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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 02:11

" La marche est un exercice qui perd de son attrait quand on l'exerce en poussant une tondeuse."
Gary Fletchall



Il y a comme ça, tout un tas de choses auxquelles on pourrait prendre plaisir, s'il ne s'y greffaient pas certaines contraintes, qui en ôtent toute la saveur extatique...
En essayant de répertorier les choses qui, juste pour ce qu'elles sont, nous font plaisir, on s'aperçoit que l'on exerce bon nombre d'entre elles, de façon régulière, mais dans un cadre obligationnel, qui substitue par là-même, le plaisir à la nécessité.
De ce fait, c'est souvent le ressenti de l'obligation qui prime sur la sensation de plaisir de l'instant présent, car cette obligation, a généralement un sens, qui nous projette vers un but ou objectif qu'il faut atteindre.
On perd le plaisir pour le plaisir, pour le remplacer par un but à atteindre, via de smodalités, qui dans dans d'autres circonstances, nous apporteraient un sentiment de joie et d'allégresse...

Prenons l'exemple de la conduite...
Beaucoup d'entre nous éprouvent un réel plaisir dans la conduite, mais qu'en est-il, quand on est coincé pendant une heure dans un embouteillage, dont on ne voit pas la fin ?... Même en écoutant de la bonne musique, même en sympathique compagnie, même avec les meilleures conditions du monde, il est difficile passées quarante minutes (ou même moins !...) de garder en tête un plaisir de la conduite, car celui-ci est substitué à l'agacement d'être coincé dans un habitacle exigü, sans grande possibilité de faire cesser cette désagréable situation...
Il existe, de la même façon une différence importante, entre conduire sans obligation aucune quant à l'heure et le lieu d'arrivée, et se rendre d'un point à un autre selon des délais impartis, et avec des conditions météo non choisies...
A chaque fois que des contraintes extérieures viennent s'additionner à un plaisir de base, ce plaisir tend à diminuer dans la même proportion que les contraintes se multiplient...

La nourriture constitue aussi un plaisir très épicurien assez commun...
Quand on mange par envie des mets qui nous plaisent particulièrement, ou qu'on soit tenu de faire bonne figure lors de repas pas toujours à notre goût... le plaisir retiré sera bien différent !...

Le plaisir est peu enclin à partager son territoire avec la contrainte de façon assez générale.
Ne dit-on pas d'ailleurs : "Où il y a de la gêne, il n'y a pas de plaisir...".
A chaque fois que ces deux composantes doivent se partager le même espace-temps, il y a conflit.
Néanmoins, il arrive que le plaisir arrive à prendre le dessus. Dans ce cas, il s 'agit généralement d'un acte volontaire de notre part, du style : "malgré les contraintes, je décide d'apprécier le meilleur"

C'est finalement notre attitude qui change tout, et avec un mental en acier, peut-être peut-on arriver à apprécier le plaisir de la marche, même en poussant une tondeuse à gazon...
Une bonne hygiène mentale consisterait à faire la liste de ce que nous avons plaisir à faire, avec en regard les contraintes qui s'y superposent, du fait de nos obligations de vie respectives.
Puis en essayant d'évaluer de la manière la plus neutre possible, le degré de gêne ou de diminution de plaisir que ces contraintes supposent, de revoir la liste en gardant en tête, que nous créons aussi nous-même l'impact de ces contraintes sur notre ressenti...
On peut ainsi corriger certaines mauvaises manières réflexes qui nous empêchent de tirer plaisir de situations somme toute, assez répandues et supportées par un grand nombre...

Quand on ne peut pas changer ses contraintes, on peut essayer d'en tirer parti...
On n'y gagnera peut-être pas une complète vision de paradis...
Mais... on se détachera du contexte imposé, pour s'attacher à celui auquel on aspire...

Un petit pas peut-être... mais tout pas est bon à prendre, quand il nous fait grimper une échelle de plaisir... ...

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