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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 23:23

" Vous ne respirez pas aujourd'hui pour vivre dans deux ans. Vous respirez en ce moment pour vivre en ce moment."

Karlfried Graf Durckeim



Même en partant d'une théorie déterministe ou fataliste, il est impossible de concevoir l'avenir à long terme. Les théories sont bien "pratiques" en tant que théories explicatives ou justificatives, mais elles ne sont d'aucune utilité pour projeter l'existence dans le futur...
Nous ne pouvons d'aucune manière, avoir des certitudes si ce n'est que le temps qui passe nous ajoutera quelques années au compteur... si bien sûr ce compteur ne s'arrête pas, ce que nous ne pouvons pas savoir non plus...
Il y a bien trop de paramètres à prendre en compte pour dessiner, ne serait-ce que les contours de la vie, qui se profile à l'horizon des jours et des années qui viennent... Aussi est-ce une perte de temps, que de passer du temps à conjecturer et projeter, mieux vaut l'apprécier pendant qu'on le tient en nos instants...

On ne peut pas stocker l'oxygène en vue d'un manque éventuel possible... tout ce qu'on risque c'est d'en manquer dans le moment présent, ce qui pourrait avoir de fâcheuses conséquences... Mourir d'asphyxie dans sa vie, parce qu'on aurait oublié de respirer au moment où la nécessité le demandait...
Les regrets se nourrissent de tous ces instants zappés à croire que l'on construit de l'avenir, là où l'on ne fait que de l'apnée de vie... Quand on remonte à la surface, les poumons en manque sérieux de vie, on se rend compte parfois de l'erreur... mais on ne revient jamais en arrière sur les bouffées qu'on n'aura pas su répartir harmonieusement... définitivement perdues, et gain zéro cependant sur nos lendemains en instance...

Bien sûr que demain existe, et que certains aboutissements sont le résultat de la conjugaison de nos efforts et du temps passé à ce qu'ils portent leurs fruits... mais si dans ces efforts, on oublie complètement aujourd'hui, il faut que le gain soit vraiment important... sinon l'équation sur laquelle on a basé notre vie, reste insatisfaisante...
Pire qu'un avenir qu'on a du mal à envisager, c'est bien un présent qui nous insupporte. Tout donner à l'avenir n'est pas une politique valable, parce que c'est mettre entre parenthèse, des sommes de temps qu'on ne pourra pas récupérer plus tard, quand on sera arrivé dans cet avenir rêvé...
D'autant plus que malgré nos plans et nos projets, on ne sait jamais si ceux-ci se matérialiseront réellement, où si les circonstances feront qu'ils resteront à l'état de gestation...

Le temps, malgré tout, n'a qu'une réalité subjective. Il ne se définit que comme une convention que l'on utilise pour donner des repères à la vie, la nôtre comme celle des autres. En soi, le temps n'existe pas... Il ne prend sa signification qu'avec l'usage que l'on en fait.
Le temps n'est pas une illusion, il est juste une sorte de symbolique qui nous permet de nous inscrire dans un espace de vie.
Par contre, l'effet que l'air que nous inspirons a dans notre corps, est une réalité solide. Nous savons tous qu'arrêter de respirer c'est mourir... Respirer dans sa vie, c'est juste une image pour souligner le fait que nous sommes trop souvent coincés par des tas d'obligations et de frustrations, qui nous donnent le sentiment de ne pas la vivre... mais de la survivre...

Respirer dans sa vie, c'est se donner le moyen de sentir que la vie qui nous traverse nous est utile, qu'elle vaut le coup parce qu'elle sert nos aspirations, nos envies, notre bien-être... et que l'on ne peut pas non plus, différer ce besoin-là sans risquer l'asphyxie, le burn-out, la morosité ou la lassitude...
Bien sûr les réalités économiques, écologiques, physiques, familiales, sociales, sentimentales, etc...
Mais qui vous demande de sauver le monde à vous tout seul ?... Si chacun songeait un peu à se sauver lui-même et à harmoniser sa vie au maximum avec ce qu'il sent être bon pour lui, le monde ne pourrait pas avoir les mêmes couleurs qu'aujourd'hui....
Nous cautionnons tous des systèmes qui ne nous conviennent pas, et par notre résignation et notre acceptation, nous contribuons au statu quo, d'un monde qui pourtant est à l'agonie...

Demain n'est jamais que le prolongement d'aujourd'hui... Alors prenons soin du jour présent... ...

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