Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Rechercher...

Archives...

12 octobre 2008 7 12 /10 /octobre /2008 23:47

" Il y a des relations énergétivores comme il y a des relations énergétiphiles qui nous saturent et nous rétrécissent dans un cas, nous glorifient et nous agrandissent dans l'autre."

Jacques Salomé



Le champ des relations humaines est vaste et complexe, chaque cas étant particulier, et impossible à comprendre en totalité quand on y est pas personnellement impliqué...
Ceci dit, les relations énergétivores existent bel et bien, mais il faut souvent du temps pour s'en apercevoir...
Nous hébergeons tous en nous une part d'ego qui a besoin de se sentir utile pour se croire aimé... comme si du besoin naissait la reconnaissance.
Or, dansle cas des relations énergétivores, la reconnaissance n'est jamais à la hauteur des besoins à satisfaire pour l'obtenir...

Les personnalités énergétivores, ont ce don particulier d'aspirer l'énergie, le temps et la substance de ceux qu'elles parasitent... Comme lors d'une attaque virale, tant que l'on a assez de force pour ne pas s'en sentir affaibli, on n'y prête guère attention...
Et puis vient inévitablement le moment où l'on n'a plus assez d'énergie pour soi-même, et où l'on commence à s'interroger... sur soi d'abord, avant de porter plus d'attention à la vie qui nous entoure...
Et en examinant un peu mieux les faits, on finit par identifier que notre déficit d'énergie n'est pas dû à une cause interne, mais bien externe... que l'on donne sans mesure, pour ne recevoir que pas grand chose sinon rien... que l'on n'a plus assez pour soi-même à force de tenir à bout portant des choses qui ne nous concernent finalement pas...

Les personnes énergétiphiles, elles, ont ce rayonnement qui nous fait nous sentir légers et aimés, sans avoir à faire le moindre effort. Elles ne s'accrochent pas à nos vies, ni ne les soutiennent, elles sont là... juste là...
En leur présence, la vie est plus douce, et l'on se sent apaisé de n'avoir qu'à être ce que l'on est, sans avoir ni à jouer ni à retenir, sans donner ni prendre, juste recevoir et échanger...
De cette liberté d'être, nous tirons une énergie revigorée et le plaisir d'une reconnaissance gratuite non conditionnée à ce que l'on peut en troquer...

Les relations énergétivores nous limitent, dans la mesure où elles nous assignent à un rôle, qu'il nous incombe de tenir, parce qu'il en est le pivot. Que nous cessions ou restreignions le don de nous que nous y concédons, et l'édifice relationnel s'écroule sous le poids des reproches et de la culpabilisation, pointant du doigt l'égoïsme dont nous faisons preuve, en pensant d'abord à nous avant l'autre...
Les relations énergétiphiles nous agrandissent, parce qu'elles nous ouvrent à un monde plus vaste, par l'acceptation sans condition... Nous ne nous y consumons pas en un système qui nous rabaisse si nous n'y suivons pas les règles fixées, parce qu'aucun règle n'est requise... Nous n'avons pas besoin de prouver quoi que ce soit de notre valeur, celle-ci va de soi dans un parcours paritaire...

Nous avons des dispositions presque "innées" à être, soit des ogres de la vie, en recherche perpétuelle d'énergies à capter pour nourrir nos propres manques, ou des fontaines de la vie, pouvant rafraîchir et raviver les états les plus désespérés...
Ogres ou fontaines, le résumé est un peu simpliste... l'être humain est bien plus compliqué dans les méandres tortueux de sa psychologie...
La différence entre les ogres et les fontaines, c'est que les fontaines finissent par s'assécher à force de donner, alors que les ogres peuvent, ne jamais s'apercevoir de ce qu'ils demandent aux autres.

Les ogres font partie du paysage fantasmatique de l'enfance... Persister dans ce genre de comportement révèle un développement immature... et un manque d'estime et de confiance en soi... que l'on reporte sur d'autres pour tenter d'alléger sa propre charge...
Les ogres sont bien plus malheureux que les fontaines, même asséchées... Et là est toute l'emprise qu'ils ont, parce que c'est en utilisant l'empathie des autres qu'ils les enchainent...

Les relations humaines ne sont pas toutes sans risques... et savoir se protéger n'est pas de l'égoïsme, mais parfois un pur instinct de survie... ...

Partager cet article

Repost0

commentaires