.

Et sans vouloir blesser ce cher Blaise, ce n'est pas parce que je pense que je suis... mais bien par ce que je suis, que je pense...
La pensée et la réflexion peuvent au contraire être un vrai handicap à l'exister, quand la vie ne se déroule plus que dans un univers intellectuel et cérébral : la spontanéité caractérisée par l'action précédant la pensée, porte une force et une preuve de vie bien plus importante...

C'est parce que je suis que je peux penser, et non parce que je pense que je suis... bien que par ce que je pense, j'ai la possibilité d'être différemment suivant les pensées que j'entretiendrai...
Les "par" et les "parce que" ne sont pas interchangeables, les uns sont une modalités là où les autres se veulent être des conclusions... et ces considérations ne sont pas que des jeux de mots, petits et tatillons...

La pensée déconnecte inévitablement du temps, puisqu'elle part du réel pour tracer sa route dans le subjectif nécessairement... même quand elle rejoint des opinions universels...
La pensée est par essence, une fonction immatérielle, hors du temps et de la réalité... Et même une pensée linéaire ne peut pas chevaucher comme un seul corps, la ligne du temps...

Quand on commence à penser l'instant présent, on le perd de vue... ...

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 00:50


" Demander un plombier le week end, c'est autrement plus difficile que de lire Kafka dans le texte !"
Woody Allen


La difficulté des choses ne tient pas toujours aux compétences personnelles, ni à l'intelligence pratique ou émotionnelle... peut-être le cercle relationnel peut-il simplifier certaines difficultés apparentes, mais pas toujours non plus...
Demander un plombier le week end, est véritablement beaucoup plus difficile que de lire Kafka dans le texte... On s'y sentirai même incorporé au texte dans le cas de la quête du plombier, parce qu'on plonge dans les tourmentes d'un personnage digne de l'univers kafkaïen, surtout si l'on est victime d'une "urgence plomberie" qui ne peut pas attendre 3 semaines...

Les plombiers mettent sérieusement à l'épreuve la célèbre phrase de Sénèque : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles"...
Franchement appeler un plombier ne relève pas de l'audace... du courage peut-être, voire même d'un acte d'héroïsme ou d'humilité absolue, quand on consent à le remercier aimablement de bien vouloir se déplacer d'ici deux ou trois semaines... avec l'envie inavouée de l'étrangler sur le champ si on l'avait sous la main...

Ceci dit, il y a pire que les plombiers... pour nous chatouiller les nerfs et l'envie de mordre...


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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 00:47


" Nous sommes faits de l'étoffe de nos rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."
William Shakespeare


Notre quotidien est fait de nos jours qui s'empilent, mais la direction que l'on donne à sa vie, doit rester celle de nos rêves... propres à changer cette pyramide de temps qui nous propulse de notre début à notre fin...
Base instable qui force son assise au fur et à mesure de sa construction, ou base trop lourde qui nuit à toute élévation équilibrée...

Se draper dans l'étoffe de ses rêves pour avoir moins froid dans ses doutes et ses nuits plus fraiches...
Etoffe magique qui ne s'offre qu'au regard de celui qui garde sa capacité enfantine d'émerveillement... non pas comme cet empereur mégalomane et stupide que d'habiles arcandiers avaient réussi à berner...
Cette étoffe de nos rêves est la meilleure parure qui puisse nous faire résister à toutes les blessures, tant qu'on la tisse nous-mêmes avec nos envies et notre foi...

L'ambiguïté du rêve est de désigner à la fois l'utopie, l'activité cérébrale nocturne et les parcours improbables auxquels on aspire. Du coup, nous ne savons parfois plus très bien nous-mêmes s'il est naïf de croire à ses rêves, puéril ou tout bonnement irréel... d'autant que les adeptes du réel mettent à mal nos croyances en leur pouvoir de réalisation...
Mais si l'on ne croit pas soi-même à ses rêves, qui le fera ?...
Pour ma part, il me semble plus juste et plus légitime, de se battre pour ses rêves que pour n'importe quelle autre cause. L'idéologie sous-jacente à n'importe quelle guerre ne pourra jamais rivaliser en légitimité avec ce combat-là...

Nos rêves, c'est ce qui nous pousse à nous élever, à vivre debout et non soumis, à faire sa place plutôt qu'à se tenir debout agrippé à la rampe de la foule aux heures de pointe...
Ce sont souvent, et paradoxalement, les rêves les plus fous que l'on atteint le mieux... peut-être tout simplement parce qu'on sait que pour les faire vivre, il nous faudra développer une difficile stratégie de persévérance, et que l'on est conscient qu'ils ne peuvent pas se réaliser à coups de baguette magique...
On y compte sur la chance, naturellement, mais pas sur les miracles...

Tout ce temps que l'on passe à gamberger sur ses vraies aspirations, n'est pas du temps dilapidé volé à la nécessaire conscience de la vie, mais bien du temps béni mis à son service, parce que c'est ce temps-là qui nous permet de trouver qui l'on est...
Savoir qui l'on est, personne ne peut nous le dire ni nous l'apprendre... Personne ne peut non plus, définir à notre place nos buts et nos rêves, et la vie quotidienne n'est que l'accompagnement des buts plus élevés qui nous font devenir ce pour quoi nous sommes faits...
On ne peut pas vivre des rêves des autres, au risque de se retrouver en position de spectateurs, passifs et critiques, insatisfaits et remplis d'un sentiment d'inutilité.

L'étoffe de tout rêve n'est jamais celle des collections de prêt-à-porter, et il n'est pas trop de nos jours et de nos nuits additionnés pour venir à bout de tissage... ...



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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 00:49

" Tout arrive toujours au moment opportun"
Philosophie personnelle...


C'est une croyance personnelle qui s'est peu à peu imposée à moi... avec le temps et la compréhension du fait que l'on ne maitrise jamais vraiment le cours de la vie, mais que ... si on a confiance, et qu'on laisse le temps au temps, la réalité finit toujours par nous apporter ce dont on a réellement besoin...
On peut appeler cela de l'optimisme de supermarché, de la philosophie de bas étage ou de la naïveté puérile...
Peu importe de toute manière ce que quiconque peut en penser, moi je sais que c'est une vision de la vie totalement libératrice, qui permet l'acceptation de tous les petits et grands maux qu'on a l'occasion de traverser dans une vie, et qui permet de rester serein en toutes circonstances...

Je ne demande à personne de croire, sur pensée, la parole que je colporte ainsi... je n'ai besoin d'aucune adhésion extérieure pour la valider, elle a toute ma confiance...
Adopter ce point de vue permet de tout relativiser, de traverser les époques de la vie pour ce qu'elles sont, des espaces temps de durée et d'intensité variables qui inévitablement sont temporaires et transitoires...
Adopter ce point de vue donne la force d'affirmer ce que l'on veut, qui l'on est et vers quoi on veut se diriger... Si l'on ne sait pas ce que l'on veut, ni où l'on va, il est difficile de reconnaitre les instants clés où toute notre vie peut basculer sur des choix que l'on fera... ou que l'on ne fera pas...
Adopter ce point de vue, c'est se sentir libre d'agir de la façon qui nous convient le mieux... sans craindre de conséquences fâcheuses, puisque si conséquences à priori fâcheuses il y avait, ce ne serait que l'occasion, le tremplin pour nous propulser encore plus loin et plus haut... même après une réception délicate et hasardeuse...

Toutes nos vies réunies sont imbriquées les unes dans les autres, qu'on y prenne garde ou non..
. C'est pourquoi la défaveur apparente des évènements nous heurtant, n'a parfois aucun rapport avec nous, elle n'est que le fruit d'autres besoins ou désirs contraires, exprimés par d'autres consciences, et qui peuvent entrer en conflit avec les nôtres propres...
Mais l'histoire est bien faite, et la roue ne cesse jamais de tourner. Notre tour de jeu revient toujours, et nous reprenons la main...
Nous ne sommes pas 6 milliards d'individus seuls au monde, mais bien 6 milliards de personnes qui vivent conjointement sur un tout petit bout de terre au bord de la crise de nerfs...

Oui, je pense que les choses arrivent toujours au bon moment, mais... même si j'avais tort, qu'est-ce que ça changerait ?...
L'essentiel, en philosophie, c'est bien ce à quoi nous croyons, et non d'avoir la preuve concrète que nous avons raison de croire ce que l'on croit
(l'un l'autre ne s'excluant toutefois pas...)
Croire que la vie entière est un casse-tête, un remue-cœur et conscience, et que la lutte perpétuelle est la seule façon de survivre, est aussi une philosophie... aussi improbable que la mienne, mais bien plus désagréable à supporter...
Avoir raison ou tort est un débat idiot, l'important c'est de vivre le mieux possible, non ?...

Parfois, quand le moment opportun attendu tarde à arriver, je me demande s'il est encore loin, et pourquoi il tarde tant... mais jamais je ne mets en doute qu'il arrivera... et chaque minute qui passe ne peut que m'en rapprocher imperceptiblement...
Finalement c'est un peu comme quand on attend le bus, le train ou le métro...
On sait bien qu'il va apparaitre au coin de la rue : il arrive que l'on soit en avance ou en retard, qu'il y ait des problèmes de circulation, ou que les conditions météo soient défavorables... mais même sans être informé de ce qui se passe précisément, on attend dans la certitude ( jours de grève exceptés naturellement), et même si l'attente peut être longue, on sait qu'elle sera payée de retour...
Dans le voyage de la vie, aller simple sans retour inscrit sur notre billet, il nous faut prendre plusieurs correspondances souvent... Trépigner d'impatience n'a jamais fait arriver un bus plus tôt, mais nous empêche de mettre à profit le moment présent...

On ne peut pas donner de temps indicatif pour que les évènements atteignent leur maturité... mais comme certains amis du petit déjeuner... ils arrivent toujours au bon moment... ...


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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 00:49


" L'ambiguïté est une richesse."
Jorge Luis Borges


L'ambiguïté n'est pas obligatoirement le fait d'un positionnement mal défini...
Il ne faut pas confondre l'ambiguïté qui se base sur l'ignorance, et l'ambiguïté entretenue volontairement pour se préserver...

Nous avons tous plusieurs facettes, côté pile et côté face...
Parfois le côté exposé est celui qui nous présente sous notre meilleur jour, parfois nous cachons côté pile une face de nous bien plus étendue que celle qui transparait, que nous ne voulons dédier qu'à un cercle restreint...

Cette ambiguïté perçue par les autres, du fait de l'incomplétude d'éléments en leur possession pour nous juger, ne nous dévalorise en rien...
Bien au contraire, elle est une force...
Elle nous laisse alors l'espace de liberté nécessaire pour être qui l'on est pleinement, puisque non dépendants du regard porté sur nous.
..

L'ambiguïté est une richesse, évidemment... que le secret et la discrétion aident à faire fructifier...

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11 mai 2009 1 11 /05 /mai /2009 00:48

" J'ai accepté la peur comme une partie de ma vie, particulièrement la peur du changement... J'ai continué la route malgré les battements sourds de mon cœur qui disaient : "Fais demi tour !"."
Erica Jong


Tant qu'on tente de lutter contre quelque chose, quelle que soit cette chose, on perd une énergie monstrueuse... et cette énergie manque à la vie, comme le souffle nous manque quand nous retenons notre respiration trop longtemps...
Lutter contre les évidences, lutter contre la réalité, c'est se targuer de l'illusion de vivre une vie dans la perfection... c'est une folie mégalomane que de croire qu'on pourra trouver cet idéal d'absolu...

La peur n'est pas un ressenti qu'il faut à tout prix vouloir écarter de sa vie, savoir écouter le message qu'elle a à nous transmettre se révèle être bien plus utile, que de s'arrêter à cette sensation subjective pas toujours fondée...
La peur nous signifie toujours quelque chose... et pas forcément quelque chose de négatif...

Il est normal et sain de ressentir la peur... Ceux qui vivent sans jamais la rencontrer se heurtent à la prison de leurs certitudes, exigüe et narcissique, parce que le doute ouvre des portes dans les murs de la certitude et par là-même agrandit l'espace de la vie...
La confiance n'est pas de ne jamais avoir peur, mais de savoir que par-delà ses peurs, on est capable de trouver un chemin...
Existe-t-il plus grande victoire que d'arriver à dépasser ses peurs, et à découvrir alors que le courage n'est pas un acte si héroïque qu'on veut bien nous le conter ?...

Là où peut-être je suis en désaccord avec cette phrase de Erica Jong, c'est quand on a le coeur qui murmure "Fais demi-tour !". Dans le doute de ses choix, mieux vaut souvent privilégier le chemin du cœur plutôt que celui de la raison réfléchie, parce qu'en définitive, on vit mieux avec un coeur en paix qu'avec une logique implacable...
Quand le coeur allume ses warning, et qu'on voit clignoter la peur sur l'écran invisible de ses sentiments intérieurs, cela vaut la peine de se ranger sur la bande d'arrêt d'urgence, pour examiner la situation au calme...
Il n'y a jamais qu'un seul chemin possible pour aller d'un point à un autre, mais il y a toujours celui qui nous donne le sentiment d'être pour le meilleur qu'on le puisse, un être humain à part entière...

Parfois il faut savoir faire demi tour aussi... pendant qu'il en est encore temps... D'autres fois, il vaut mieux passer les avertissements et persévérer sur la route qu'on pense être la meilleure ou la plus adaptée... Sur les chemins de la vie, les panneaux indicateurs de la vie sont toujours un peu tronqués, seul notre libre arbitre peut nous permettre de juger si l'on doit continuer à avancer...
Faire demi-tour n'est pas un aveu d'échec ou de démission, mais peut être bien plus héroïque que l'entêtement farouche et stupide pour ne pas se dédire... Seuls les imbéciles ne changent jamais d'avis, non ?...

La peur du changement est naturelle. Le changement est toujours ce pas vers l'inconnu qui peut tout transfigurer, et dont on ne sait jamais avant, s'il va nous précipiter dans le vide ou nous amener vers des paysages plus beaux...
Toutefois, nous baignons dans le changement perpétuel chaque jour que nous vivons, même quand les jours semblent identiques les uns aux autres : une multitude de détails ne reviennent jamais dans la même combinaison d'espace et de temps...
La peur du changement est donc une peur de substitution qui nous voile une autre peur : celle de l'échec... que l'on redoute d'autant plus qu'on a peu foi en soi et ses capacités à surmonter les obstacles...

Il faut s'entrainer à apprivoiser la peur, et à se servir de nos battements de cœur, comme d'un métronome qui donne le tempo à notre marche en avant, et non pas comme une sirène d'alerte qui commanderait d'aller se planquer aux abris jusqu'à ce que tout danger soit écarté !... ...


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10 mai 2009 7 10 /05 /mai /2009 00:48


" L'amour a la vertu de dénuder non pas deux amants l'un en face de l'autre, mais chacun des deux devant soi-même".
Cesare Pavese


Ce n'est jamais la nudité de l'autre qui nous trouble mais la sienne propre, au réel comme au figuré..
. et notre pudeur ne se choque que de la liberté de l'autre...

L'amour ne nous force pas seulement à quitter nos vêtements, mais bien nos déguisements et nos masques, et l'on se retrouve bien plus embarrassés de ne pas pouvoir cacher qui l'on est, que de montrer nos bourrelets...
La pudeur du corps n'est rien en comparaison de la pudeur des sentiments...

On croit partir à la découverte de l'autre, et au final, c'est devant soi-même que l'on s'étonne, et que l'on met à jour des facettes inconnues...

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